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Crise du logement aux Pays Bas...

20 Décembre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

La crise du logement aux Pays-Bas prend la forme d'un blocage total du marché immobilier, que les crétins libéraux (excusez la répétition), ont imputé à l'état qui a donc abaissé la taxe de transaction de 6 à 2 %.
Bien entendu, personne n'est venu leur rappeler que 4 % de baisse, c'était risible, et que cette baisse devrait être notablement plus conséquente pour arriver à débloquer un marché immobilier engorgé.

 

Les délais de ventes sont passés de 80 à 159 jours, et les prix ont notablement baissé, sans raviver les transactions.
Et pour cause, c'était le crédit bancaire qui faisait les prix.

Les titres des journaleux incultes rendent rêveurs :  "Pays-Bas : l'immobilier mine le moral des ménages".

 

"Moral" et "confiance" sont deux alibis des libéraux.
En réalité, il faut rappeler une point plus basique :

" le patrimoine, c'est l'ensemble des biens et créances possédées, diminuées des dettes", biens et créances étant, par nature, incertaine, et la dette, certaine.

 

Si certains réalisent leurs biens, c'est la plupart du temps, parce qu'ils sont pris, pour une raison ou une autre, à la gorge.

Donc, le "moral", c'est une atteinte directe au portefeuille, dans les endroits où les prêteurs, déresponsabilisés, ne sont pas liés à la valeur du bien hypothéqué.

 

Bien entendu, pas de "bulle immobilière" aux Pays-Bas contrairement aux bronzés (les espagnols). C'est bien connu, les gens du nord sont immunisés de ce risque («Encore heureux qu'il n'y ait pas eu de spéculation, comme en Espagne!» ).

 

Bien entendu, le crédit d'impôt, qui favorise la spéculation des plus riches, ne rentre pas en ligne de compte (réservée à la race classe  supérieure ??? C'est bien connu que la classe supérieure est nordique, comme le prouve la crise de l'euro. )

Un riche qui est taxé à 52 % est donc subventionné bien plus que celui qui n'est qu'imposé à 10 %, mais il n'est pas politiquement correct d'invoquer le problème, sous peine de délocalisation des imposés en Belgique.

 

Le recours au cérdit bancaire dans l'immobilier est, aux temps historiques, une aberration en même temps qu'une exception.
Il a commencé timidement dans les années 1950, plus résolument dans les années 60, pour terminer en apotéose dans la dernière décennie.

Le système n'est sans doute, pas perdurable, et verra l'ancien ressurgir ; avec la tryptique, apports personnels, prêts amicaux, et prêts vendeurs, avec une corrélation étroite avec la situation économique locale, et une étroite responsabilisation du vendeur et de l'acquéreur...

 

D'ailleurs, toutes les archives notariées des siècles précédents prouvent que l'essentiel de la monnaie n'était pas l'or ou l'argent, mais un crédit vendeur, comme le prouve l'invraisemblable empilement des créances et des dettes au moment des successions, empilement que seul les plus pauvres ne connaissaient pas.
Raison pour laquelle, selon la fable, le type qui arrive à l'auberge du village et fait circuler un billet de 100 euros, avant de se raviser et de le rempocher, fait solder des cascades de dettes. C'est aussi une raison pour laquelle, à des moments historiques, comme 1720 et 1789, une cascade de remboursements à lieu, eu égard au déblocage de la monnaie, soldant des dettes, finalement longuement payées par le jeu des intérêts, mais jamais amorties...

 

Dans le monde rural, cela montre aussi l'importance de la parole donnée, et les choses risibles, comme les querelles meurtrières pour un âne par exemple, ou le litige sur le paiement d'un cochon, pouvait prendre des proportions de vendetta évidente et multiséculaire.

 

Les néerlandais vivent donc un problème basique. L'ensemble des biens et créances possédées, ne suffit plus à couvrir le passif, et les valeurs de réalisations sont bien insuffisantes pour solder le tout.
Moralité : s'il y a bien 58 % de proprios aux PB, ce sont des faux proprios, esclaves de dettes, qu'ils ne peuvent plus payer.

Le "krach est en vue", mais pas à l'espagnole, trop déshonorant, à l'américaine, c'est plus mieux bien. L'espagnol, c'est vieux, moche et démodé (qui voudrait aller en Espagne d'ailleurs ?), alors que les USA, c'est moderne.

 

Autre nouvelle, on prépare en France une baisse des retraites, et donc, sans doute, une hausse des mises en vente, auquel on peut rajouter une "hausse" du smic, si faible qu'elle en est injurieuse...
On aura donc un krach massif, et retour au XIX°siècle, où les grandes entreprises devaient prendre elle même en main la construction de logement, en se plaignant de leur peu de rentabilité, et de l'immobilisation de capitaux. 

