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Crise Mondiale. En route pour le monde d'après...

28 Février 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

MH Caillol présidente du LEAP 2020 m'a demandé mon avis sur le livre de Franck Biancheri, "Crise Mondiale. En route pour le monde d'après".


Tout d'abord, il faut saluer la démarche prospective de Biancheri et du LEAP, qui se livrent à un exercice ardu, celui de prévoir un avenir différent de celui prévu par les projectionnistes officiels et courtisans, qui se contentent, de dire que rien ne change, pour ne froisser personne.

Je sais ce que c'est, et quand mes propres pronostics ne se réalisent pas, on me le fait souvent remarquer. J'en ai eu l'exemple avec la récente pointe électrique. J'avais prévu la panne. Mais je n'ai pas dit quand. Si ce n'est pas cette fois, ce sera la prochaine. Il n'importe. Pour beaucoup, il faut prévoir l'heure et la minute, sinon, on est des charlatans.

 

Les tendances lourdes ne sont pas pressées. Mais elles ne dévient jamais.

 

Il y a deux sortes de gouvernants. Ceux à qui on ne peut cacher la vérité, et ceux à qui on ne peut la dire.
Visiblement, nous avons atteint le deuxième stade.

 

Tout d'abord, le constat est clair est bien délimité. Nous vivons une période charnière, d'effondrement d'un monde ancien, et de gestation d'un monde nouveau.

Le monde occidental, dominant depuis trois siècles, perd sa domination. Moi j'aurais dit qu'il était dominant depuis 1500, date à laquelle il s'empare du commerce mondial.

Mais là où je différe mais alors là totalement de F. Biancheri, c'est dans l'appréciation du contenu de la crise.

Certes, il y a une crise de la dette occidentale, publique et privée, des "investissements" sans aucun sens, et il n'y aura pas de reprise.

 

Mais, pour moi, écrivant depuis longtemps sur la crise énergétique, la "mère de toutes les crises", c'est l'énergie, et sa raréfaction, l'envol de son prix, qui a servie de détonateur aux crises immobilières et de la dette, tout simplement en désolvabilisant les acquéreurs récents, loin de tout, et quand même obligé de faire le plein.

Là où je vois une carence importante dans l'analyse, c'est la non prise en compte de la question énergétique.
Et s'il y a un domaine où tout le monde ment, c'est bien celui-là. Tout va très bien, madame la marquise, parce que ce craignent tous les producteurS d'énergieS, c'est la réduction des consommations, qui fera passer d'une tendance "structurelle", à toujours plus d'énergie consommée, à une tendance "croupion", de reliquat.

 

La dislocation géopolitique est normale. Ce qui est cocasse, c'est que des gens aient pu croire encore une fois, au "reich de mille ans", après tant de "reich de mille ans" qui ont toujours et sempiternellement duré beaucoup moins, souvent quelques années.

 

Comme le PCUS, devenant insensiblement une coquille vide, les organes du monde actuel se vident de leur substance, jusqu'à ce que quelqu'un emporte chez lui l'écriteau "ONU", ou "OMC".

 

Le mérite de Biancheri, c'est de rappeler cette évidence.

 

L'économie réelle l'emporte sur l'économie financière, mais les dirigeants européens n'envisagent pas cette option. Ils préférent tuer l'économie réelle pour sauver le monopoly.

Un de leurs illustres prédécesseurs l'avait pourtant dit à son procès de 1945. P. Laval, l'homme de la Déflation Laval de 1935 affirmait la primauté de l'économie réelle sur la finance, et mettait en avant ses efforts pour sauver l'outil de production du transfert en Allemagne.

 

Bien entendu, je suis d'accord aussi sur la phase de dislocation géopolitique. l'empire américain se contracte, encore plus visiblement en 2012 qu'en 2010, date du livre. La Russie est très bien préparée à la suite, elle a déjà connu son effondrement s'en est remis, et son économie n'est pas loin du "100 % réel", totalement assise sur ses productions miniéres diverses. Ce qui avait fait son malheur en 1991, fait son bonheur depuis 2001.

 

La recomposition asiatique est en cours, j'en suis d'accord aussi. Mais je doute fortement du rôle de la Chine. Elle est, comme disait Braudel, prisonnière de ses options antérieures, notamment de son énorme population. Mais pas seulement.

 

Les acteurs s'autonomisent, et la triade dominante militairement (USA-GB-Israël), sombrent dans le ridicule du capitaine fracasse. Comme l'espagnol matamore de 1660, raillé autant qu'il avait été craint antérieurement, et dont la rapière n'attrapait plus que des toiles d'araignées.

