Capitalisez, capitalisez...
Les français devront capitaliser. Enfin, c'est ce qu'on leur dit.
Sans leur préciser, bien sûr, que si on a crée la retraite par répartition, c'est parce que les re-traitres par capitalisation avaient un défaut : celles de prendre régulièrement le bouillon.
Sur ce point là, on peut lire Paul Jorion, qui dit que la retraite par capitalisation, même "en complément", n'est même pas une option.
Il l'a vu mourir. Quand à ceux, qui, en France en "profitaient", ils l'ont vu mourir aussi.
En effet, les moins values de -40, -50 ou -60 % existent. Bien entendu, l'organisme qui le "gére", lui, en tire profit de par la commission qu'il vous soutire chaque année.
Quand au taux de rendement, on peut le qualifier sans peine aucune de complétement ridicule. Si vous n'avez pas été ruiné entretemps, vous devrez vous contenter du
rendement d'un livret de caisse d'épargne, et cela, vous êtes capables de le faire tout seul.
On retombe ici sur le constat Braudelien : le seul qui tire profit des placements, c'est le banquier, assureur, financier, car VOUS prenez le risque, mais LUI empoche.
Faut il le rappeler, les lois de protections sociales ont eu un père dans l'entre deux guerres, avec la complicité d'un patronat soucieux de trouver une voie alternative au communisme.
C'était Pierre Laval, et il présenta la chose comme aux ouvriers comme "une bonne affaire" car leurs cotisations étaient complétées par le double donné par leurs employeurs (et bizarrement, à l'époque, ils étaient contents de le faire...).
C'est ainsi qu'il devient un poids lourd de l'assemblée, un de ceux qui est susceptible de devenir président du conseil.
Ceci, certains l'ont oublié. Ou plutôt ne l'ont jamais su, car sa politique déflationniste date aussi de 1935 et non de 1932. Et elle fut un large échec.
Pour revenir à la situation politique française, elle est simple. Napoléon Solo a entrepris de se Elstiniser par des mesures variées :
- hausse du prix de l'électricité,
- massacre continue de la sécu, et son corollaire : le recours aux assurances privées,
- des opérations limites de sécurité publique. A ceux qui disent que la police ne ferait pas certaines opérations, je les renverrais à l'expérience de Milgram. Pourvu qu'il y ait les ordres...
Bien sûr, je ne doute pas que beaucoup, sans doute une écrasante majorité, s'y refuseraient. Le maintien de l'ordre publique a sans doute amené certains à se poser
tôt la question du "jusqu'où aller"? Et à Y répondre...
Mais il est clair aussi qu'une minorité obéira, comme il y avait une minorité pour y répondre dans toutes les périodes... Comme faut il le rappeler pendant les manifestations de sidérurgistes, et que la grand peur du petit bourgeois et du retraité ne fonctionne pas toujours.
On m'a dit que mécaniquement, le "parti de l'ordre" finissait par l'emporter. C'est vrai, mais certainement pas au profit de ceux qui l'incarnaient au départ.
Ce n'est pas Louis XVI qui rétablit l'ordre. Napoléon est dictatorial et héritier des legs de la révolution.
Henri IV aussi est dictatorial, la propagande catholique le traite de "tyran" (le tyran est tuable).
Du Guesclin aussi était connétable, c'est à dire dictateur civil et militaire, sans limite. Avec son peu de naissance, il n'aurait jamais du être le deuxième personnage de l'état.
Mais tous sont déjà des banqueroutiers et des keynésiens avant l'heure. Et se gardent bien d'écraser les petites gens. Napoléon est particulièrement sensible à la donne "plein emploi"...
On n'a pas un "reset" et un retour à la situation antérieure. Celui-ci est impossible, malgré les voeux des ultras de toutes les époques...
La seule catégorie sociale qui a apporté son soutien à la réforme des retraites, ce sont les 65 ans et + qui apporte le soutien à une très courte majorité (50 contre 49 %). Les autres, pardi, sont au courant de l'état du marché de l'emploi.
Quand au renvoi en 2013, c'est simple, c'est la réforme de GW Bush, et de ses décomptes en dollars. Comme les américains avaient vu la déconfiture de leurs fonds de pensions, elle fit un flop le plus monumental de l'histoire des "réformes".
En outre, ce niveau de retraite, dans les faits, ne sera pas accessible à 80 % de la population, faute d'épargne nécessaire. La classe dirigeante, les 20 % restant
est donc en attente de cocufiage.
Au niveau Politique, 32 % des militants UMP (moi aussi, ça m'a étonné, mais il parait qu'il en reste), veulent l'alliance avec le FN. Mais le problème risque d'être
le suivant : est ce que le FN voudra bien d'eux ???