Chute de la consommation au premier trimestre...
La consommation chute, au
premier trimestre. Visiblement, les français ont du entamer... Un processus de désendettement, comme le prouve la panade du marché immobilier, y compris et surtout parisien, dans le
processus.
Car toutes les transactions n'ont pas la même valeur.
600 000 à 800 000 ventes, ça ne veut rien dire, quand la transaction touche le F4 parisien (780 000 roros) et stéphanois (120 000), une vente, dans un cas touche 6 fois 1/3 que dans l'autre, et l'argent crée à l'occasion ne disparaît pas dans la nature.
Il est recyclé, avec tendance lourde ces 13 dernières années, l'endettement croissant.
Toutes le mauvaises nouvelles économiques, tous les licenciements, ajoutent encore au climat de panique, qui bloque tout, et renvoie sur un marché de l'occase, bon
marché, pour les besoins incompressibles.
On assiste clairement à une soviétisation de la société, qui, dans les faits, se met à échapper à l'emprise de la société officielle.
Mais la solution, quelle est telle ? Non pas, comme dit Discotonio dans la baisse massive des charges salaires et dans le licenciement des fonctionnaires, mais dans la sortie
de l'euro et la dévaluation.
La compétitivité réelle en serait renforcée, et les dettes, amoindries. Quand au nombre de fonctionnaires, il confond cause et conséquence, fièvre et thermomètre.
C'est le système libéral qui en sécrète de plus en plus. Il n'aurait jamais pu tenir 40 ans, sans un flot de retraités, de fonctionnaires, de cadres, pas du tout maltraités par la politique de libre-échange appelé globalisation, et à qui la propagande pouvait raconter n'importe quoi...
D'ailleurs, Sarkozy a été emblématique. Il a fait un tabac chez tous les déconnectés, les vieux. Déconnectés à tous niveaux, d'abord, pas connecté à la vie active, pas connecté à la recherche d'emploi, pas connecté au net.
Mais bon, pour l'agonie du système, on ne va pas bouder son plaisir. C'est positif.
D'ailleurs, la baisse de la consommation ne se retrouve ni dans la formation brute de capital fixe, ni dans l'épargne. L'épargne en question rembourse les prêts des ménages, car il n'est pas indifférent du tout que le recours à l'endettement pour l'immobilier passe de 10 % du PIB à 8, 7 , 6 ou beaucoup moins.
De toute façon, l'immobilier n'est qu'un mode de différenciation sociale entre les relégués des HLM, les relégués locataires du secteur privé, un peu moins pauvres, les accédants en collectif, et les accédants en pavillonnaire.
C'est aussi une raison pour laquelle l'immobilier a si bien fonctionné ces dernières années, dans un monde où les inégalités explosent, y compris dans les esprits, et où des couples de cadres soi-disant éclairés sont capables de mettre 10 millions de francs "parce qu'ils ont une terrasse de 40 m2".
Faudra que je pense à les inviter à dîner, ceux-là.
Sur ce, rajoutez un zeste de pourriture
politique, entre mensonge, fraude, vol, et vous avez le tableau.
Cahuzac, vient, paraît il, de "blanchir" Moscovici. Il
dit la vérité, cette fois ?
Rajoutons, tous les mis en examen, Guérini, Kucheida, Woerth, etc... Pas non plus tellement pressé de quitter le fromage, arguant de la présomption d'innocence alors qu'en politique c'est la maxime de la femme de César qui prévaut.
Quand à Moscovici, soit il était complice, soit confiant, et il n'a pas vérifié. S'il n'était que confiant, il a encore plus tort que s'il avait été complice. Et dans les deux cas, il n'est pas à sa place.
Cahuzac, lui, finira brûlé en place de grève, comme Lally Tollendal, en bouc émissaire. Mais, comme dans l'affaire du collier, il est peu probable que cela suffise, cette fois.
L'exécution de Lally eût lieu à un moment de prospérité, et de plein emploi,
l'affaire du collier, en pleine crise économique.
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