C'est le sort des "empires universels".

 

Europe et France ont droit ensuite à l'analyse. La carence des élites françaises est éclatante, leur "provincialisme" délirant.

Hors de leur village, dont ils ne sortent jamais, ils ne connaissent rien. De vrais bouseux, avec un bouseux en chef, NS.

 

Là aussi, la dislocation des empires entrainent le recul des parlers utilisés. L'espagnol est devenu provincial après 1660, le français après 1815, il n'y a pas de raison que l'anglais échappe au phénomène. C'est avant tout une merveilleuse langue pour s'auto-intoxiquer. Racontez une connerie en Anglais, elle fera le tour du monde. ça n'en restera pas moins une connerie.

 

Mais, je ne partage pas la foi de F. Biancheri dans l'Europe, l'euro et ses institutions. Une URSS ne peut se réformer. Il faut qu'elle disparaisse. "TINA", il n'y a pas d'alternative. Le degré national n'est pas dépassé.
Il correspond au génie européen. C'est la division du continent qui a permis son bouillonnement et son progrès.
Bien sûr, de temps en temps, il y a la guerre. Mais cela, quelque soit la formule utilisée, elle reviendra, tôt ou tard. Et les politiques d'austérités raménent à la guerre.

Les allemands de 1933 gueulaient comme des veaux contre le traité de Versailles, en s'infligeant, de leur propre fait, bien pire.

Erasmus me donne un goût dans la bouche. Celui de "l'homo sovieticus", ou du surhomme nazi. En plus civilisé, c'est quand même le même moule. Certainement le même qui faisait déjà le citoyen romain.

 

Comme je le dit, là où je vois une carence totale chez Biancheri, c'est la donne énergétique.
Tout les énergéticiens mentent.
En France on avait 125 000 tonnes d'uranium à extraire. On en a tiré 25 000 et le zéro a été atteint.
Mondialement, le pic de l'uranium remonte à 1989.

Visiblement, le pic du pétrole a été atteint la dernière décennie.
Le pic du gaz suit de 5 années le pic du pétrole (et non trente ans).

Quand au charbon, à l'allure où il est tiré, il sera aussi, très vite épuisé. En 1840, la Grande Bretagne estimait qu'elle avait entre 700 et 800 ans d'exploitation. Comme on a accéléré la cadence, en 2012, il ne reste presque rien.

 

La mère de toutes les crises, l'énergie, n'est pas traité.

 C'est cette crise qui transforme le transport aérien en "activité caritative" (Dixit le président de l'IATA : "Houurrra pour notre bienfaiteur !!!), le transport maritime en gouffre (et pan, encore un navire au fond de l'eau), le transport ferroviaire en concept, et le reste globalement en déficit.

 

C'est d'ailleurs ce qui rend aussi les efforts de l'OMC cocasses. A l'heure où les transports se survivent par habitude, promouvoir le commerce international reléve de la maladie mentale profonde.

 

Le BDI (Baltic dry index), est tellement bas que s'en est un sous marin, les compagnies aériennes tirent le rideau les unes après les autres, en espérant que le voisin crévera avant, histoire de se partager les dépouilles.

La remise en cause géopolitique est avant tout la remise en cause ENERGETIQUE du monde, dominé il y a peu par les occidentaux, d'abord, par le charbon et ensuite par le pétrole et ses dérivés.
Mais, à moins d'une percée fabuleuse dans ce domaine, le monde d'après, c'est la montée en puissance des économies d'énergie et du renouvelable, pas pour économiser la planète, mais parce que l'inflexion est aussi énergétique.

 

Bien sûr, s'il y avait des effondrements monstrueux, comme la fin total du transport aérien, l'effondrement interne des USA, on aurait, mécaniquement le sentiment qu'ailleurs continue le monde ancien, simplement parce que cela donnerait un peu de mou à la production pétrolière, très tendue.
Mais la transition est déjà là. Certains aéroports ne sont plus desservis, les navettes sont moins fréquentes, les USA et l'Europe réduisent leur consommation d'énergie, notamment pétrolière.

 

Mais, ce qui ne changera pas, c'est qu'avec environ 90 millions de barils/ jour produit, on a sans doute atteint le maximum, et qu'après le maximum vient le déclin, et son nouveau sport : la réduction des consommations, et son avatar : "je ferais mieux que mon voisin".

