Chinoiseries encore...
Pendant que not'bon président accueille un soviet de riches chinois, vous savez, ceux qui ont réussi la fusion entre communisme et capitalisme, à leur plus grand profit, la Chine, elle même, se délite.
Mais ça, les élites chinoises s'en foutent :
- elles ont toutes acheté une deuxième nationalité,
- fiston ou fifille a été passer un diplôme à l'étranger, y apprendre la langue, au cas où,
- si la santé des entreprises chinoises est souvent financièrement précaire, le compte aux Bahamas de ces gens est très bien rempli.
- c'est bizarre, car finalement, ils se comportent comme des patrons occidentaux, alors que le pouvoir chinois ne sait quoi faire pour leur faire plaisir. D'ailleurs, la totalité de
l'establishment posséde des comptes off-shore, "attractivité" du pays, ou pas.
Ils ont renouvelé la bêtise des épargnants français, qui trouvaient que c'était "plus mieux bien", les emprunts, russes, ottomans, austro-hongrois...
Années après années, siècles après siècles, les classes dirigeantes refont sempiternellement les mêmes erreurs.
Les nouvelles classes dirigeantes qui émergent après leur déconfiture, ont les pieds bien dans la glaise. Les mercantis de 1914-1919 produisaient sur place, spéculaient sur place, investissaient sur place.
Et ont tout gardé, sauvegardé, et crée.
Comme les profiteurs de la seconde guerre mondiale.
Car, à toutes les époques, il est facile pour un gouvernement de faire banqueroute. Il est où le gouvernement Austro-hongrois en 1920 ? Ataturk a renversé l'empire,
et Lénine aussi.
Si on se souvient des emprunts russes, pourquoi n'avoir pas donné une publicité équivalente aux banqueroutes ottomanes et Austro-hongroises ?
Parce qu'ils n'avaient pas choisi une autre voie économique ?
La Chine, pour revenir au sujet, bute sur une limite. Celle de l'investissement physique. Les premiers investissements, routes, infrastructures, etc, sont toujours
très rentables. Elles sont sécrétés par des besoins réels.
Et après, quand on a fait ces investissements très rentables, les entreprises crées pour le faire, veulent à manger.
Le charbon britannique a crée le chemin de fer, et un modèle. Le CDF britannique est apparu quand le royaume produisait 20 millions de tonnes de charbon, et atteint son apogée quand il en produisit 315.
Lui seul pouvait donner du fret abondamment, et régulièrement.
En France, si les premières voies de CDF étaient aussi rentables, c'est qu'elles se situaient dans une niche : la production charbonnière de la région stéphanoise, très difficile d'accès autrement. Puis, tous les pays qui se sont dotés d'un CDF se sont aperçu que le problème, c'est qu'il était rarement utile, sauf pour quelques pointes, et jamais rentable.
Pour certaines infrastructures, c'est même pire. Loin d'être créatrices de richesses, elles sont destructrices de ces richesses.
En effet, je me déplace abondamment, et j'ai noté que le commerce était vivace dans les endroits enclavés, et n'existait plus dans les endroits désenclavés, et si une route qui voit quelques camions passer, n'est jamais rentable, elle a fait aussi chuter, le prix du fret, et tout un tas d'activités liés.
Le rebond de l'activité n'est pas synonyme, donc, d'investissements, qui peut entraîner, donc, une baisse d'activité.
Comme toute modernisation qui peut se conclure par des licenciements, et si la machine à 60 000 $ qui consomme 13 $ d'électricité par mois peut produire 80 % de la rentabilité d'un ouvrier, il est clair que les 30 000 $ de paie, passent à la trappe, contre une consommation d'électricité de 150 $ annuel.
Donc, l'investissement peut avoir aussi, un effet récessif net important. On peut produire autant, ou plus, mais que devient le débouché, si le salarié qui gagnait
30 000 $ devient chômeur à 6 000 ou 7 000 $ ?
La relance chinoise, donc, par l'investissement, a échoué. Lamentablement. On le savait avec le Japon, qui a reconstruit, en 20 ans, l'ensemble de l'archipel, sans autre résultat que de rendre addict les entreprises du BTP d'une demande fictive et bidon.
Si les grandes entreprises ne manquent pas d'argent, les petites, elles, ont recours au "sahdow banking", beaucoup plus cher (l'usurier), et culturellement, beaucoup plus risqué (le risque étant de se faire découper en morceaux, et pas au sens symbolique du terme).
Les usuriers n'ont que rarement le sens de l'humour, et si Rodion Romanovitch Raskolnikov, tue Aliona Ivanovna, l'usurière, c'est en général, plutôt l'inverse qui se produit, quand l'emprunteur ne peut plus payer les 30 % annuels, voir mensuels (mais je vous rassure : l'usurier mettant à mort son débiteur a largement été remboursé plusieurs fois).
En outre, la Chine n'a pas fondamentalement changé de modèle : investissements + exportations.
Les exportations s'effondrent sous le fait de la récession mondiale en cours, de la montée en puissance de pays encore moins chers que lui, et le salarié à 2000 euros, devenu salarié à 400 euros
en Chine, devient un salarié à 40 euros au bengladesh.
Même s'il y a plus de salariés, la dépression de la demande est évidente.
Ordos, suit le Chemin de Detroit, et la ville géante, en taille, mais petite, en population, a visiblement pêté plus haut que son cul. L'endettement y est similaire, et on se demande ce qui pourrait attirer une population, alors que son activité principale, le charbon, nécessite peu de main d'oeuvre. Et qu'il n'existe rien d'autre comme activité...
Comme Detroit, elle est située à l'intérieur des terres, et le système libéral entraîne le glissement des populations et activités sur les côtes...
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