 

En France, une carte est parue. Bizarrement, les endroits où c'est le moins chers, c'est "ousque" (je salue L. Pergaud à l'occasion) qu'il y a le plus de proprios...

Et, à Paris, dont on nous rebat sans cesse les oreilles, il n'y a qu'un tiers de propriétaires...

 

La question du crédit et de la monnaie dépasse largement celle de  l'immobilier, mais une chose est sûre : à l'échelle historique, endettement et immobilier ne font pas trop bon ménage.

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O
This is all due to the total blockage of the property business in the country of Netherlands this situation has begun. This article tells you all about the housing crisis that they have. This situation have to be changed to get the past security of the state.
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Y
Bonjour Monsieur Reymond,<br /> <br /> Tout d'abord merci pour ce blog qui doit vous demander beaucoup d'énergie et d'investissement en temps et en passion.<br /> <br /> Dans cet article vous vous étonnez du fait que les zones les moins chères soient celles où il y a le plus fort taux de propriétaire. Cela me parait pourtant logique. Dans les zones chères, les<br /> revenus nécessaires pour acheter sont importants voire très importants. Cela exclut nombre de familles de l'accession à la propriété (grand bien leur fasse néanmoins). Seuls les possesseurs de<br /> capitaux (et ils sont plus nombreux qu'on ne le pense dans ce pays car il y en a du fric mais pas réparti de manière très juste) peuvent investir, dans un but locatif.<br /> Dans les zones délaissées, là où j'habite, Dieu merci, le spéculateur n'investit pas ici car pas assez glamour (être propriétaire chez les bouseux, quelle honte) et faible retour sur<br /> investissement. Du coup les prix sont moins délirants (j'ai dit moins délirants, pas réalistes)et autorisent des familles à acheter.<br /> Si je n'interviens plus sur ce site d'ici la fin du monde... pardon, de la fin de l'année, je me permets de vous souhaiter, ainsi qu'à vos lecteurs, de bonnes fêtes.... et surtout, pensez aux<br /> autres, soyez cool, un sourire, ça ne coûte rien et ça fait chaud au coeur de celui qui le reçoit.
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P
<br /> <br /> Je ne m'étonnes pas que les zones les moins chères soient celles où il y a le plus de propriétaires, cela me semble normal, et des zones, de grande normalité.<br /> <br /> <br /> Pas les autres.<br /> <br /> <br /> <br />
G
Pas de commentaires de gens de l'immobilier sur ce sujet?<br /> <br /> si vous voulez je donne le mien, c'est sur qu'il sera dur,<br /> <br /> car beau coup de gens rêvent encore, normal c'est la<br /> <br /> noel, mais après c'est 2013 et là aie!<br /> <br /> mais pas de jaloux tout le monde va morfler<br /> <br /> sauf peut être le gros porc hideux a nechin.
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G
pas de doute, l'aviation commerciale se porte bien :<br /> <br /> Aviation : échec de la privatisation de TAP Portugal<br /> <br /> <br /> LISBONNE - Le gouvernement portugais a renoncé jeudi à céder la compagnie aérienne TAP Portugal à l'unique repreneur en lice, le consortium sud-américain Synergy Aerospace, propriétaire de la<br /> colombienne Avianca, estimant son offre insatisfaisante.<br /> <br /> Le Conseil des ministres a décidé aujourd'hui de ne pas accepter l'offre présentée en vue de la privatisation de la TAP, a déclaré Luis Marques Guedes, porte-parole du gouvernement à l'issue du<br /> conseil des ministres.<br /> <br /> Jugeant l'offre positive d'un point de vue stratégique, la secrétaire d'Etat au Trésor, Maria Luis Albuquerque, a expliqué lors d'une conférence de presse qu'il n'avait pas été possible d'assurer<br /> de façon adéquate les moyens financiers pour garantir le prix de l'opération, l'augmentation de capital et le refinancement de l'entreprise.<br /> <br /> L'offre du groupe Synergy, du magnat sud-américain German Efromovich, prévoyait de couvrir le passif de la TAP, estimé à 1,5 milliard d'euros, et de verser 35 millions d'euros à l'Etat<br /> portugais.<br /> <br /> Sous assistance financière internationale depuis mai 2011, le Portugal s'est engagé à mettre en uvre un vaste programme de rigueur et de réformes comprenant la privatisation de plusieurs<br /> entreprises publiques.<br /> <br /> Le gouvernement évaluera la stratégie à suivre pour la vente de la TAP, en tenant compte des circonstances du marché et ses engagements internationaux, a indiqué Mme Albuquerque sans préciser si<br /> l'exécutif comptait relancer le processus de privatisation.<br /> <br /> Il s'agit en tout cas du premier échec du gouvernement de centre droit dans son programme de privatisations, qui doit rapporter 5,5 milliards d'euros jusqu'en 2014.