 

On ne peut pas imaginer un monde d'après, sans prendre cette donnée en paramètre.
Comme les nucléocrates français sont absolument allergiques a tout forme de remise en cause du nucléaire, même si, lui aussi, ce n'est plus qu'un reliquat d'un "monde d'avant", et qu'ailleurs, notamment en Norvége, au Danemark, en Suéde, et en Allemagne, il se met, très vite, en place.

 

Là aussi, le génie européen, qui veut qu'un choix soit une vérité en deçà des Pyrénées et une erreur au delà fait son oeuvre. A l'inverse des empires, il n'enferme pas dans des voies sans issues, mais sacralisées au sein d'empires unificateurs.

 

Mais bon, le mérite se situe dans le fait de prévoir des bouleversements, toujours déplaisants pour les puissants et leurs zélotes.

Et non, le XXI siècle ne sera pas américain, il ne sera d'ailleurs, vraisemblablement, que "la route qui descend", non seulement pour l'Europe, les USA, mais le monde.

 

Il sera d'ailleurs très intéressants de savoir combien de milliards de personnes on peut nourrir avec moins de pétrole, ou même simplement "un peu moins" de pétrole...

On a cassé du sucre sur le dos de Staline et notamment sur l'holodomor, mais personne n'a cherché à connaitre le responsable de la plus grande famine/disette de tous les temps, celle de 2008. C'était la faute à pas de chance ? Ou la faute au fonctionnement propre de la société ?

