Changer, pour ne rien changer...
Voili, voilà, on colle des gonzesses dans les conseils
d'administrations, c'est, parait il, le grand changement, le changement à la Obama, celui fait justement pour ne rien changer.
On prend un guignol, à la couleur et/ou sexe adéquat, et on continue comme avant.
Cela me fait penser à une anecdote. Juste avant les dernières municipales, ma mère avait en main la photo du conseil municipal -sortant-.
Elle examina attentivement, puis elle dit à une autre personne : "C'est le même conseil qu'en 1939, à part qu'il y a des femmes".
La personne regarda attentivement aussi, et parvint à la même conclusion.
On devrait inventer un truc qui s'appelle "démocratie". Il parait que c'est bien pour désigner les élus. Mais il faudrait bien insister sur le fait, que le but du jeu, c'est de CHOISIR.
Quand on veut impulser au contraire, un changement réel, on prend quelqu'un qui connait parfaitement les rouages, et qui convint les importants qu'il faut lâcher du lest.
C'est ce qui s'est passé en 1933 avec FDR. Venu du centre du pouvoir, connaissant tout le monde, il parvint à leur faire faire des concession sur l'accessoire (le montant de leur fortune), pour garder l'essentiel, c'est à dire leur position sociale.
Obama n'est que le noir de service. Il n'est là pour rien. Il n'a aucun pouvoir.
Les républicains se sont déculottés alignés devant Tea Party, Obama s'est déculotté aligné sur Tea Party.
Bien entendu, le récent accord n'est pas entre républicains et démocrates, il est entre un président complètement décrédibilisé qui fait la politique de ses
ennemis, et les républicains.
Quand aux démocrates, de plus en plus radicalisés eux aussi, ils faudraient qu'ils s'alignent sur "Tea Party", ce qui n'est pas... leur tasse de thé...
D'ailleurs, les récents redécoupage électoraux (seuls une poignée de siège sont réellement disputés désormais), incite à la radicalisation des deux camp, et donc à la guerre civile.
En même temps, même les électeurs de Tea Party, sont sans doute contre les coupes sur la sécurité sociale et sur medicare.
En effet, si tout le monde est d'accord sur le principe des coupes, personne n'est d'accord quand il est lui même concerné.
En outre, on a toujours beaucoup coupé, depuis le retour du délire libéral. Avec le résultat, tout aussi insignifiant qu'on sait...
En plus, une coupe, c'est une réduction de PIB. On a parlé de reprise, rien n'est plus faux. C'est une stagnation, qui penchait doucement vers une nouvelle dépression.
En conséquence, toute coupe, en Europe ou aux USA, accélérera la dépression.
On est bien, donc, en 1916. La monnaie ne vaut plus rien, et seul le nominal parait important, et la production, qui avait déjà chuté, et dans beaucoup de pays, ne s'était pas remis, va chuter encore.
Bien entendu, pour les plus riches, tout leur est du, il n'y a rien à négocier. En réalité aussi, ils n'ont pas compris qu'ils menaient la politique du pire.
Ce qui est important, ce n'est pas le montant de leur fortune, mais leur position sociale. Une Liliane célèbre verrait elle tellement de différence, avec une fortune de "seulement" 2 milliards, au lieu de 20 ? Certainement pas.
Certains parlent de "frilosité" qui saisirait consommateurs et ménages... Sabrez leurs leurs moyens financiers, ce n'est plus de la frilosité, mais du réalisme : ils ne dépenseront plus l'argent qu'ils n'ont plus, surtout depuis que le crédit est coupé...
Quand aux riches, ils sont tellement riches qu'ils n'arrivent pas à dépenser l'argent qu'ils ont en trop.
Un vote pour le relèvement de la dette US, dans ces conditions, signifierait les crises à répétition, et finalement, l'écroulement final, et sans doute l'avènement d'un léninisme, sans doute plus terrifiant que le précédent.
Les empereurs romains avaient l'habitude de procéder à des proscriptions, et quand ils ont cessé celles-ci, à des hausses massives d'impôts, qui ont crée des mouvements gigantesques de contestation.
D'autres parlent encore de "soulagement de courte durée", pour la réduction des dépenses US. En effet, pour l'instant, "la réduction des dépenses publiques est la dernière chose dont les Etats-Unis ont besoin à l'heure actuelle. "
Mécaniquement et dès qu'appliqué, les réductions accéléreront la dépression...
Personnes n'est hors du jeu, et les grandes firmes, les plus riches, en manipulant, ont pu faire payer l'ardoise par les plus pauvres. Mais personne ne restera à l'écart d'une roumanification de la société.
Sans doute, y a t'il un effet de génération. La classe dirigeante actuelle est l'héritière de la seconde guerre mondiale.
Hors, si la première génération crée la fortune, la seconde la maintient, et la troisième, la croque.
La première génération a souvent du talent, la seconde le sens des réalités, y compris de sa propre nullité, la troisième a des exigences.
C'est là, que le bât blesse...