Confiance, confiance, le pire (n')est (pas) certain...
20 Septembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Il y a peu, SG traînait en justice un site : "La Société générale porte plainte contre un site qui la disait insolvable". On peut remarquer deux choses désormais :
- traiter une rumeur par la plainte, c'est prendre un bidon de pétrole pour arroser l'incendie,
- Bank of China n'autoriserait plus les contrats à terme, avec SG, BNP et CA, et les banques chinoises ne traiteraient plus qu'en contrat SPOT (immédiat)
SG peut toujours essayer de traîner en Justice "Bank of China", je vous laisse deviner :
- la flambée de l'incendie par l'emploi d'un camion citerne de pétrole cette fois,
- Jean Peyrelevade reconnaît la "fragilité" des grandes banques françaises, embarquées dans des stratégies foireuses, notamment par "l'ouverture au monde".
La France est une Islande un peu plus grande, mais Islande quand même, "bénéficiant" d'un secteur bancaire hypertrophié et sans objet.
Siemens enléve ses sous d'une banque française (non identifiée), à hauteur de 500 millions d'euros, argent qu'ils ont déposés... à la BCE.
Notons plusieurs choses :
- Siemens ne fait plus confiance aux banques allemandes, elle a obtenu (décembre), une autorisation (licence), d'ouvrir un compte à la BCE.
- Siemens nie, la BCE nie, mais toujours est il que la licence existe.
MORALITE : LA BCE, ELLE MEME, CONSIDERE LES BANQUES EUROPEENNES COMME POURRIES.
Bien entendu, Siemens évoque la rentabilité du placement pour retirer ses fonds. Pour 500 millions d'euros, il n'y aurait donc pas eu de "rendement suffisant" ?
Etonnant. Que fait la direction de la Banque ?
Toujours est il que la trame est simple, on commence par nier, on finit par admettre, demain, quelques banques européennes feront leur petit Lehmann Brothers...
L'Italie plie, la Grande Bretagne plie. L'une parce qu'elle a une monnaie trop
forte et l'austérité, l'autre a une monnaie qui s'affaiblie, mais aussi l'austérité.
Ce n'est pas en maltraitant les peuples qu'on redresse la situation. Les exemples grecques, italiens et britanniques sont éloquents.
On ne prépare, en mode turbo, que l'explosion sociale.
Pour ce qui est des banques, les "marchés" ont livré un verdict, il est impitoyable :
- CA : 4.87 - 48.62 % depuis le 01/01/2011,
- BNP : 26.05 - 44,02,
- SG : 17.24 - 56.02, c'est le cours de ces entreprises aujourd'hui à 11HOO. Il n'y a que Arcelormittal, Carrouf et Veolia qui fassent aussi bien (mal), simplement parce que leur mode de "développement" est simplement épuisé.
Ces banques, comme ces entreprises sont arrivées "sur la crête" et on ne se maintient pas sur la crête. Qu'on fasse demi-tout ou qu'on avance, on descend.
Le responsable ? Des directions qui n'ont envisagé que la montée, jamais la descente. L'endettement des sociétés est un boulet, les consommateurs n'ont plus d'argent pour un supermarché, qui trouve malin d'aller chercher les produits à pétaouchnok dans un contexte de pétrole cher, on a moins besoin d'acier, et l'affermage a mauvaise presse, et est politiquement sur le recul.
Toutes choses, que des crânes d'oeufs ne pouvaient bien sûr, pas prévoir.
par contre, ce qui est prévisible, c'est que des entreprises qui ont de telles chutes de cours, miroir de chutes de modèles économiques, vont vivre des temps très difficiles...
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