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CDS : ça ne fait que commencer...

30 Novembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Dubaï a donc coulé. L'aide de la banque centrale des EAU n'y pourra sans doute pas grand chose.
Mais, le sacro-saint marché a déjà condamné, tel un tribunal révolutionnaire, trois états : l'Islande, la Grêce et l'Irlande.
Ces trois pays vont donc faire faillite, à la grande joie de leur population.
Parce que la non-décision d'aujourd'hui, c'est une géhenne éternelle. Après, on pourra reconstruire quelque chose de lisible.

La dette interne sera apurée par la planche à billet. Mais, nous dit on, et l'externe ?
Elle est désormais, pour certains, libellée en Euro.
En réalité, rien, absolument rien n'empêche de la libeller à nouveau en monnaie locale, avec l'ancien taux de change, et tant pis pour les prêteurs si la monnaie dévisse.

Bien sûr, il existe toujours la chirurgie lourde : la banqueroute totale : vous pouvez  vous torchez avec vos titres.
Il faudra augmenter les impôts. En un sens, c'est certain, avec le déluge de dégrèvements aux plus riches depuis 20 ans, et surtout depuis 2002.

Mais quel doit être la destination de ces fonds ? Payer les bandits pas manchots ? Certainement pas. Si la représentation nationale faisait son travail, elle serrerait le kiki des créanciers.
Il y eut une chambre "bleue horizon" au sortir de la guerre.
Les députés qui hésitaient sur le taux de l'impôt sur le revenu en 1914 (à 2 %), le portèrent à 90 % (pour les revenus d'obligations, soit 50 % + 2 complémentaires de 20 %), dans les années 1920.

En attendant, l'UMP mise sur la démagogie à 100 % : on n'augmentera pas les impôts des régions gagnées, variante d'un "demain on rase gratis", de célèbre mémoire.
L'ump a donc gagné le droit de se transformer en cellule d'un parti totalitaire stalinien.

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B
<br /> Les autorités de Dubaï ont déclaré lundi que l'émirat n'assumerait pas les dettes du conglomérat public Dubai World, s'efforçant ainsi d'apaiser les craintes liées à une éventuelle propagation des<br /> difficultés du groupe à l'ensemble de l'économie et de la finance de la région.<br /> <br /> "Les créanciers doivent assumer leur propre part de responsabilité tenant à leur décision de prêter aux entreprises", a déclaré Abdulrahman al Saleh, le directeur général du ministère des Finances,<br /> à la chaîne de télévision Dubai TV. "Ils pensent que Dubai World fait partie de l'Etat, ce qui est incorrect."<br /> <br /> "L'Etat est le propriétaire de l'entreprise mais depuis sa création, il est établi que l'entreprise n'est pas garantie par l'Etat", a-t-il ajouté.<br /> <br /> "Elle traite avec toutes les parties sur cette base et elle emprunte sur la base (...) de ses projets, pas de la garantie de l'Etat."<br /> Les marchés boursiers des Emirats arabes unis (EAU), fermés depuis mercredi en raison des célébrations de l'Aïd, ont chuté à la reprise des échanges lundi, après la décision de Dubai World et de sa<br /> filiale de construction et de promotion immobilière Nakheel de demander un moratoire de six mois sur plusieurs milliards de dollars de dettes.<br /> <br /> La Bourse d'Abou Dhabi a fini en baisse de 8,31 %, et celle de Dubaï a perdu 7,3 %.<br /> Abdulrahman al Saleh a jugé exagérée la réaction des marchés à l'annonce du moratoire sur la dette de Dubai World et de Nakheel. "La restructuration est une sage décision qui sert les intérêts de<br /> toutes les parties à long terme mais qui pourrait, à court terme, inquiéter les créanciers", a-t-il dit.<br /> <br /> Le moratoire concernerait environ 5,7 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros) de dettes arrivant à échéance avant la fin mai 2010.<br /> La banque centrale des Emirats a promis dimanche qu'elle fournirait des liquidités aux banques locales en cas de besoin. Mais Abdulrahamn al Saleh a estimé que cela ne serait sans doute pas<br /> nécessaire.<br /> <br /> "PANIQUE"<br /> <br /> "Je ne pense pas que les banques en soient au point d'avoir besoin d'un supplément de liquidités apporté par la banque centrale", a-t-il déclaré.<br /> <br /> La National Bank of Abu Dhabi NBAD.AD, qui dit avoir une exposition de 345 millions de dollars à Dubai World Group, a chuté de 9,7% en Bourse lundi.<br /> <br /> En Europe, les marchés restent orientés à la baisse et les valeurs bancaires figurent parmi les plus affectées, leur indice sectoriel DJ Stoxx cédant environ 1% en début d'après-midi.<br /> <br /> La crainte d'une contagion touche évidemment aussi le marché obligataire, d'autant que Nakheel a également demandé une suspension des transactions sur trois de ses emprunts islamiques (sukuk)<br /> cotés, représentant 5,25 milliards de dollars (3,5 milliards d'euros), jusqu'à ce que soient connues les modalités de la restructuration de sa société mère.<br /> <br /> Cette demande a brièvement figé les transactions, sans les interrompre car ces obligations sont échangées de gré à gré et non pas en Bourse, où leur cotation n'est considérée que comme une<br /> formalité technique.<br /> <br /> Pour certains observateurs, les déclarations des autorités de Dubaï ne suffiront sans doute pas à apaiser les craintes des marchés.<br /> <br /> Pour Vyas Jayabhanu, directeur des investissements d'Al Dhafra Financial, ces propos "signifient que les banques auront des problèmes et que ceux qui ont investi dans ces sukuk, à l'évidence,<br /> paniquent".<br /> <br /> Les craintes d'une contagion des déboires de Dubai World et Nakheel dans l'ensemble les Emirats d'une part, aux banques créancières d'autre part, avaient fortement secoué les marchés mondiaux<br /> jeudi.<br /> <br /> Dans une note publiée lundi, l'agence de notation Moody's juge "inévitable" des effets de contagion à Abou Dhabi et à son secteur bancaire, dont les notes pourraient être revues à la baisse.<br /> <br /> http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRGEE5AT1H420091130?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0<br /> <br /> <br />
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