Crise des USA : le point...
27 Juillet 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
Pendant qu'on amuse la galerie avec la crise grecque, le vrai centre de crise, ce sont les USA, avec un dollar assurant plus de 60 % de la masse monétaire mondiale, et même plus en comptant la fausse monnaie, très facile à imiter sont les billets des années 1950.
Deux petits graphiques immobiliers sont éclairants. Pour le premier, on voit clairement un phénomène très français, la décorrélation marquée entre la périphérie, et
le centre, qu'on peut noter comme l'ensemble Washington- New York. Ce sont en effet, ces deux villes qui souffrent le moins.
las Vegas peine de sa situation. Tous les anciens états mexicains annexés sont en effet sous le coup de "la double peine". Ces états étaient semi-désertiques, et l'irrigation a permis de les développer durant la période 1850-1950. Depuis, les ressources en eau plafonnent, et comme dans le reste de l'empire, les investissements ne sont pas à l'ordre du jour. Du reste, en matière d'eau, le seraient ils, que cela ne changerait rien. Ces territoires, fragiles au niveau écologique, vivent périodiquement des périodes de stress, et il n'y aurait plus de ressources, autres que très faibles, à capturer. Les plus éloignées du centre, elles n'avaient été annexées qu'en raison d'une faible population, facilement assimilable. Aujourd'hui, ils ont été submergés par l'immigration.
Chicago, toujours industriel décompense, ainsi que Miami, qui n'a pas d'autre activité que celle du bronzodrome. 
Un autre graphique intéressant. Qui permet de prédire une poursuite de la chute de l'immobilier. En effet, on peut dire que les propriétaires immobiliers US sont à diviser en trois catégories à peu près égales :
- les pas endettés, qui donc, n'apportent rien au système bancaire,
- les peu endettés, qui feront face, parce qu'ils perdraient trop à faire faillite,
- les sous-marins, dont l'endettement dépasse la valeur vénale de leur possession, ce 1/3 est un tiers de possesseurs de dettes. C'est en gros sur ce tiers que repose la partie la plus importante des prêts immobiliers.
En conséquence, il est logique pour eux de continuer à rendre les clefs à la banque et d'aller voir ailleurs. Le mouvement est profond, d'ailleurs.
Il déstabilise les communautés aussi et la ségrégation spatiale par les prix. En effet, beaucoup de "homes" sont rachetés par des gens pas bien comme il faut, mais qui avaient le tic de l'argent comptant, et pas du placement, et qui se font un plaisir de racheter, pour ce qui correspond à moins du prix d'un loyer.
Les ventes à 40 000 ou 50 000 $, sont en effet, loin d'être rares, et comme les banques évitent de prêter, elles revendent leurs saisies pas chers, et le plus vite possible.
Pour corser le tout, c'est le jeune, qui travaille depuis peu, sans assurance santé (il est jeune et elle coûte cher), qui s'installe avec ses économies...
La bataille de la dette, synonyme pour les petites gens de baisse des retraites et de hausses de cotisations maladies, ici ou ailleurs, tue aussi l'activité.
(C. Lagarde, par exemple, incite la France à... des réformes sur la retraite et la sécurité sociale. On se demande où elle était paumée ces dix dernières années.
Cela va donc continuer, jusqu'à ce que le point de basculement soit atteint. Il reste qu'il est certainement proche.)
Il y a aussi le zest américain, la guerre civile, jamais véritablement terminée, jamais véritablement gagnée, et "Autant en emporte le vent" est une indication précieuse. Pour le sud, ça n'a pas été une guerre perdue, mais
un "Pat" qui s'achéve en 1876 (1872 pour la Géorgie), avec l'évacuation par l'armée fédérale des derniers états occupés (on y parle de "libération", à l'époque), mais le sud resta dans une
sécession larvée qui existe encore aujourd'hui, et qui ne demande qu'à rebondir, à la faveur d'une crise générale.
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