<br /> <br /> Plus de la moitié de cette somme a déjà été recueillie notamment grâce aux investissements d'entreprises publiques chinoises dans les électriciens EDP et REN.<br /> <br /> Le gouvernement, qui doit annoncer la semaine prochaine le repreneur du gestionnaire d'aéroports ANA, a également lintention de privatiser la télévision publique RTP, les chantiers navals Viana do<br /> Castelo, la poste (CTT) et la branche assurance de la banque publique Caixa geral de depositos (CGD).<br /> <br /> Le groupe TAP, qui emploie 12.400 personnes, comprend les compagnies TAP et Portugalia (compagnie régionale acquise en 2007), une société d'entretien au Brésil et détient 49,9% du bagagiste<br /> Groundforce.<br /> <br /> La compagnie TAP seule a dégagé un bénéfice net de 3,1 millions d'euros en 2011, mais la dette totale du groupe s'est élevé la même année à 1,23 milliard d'euros.<br /> <br /> Avec sa flotte de 71 avions, la compagnie a transporté l'année dernière 9,75 millions de passagers et 89.500 tonnes de fret et courrier vers 76 destinations dans 34 pays. Elle est la première<br /> compagnie européenne à opérer vers le Brésil.<br /> <br /> <br /> (©AFP / 20 décembre 2012 16h03)
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B
Jeudi 20 décembre 2012 :<br /> <br /> Chypre a besoin de 17 milliards d'euros en urgence pour éviter la faillite.<br /> <br /> Chypre n'est plus qu'à quelques jours du défaut de paiement.<br /> <br /> Problème : le FMI conditionne son aide à Chypre à un effacement partiel de la dette. D'abord, Chypre doit faire défaut. Ensuite, et seulement ensuite, le FMI acceptera de débloquer son aide.<br /> <br /> Le Fonds monétaire international (FMI) conditionne sa participation à un plan d'aide à Chypre, qui doit être finalisé d'ici à la fin janvier, à un effacement partiel de la dette, écrit le<br /> Süddeutsche Zeitung (SZ) jeudi.<br /> <br /> Le FMI estime que, sans cela, le pays ne sera toujours pas en mesure de faire face aux intérêts de sa dette, même après que les réformes exigées auront été appliquées, ajoute le journal, citant une<br /> source proche des négociations entre Chypre et la troïka (composée du FMI, de l'Union européenne et de la BCE).<br /> <br /> Certains Etats-membres de l'UE partagent cet avis, mais d'autres Etats sont opposés à cette mesure, essentiellement parce qu'il avait été promis, lorsque la Grèce avait restructuré sa dette, qu'il<br /> s'agirait d'un cas unique.<br /> <br /> Rompre cet engagement ferait à nouveau sombrer la confiance des marchés dans la zone euro et dans sa crédibilité sur le marché obligataire, poursuit le SZ.<br /> <br /> Les opposants à cette idée soulignent également que les banques de l'île sont d'importantes détentrices de titres obligataires nationaux. Leur demander de renoncer à une partie de ces avoirs<br /> augmenterait d'autant l'aide au refinancement du secteur bancaire nécessaire, qui serait répercuté sur la dette de Chypre.<br /> <br /> La chancelière Angela Merkel ne veut pas entendre parler d'un effacement de la dette, même si elle a toujours jugé capital que le FMI participe au plan de soutien financier, rappelle le SZ.<br /> <br /> Une hypothèse de travail serait que la Russie verse 5 milliards d'euros au FMI qui les transférerait aussitôt à Chypre, sauvant ainsi les apparences. Beaucoup de citoyens russes disposent d'avoirs<br /> importants dans les banques chypriotes.<br /> <br /> Fin novembre, la troïka avait annoncé avoir mené des discussions "fructueuses" avec le gouvernement chypriote, qui estime avoir besoin de 17 milliards d'euros au total sur quatre ans pour soutenir<br /> son économie et ses banques, ce qui représente à peu de choses près un an de PIB de l'île, troisième plus petit Etat de l'UE.<br /> <br /> (Dépêche AFP)
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B
"Et, à Paris, dont on nous rebat sans cesse les oreilles, il n'y a qu'un tiers de propriétaires..."<br /> <br /> de propriétaires occupants, oui. ça veut dire que ça se loue bien non, parce qu'il n'y a pas deux tiers de logements vides, et quand ils le sont bien souvent c'est parce que le propriétaire veut...<br /> le laisser vide.<br /> <br /> C'est vrai, qui aurait envie d'habiter à Paris ou New York, c'est has been, pas vrai ?<br /> <br /> Je ne crois pas en fait :/
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H
Je voudrais qu'il soit bien précisé que cela ne peut pas arriver chez moi, pour tout un tas de raisons. Pas dans mon pays, et même dans ce cas, pas dans ma ville, et même dans ce cas, pas dans ma<br /> rue...
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