Chute des cours de bourse...
La Chute des cours de bourse ne m'attriste pas, tout le monde le sait. Leur montée n'était que la traduction de la montée des inégalités, et il est bien loin le temps du CAC40 à 6900 points, contre 2900 aujourd'hui.
Mais, désormais, il n'y a pas que moi qui fait la mauvaise langue, certains thuriféraires du système s'interrogent.
Et c'est savoureux. Sur le Figaro, ça c'est bandant.
Carrouf, d'abord. Valorisé à 3.4 millions, alors que son immobilier en vaudrait 15. D'accord.
D'abord, le modèle économique de la grande distribution semble avoir atteint son apogée. Après vient le déclin, et il peut venir vite. Car la grande distribution, ce ne sont que des entrepôts.
L'entrepôt en lui même n'a de valeur que s'il sert à stocker.
Et un immobilier, ça ne vaut que si on a un acheteur. Là, le bât blesse. Qui prendrait la place d'un carrouf ? Un autre carrouf ? Mais c'est le modèle entier qui souffre. Certains souffrent plus que d'autres, mais tous sont atteints.
Si les concurrents, même en bonne santé, voient leur chiffre décliner et s'user, il n'y aura plus que des surfaces vides, variantes des usines abandonnées de Detroit.
Car, en plus, les vieilles ficelles, vendre l'immobilier à des sociétés-écrans, amplement pratiqué; est aussi au bout du rouleau. Pour faire ça, il faut des banques. Elles sont où ? Au bout du rouleau aussi.
Total ne vaut que 15 % de ses réserves ? Mais ses réserves, sont elles fiables ? Non. Et puis, son chiffre d'affaire est il fiable ? Pas davantage. On peut augmenter un peu les prix, si on les augmente trop, on perd la clientèle et la vente.
Et on risque de se retrouver dans la situation du Japon et de l'Allemagne de 1945. Des parcs de matériels encore plein, mais plus d'essence pour les faire rouler.
Total, et les autres, sont sur le fil du rasoir.
Chose qui rejoint, les compagnies aériennes, les avionneurs, les constructeurs automobiles. La désolvabilisation des clients par la compression salariale et la flambée du coût de l'énergie les rend tout bonnement inutiles. Bien sûr, on parle de concurrence, dans la doxa libérale, pour expliquer ça.
La concurrence n'y est pour rien, simplement, les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, et il y a des destinations moins rentables que d'autres. Elles sont en train d'être liquidées.
Edf, a vécu par le nucléaire, Edf périra par le nucléaire. Soit un accident vaporisera sa valeur, soit le nucléaire s'éteindra doucement sans être renouvelé.
Les valeurs "fermières" : Les spécialistes de la distribution d'eau, mais aussi de gaz et d'électricité, vont vivre aussi des
heures pénibles. (on peut y rajouter les telecoms)
Leurs clients sont raides. Jusqu'à maintenant, c'était facile, on augmentait les prix, et dans le cas d'EDF, les quantités vendues.
Mais ces deux logiques sont à bout. EDF devra gérer la rareté désormais, et la désolvabilisation des ménages atteindront de plein fouet les telecoms, et tout ceux
qui vivaient de manière rentière, "sur la bête".
Pour les banques, c'est encore plus simple. Plus personne ne croit leur comptabilité, trop arrangeante. Elles avaient cru trouver le joint, en manipulant les normes comptables, et en faisant accepter cette manip par les pouvoirs publics. En réalité, cela a été plus ravageur encore. Elles se sont achetés, pour pas un rond, une réputation de "super-menteur".
bref, l'économie des pays développés s'évanouie, et la bourse aussi. Il ne faut pas l'imaginer décorrélé.
La France ne couvre que 80 % de ses dépenses et 85 % de ses échanges extérieurs. Beau bilan de 10 années de pouvoir, surtout pour le commerce extérieur.
Mais ça a été le résultat des "révolutions conservatrices", seulement caché par la propagande. Et là, la propagande ne cache plus rien, même aux propagandistes.
image d'actualité : billet funéraire...
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