Chute de l'empire romain : Detroit va tailler dans la chair...
26 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
La ville, qui a perdu en 60 ans (1950-2010), plus de la moitié de ses habitants (population passée de 1850 000 à 900 000), va entreprendre une politique délibérée de regroupement.
La situation est simple à comprendre : il faut réduire les frais de structure de la ville, et la meilleure manière de faire est de concentrer la population.
Sur les terres libérés, la cinquantaine de villes qui envisage aux USA cette solution, parlent d'implanter des fermes communautaires.
Le 1/3 des parcelles sont des terrains vagues à l'abandon.
Il est clair que sans restructuration pilotée, la restructuration sauvage risque d'être encore plus pénible.
Il est clair aussi que certaines solutions proposées (fermes communautaires) en d'autres endroits sentent bon le pic pétrolier.
Construites dans l'après-guerre pour et par l'automobile, les grandes villes américaines, puis européennes, sont amenés à se réduire.
Certes, dans beaucoup d'endroits, subsisteront des communautés. On appelera ça des villages. Le village, c'est d'abord une économie locale, où les gens ont leurs propres marques.
Les marques ne sont pas les mêmes, qu'on soit en grande ou en petite ville ou village.
"Emilien : "J'étais un débrouillard, mais, dans ce gros bourg, il n'y a pas possibilité de "gratter"" ".
Ou que si Emilien, il y a beaucoup à gratter au village, mais tu ne sais pas comment faire.
Tu savais faire dans ton monde, ici, il faut que tu apprennes et que tu fasses ton trou.
C'est sûr que dans les villes centres, il y a plus d'argent, mais on en dépense aussi beaucoup plus.
L'intégration dans des circuits économiques, mêmes officieux est plus facile, mais c'est ce modèle qui souffre justement.
Il est clair qu'à Detroit, comme à Saint Eloi les mines, le schéma est le même, on rentre dans les phénomènes de démonétisation de l'économie, et notamment, du marché immobilier, devenu bon marché.
Ce qui compte, c'est de connaitre des gens, les services réciproques rendus et reçus, qui permettent, par exemple, de se chauffer gratuitement, par du bois donné, en échange, par exemple, de la coupe et du partage...
Pour cela, il faut du temps...
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