Coût "apocalyptique" de la sortie de l'euro...
31 Juillet 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Comme tout le monde le sait, le coût de la sortie de l'euro serait apocalyptique, car son existence est indispensable à la marche du monde, du système solaire, de la voie lactée, et même Dieu reçoit son relevé de compte bancaire en euro. C'est dire.
" Certes, la dépréciation de la nouvelle drachme (estimée à 80 % par rapport à l’euro) ou des nouvelles monnaies nationales (par rapport au mark, livre irlandaise, peseta espagnole, escudo portugais dévalués de 50 %, lire italienne dévaluée de 25 %, franc dévalué de 15 %, franc belgo-luxembourgeois, florin, schilling et couronne dévalués de 7,5 %), dopera pour un temps les exportations de ces pays, mais sans pouvoir compenser l’effondrement de la demande interne."
Pour remettre les choses à leur place, il m'a bien semblé vivre à l'époque d'une dévaluation de 17 %, et n'avoir pas senti ni la terre trembler, ni celle-ci s'ouvrir sous mes pieds, ni voir des vieillards barbus et menaçant sur leurs nuages (je devais sans doute avoir besoin de changer mes verres de lunettes).
Quand à la comparaison avec le DM allemand, qu'on nous a souvent sorti, c'est en faisant l'impasse sur la situation de base : la banqueroute (à 90 %) de 1949, et celle des années 1920 ( Le 1°décembre 1923, une nouvelle devise, le Rentemark, est créé au taux de 4 200 000 000 000 de marks par dollar.)
Au plan interne, on "consolide la dette" au tout petit taux de 2.5 % de sa contrepartie or, avec la possibilité, pour l'état, de racheter 5 fois ce montant.
Donc, on peut dire que la dévaluation de 1923 atteindra 87.5 %.
Si on rajoute ces deux "petits" paramétres à la règle de calcul, le Franc, avec ses 99.9 % de dévaluation, fait figure de monnaie forte.
Quand à la prétendue "stabilité" monétaire du XIX° siècle, n'est qu'apparente. En effet, l'étalon argent y a disparu (pour cause de production trop importante) et la masse monétaire or a été multiplié par un minimum de 50...
En effet, il ne faut pas oublier que le XIX° siècle fut intense en progrès de techniques d'extractions et la plupart des mines exploitées à partir de cette période sont des mines qui auparavant n'auraient même pas été exploitables.
De plus, il faut noter, pour être clair, que si la drachme a vocation à être dévaluée de 80 % une fois hors l'euro, ça veut dire AUSSI que l'économie grecque ne peut rester DANS l'euro. Le point de rupture existe DANS et HORS l'euro...
Elle devient obligatoire, incontournable. Mais différentes suivant les pays. Aussi, l'éclatement de la zone euro devient un préalable...
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