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Chicago : la ville où les locataires font la loi...

2 Novembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

Comme je l'ai déjà fait souvent remarquer, Paris n'est pas la France, et bien des endroits sont loin de toute crise immobilière, du moins de toute crise de l'offre.

Ils sont saturés de biens, tant dans les HLM, que dans le privé, cherchant à tous prix la perle rare, le locataire solvable.

 

Et encore, vu les projets restés dans les cartons de logements BBC ou passifs, on peut dire qu'on a régulé la crise en arrêtant le flux. Mais si le bon sens prévaut quelquefois, le lobby a souvent le dernier mot, et l'intérêt du lobby immobilier, c'est de produire et de vendre. La gestion sur les 20 ans qui suivent, ça n'est pas son problème.

 

On m'a souvent objecté que cela ne concernait que les petites villes et les campagnes, mais pas "chez eux", ou "structurellement" les logements manquent, et ou "structurellement", il manque un million de logements en France, quoiqu'on ait pu construire depuis le temps qu'on le dit.

 

Les crises nous révélent un élèment très plastique, le nombre d'habitants par logement. Pour qu'il y ait baisse "structurelle" du nombre de personnes dans un ménage, il faut qu'il y ait solvabilité.

Ce que reléve l'article, c'est bien la disparition de la solvabilité du ménage ordinaire, qui ne cherche même plus un logement, mais ceux-ci se regroupent par lignées.

Il ne reste que la partie des étudiants dont les parents ne sont pas eux-mêmes encore touchés par la crise, et qui peuvent ainsi louer des appartements dans les villes d'études.

 

Là aussi, certains effets se retournent à long terme contre leurs initiateurs. On a poussé les ménages américains à construire de plus en plus gigantesque. De 100 M2 par ménage en 1970, on est passé pas très loin de 300 M2 pour une personne seule.

Ce qui fait que désormais, la partie de la famille pas expulsée peut accueillir les siens dans des maisons trop grandes, et que malgré plus de 10 millions d'habitations détruites, le marché ne montre aucun signe d'amélioration, et que, dans certains cas, beaucoup préférent le très petit mobil-home, au confort spartiate mais pas cher...

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