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P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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O
I am not sure whether we should welcome the prospective approach Biancheri and LEAP. I have my doubts on this. I know he is a person with vast experience. Thanks for sharing. Your website is a great source of information and entertainment.
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C
voir mon blog(fermaton.over-blog.com)
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R
@Sclavus: Extrait de la rubrique Wiki de Nicolas Tesla:<br /> <br /> Un groupe de financiers, conscients du potentiel économique de sa proposition, offre à Tesla de fonder sa propre société, la Nikola Tesla Company, basée à New York. Malheureusement il se fait<br /> escroquer et se retrouve sans argent, les financiers ayant récupéré l'entreprise dans laquelle il avait investi ses économies.<br /> <br /> Par "groupe de financiers", il faut comprendre John Pierpont himself.
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R
PS: Une coquille que je corrige, c'est Biancheri qu'il faut lire. Je déteste écorcher les noms. Sinon j'ai omis de signaler que les dirigeants du LEAP ont fondé et dirigent un parti politique nommé<br /> Newropeans qui est, bien entendu, ouvertement supra-national et fédéraliste. Avec de telles options, on comprend que la lettre mensuelle de Mr Biancheri puisse d'épancher dans bien des médias. On<br /> comprend également l'influence que peut avoir le personnage sur les hauts dignitaires de la commission.<br /> <br /> Je m'excuse de le dire, ce type m'est violemment antipathique.
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R
Quelques commentaires:<br /> <br /> Biachieri fait l'impasse sur plusieurs points capitaux. Tout d'abord il occulte totalement l'imbrication extrême, grand marché oblige, de l'empire dans l'économie européenne. Or si les anglo saxons<br /> tombent, les répercussions seront énormes par ici. Par ailleurs l'ordo libéralisme n'est pas spécialement en odeur de sainteté à Bruxelles et son influence est toute relative. Chacun sait qu'en<br /> bons valets habitués à la soumission, ils protestent mais s'exécutent dès qu'on hausse le ton.<br /> <br /> Il ne peut pas ignorer non plus que la commission européenne est en quasi totalité sous la coupe des anglo saxons.<br /> <br /> Je passe pudiquement sur ses commentaires concernant la glorieuse solidité des nouvelles institutions européennes, n'achevons pas un mort. Toutefois, le monsieur note une certaine "absence de<br /> démocratie" à ces institutions. Je parlerais plutôt pour ma part de légitimité.<br /> <br /> Ensuite, il enfonce des portes ouvertes. Oui, l'europe, première zone économique du monde, entend le rester dans l'avenir. C'est, je m'excuse de le dire, une évidence. Avec une asie en carton pâte,<br /> qui fait face à d'énormes problèmes de surproduction et une démographie globalement toujours galopante, ces pays vont au devant de terribles problèmes. On verra pourquoi plus loin. L'Afrique est<br /> sinistrée, comme toujours, plus que jamais devrais-je dire, L'amérique du sud, toute à ses révolutions bolivariennes est toujours globalement plongée dans le capitalisme productiviste le plus<br /> sordide. L'amérique du nord, hormis le vide Canada est sinistrée et dans un état de délabrement croissant. Bref, à part notre sainte russie, comme zone économique cohérente, aux productions variées<br /> avec de réelles capacités d'autosuffisance, il n'y a guère que l'europe.<br /> <br /> Donc diagnostic facile sur le GEAB. Là ou Patrick soulève quelque chose de plus ardu, c'est son dada: la déplétion énergétique. Rassure toi Patrick, je suis d'accord avec toi sur quasiment tout.<br /> Mais pour moi, cette question qui prend de plus en plus la forme d'une évidence en appelle d'autres, plus sombres.<br /> <br /> Je vais faire simple: dans 100 ans, peut être plus, surement beaucoup moins, il n'y aura plus d'énergie fossile disponible quel qu'en soit le prix.<br /> Ce qui revient à dire que d'ici à plus ou moins 100 (ou 50 si vous voulez)ans, la société humaine en sera ramenée à ses moyens de subsistance habituels à la surface de la terre.<br /> <br /> Il est évident que ce ne pourra pas être la société humaine actuelle. Pourquoi? parce que quand tout va à peu près bien, la terre peut nourrir un à deux milliards d'individus, deux ou trois si on<br /> tient compte des progrès de la connaissance mais guère plus, aucune illusion à se faire, même si on nous promet des miracles.<br /> <br /> Alors comment passer en l'espace de deux à trois générations de 7 à 9 milliards d'êtres à 2 à 3? Vaste question. En fait, c'est même la seule qui vaille. Ça fait un bon paquet d'humains qui ne se<br /> reproduiront pas, ou une sacrée boucherie, au choix.<br /> <br /> Dans mon fort intérieur, je crois que c'est cette question et pas une autre que se posent les (vrais) dirigeants de ce monde. Inutile de vous résumer leur point de vue, vous le connaissez tous.<br /> <br /> Alors moi, je crois qu'on est embarqués dans un truc dont on ne verra surement pas le bout, mais qui va toucher tout le monde. Et en premier lieu les pays surpeuplés et peu auto suffisants. Vous<br /> voyez pourquoi, pas besoin que j'explique.<br /> <br /> Alors oui, Biachieri peut avoir raison sur certains points d'évidence et se permettre de faire l'euro béat parce qu'il a trois sous de crédibilité. Qu'est il au regard de ce qui nous attend?
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S
Conspirator+<br /> <br /> Je ne connais pas l'histoire de<br /> Tesla et de son banquier peux-tu stp me fournir des references?
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J
@Conspirator+<br /> <br /> Vous avez tout à fait raison sur les dizaines de brevets des solutions énergétiques vites enterrés par les grandes multinationales.<br /> <br /> Cependant, vous croyez quoi ?<br /> Que ceux qui sont aux manettes mondiales sont si cons que ça pour ne pas le savoir.<br /> L'article de Patrick est très bon et relève en effet ce que la LEAP oublie souvent, l'énergie. Oublie ou volonté.<br /> C'est le proverbe du sage et de l'imbécile qui au lieu de regarder la lune, regarde le doigt du sage qui l'indique.<br /> <br /> Nous assistons surtout je pense, à ce changement, une transition, mais il n'est pas explicitement déclarée, parce que les protagonistes sont comme quand on boit avec une paille et que l'on tâte le<br /> fond du verre pour aspirer bruyamment les dernières gouttes, sauf que là, à notre échelle, ça va se compter en années.<br /> Ceux là vont tirer au maximum les intérêts de leurs investissements.<br /> Ils s'en tapent de nous vendre 2, 3, 4 € le litre de carburant d'un coté si de l'autre ils équilibrent la balance avec des jeux et du pain.<br /> Ils iront même jusqu'à la guerre si il le souhaite, ça leur rapportera encore plus, ça épurera, et forcera la masse à l'acceptabilité d'un monde nouveau.<br /> <br /> Nouveau devant, avec de nouvelles énergies sortie du chapeau, ça reboostera tout le monde, créera l'enthousiasme, alors que par derrière, les mêmes méthodes seront appliquées selon les mêmes<br /> principes, croissance nouvelle, niveau de vie changé, mais libertés restreintes, contrôles plus rigoureux.<br /> Le progrès quoi !<br /> Avec un mouchard dans la poche qui permettra de vous tracer, de vous écouter, avec comme indications que vous avez le choix d'aller et venir, payer, voir, communiquer, acheter, vendre,et entendre<br /> ou vous voulez, quand vous voulez, avec qui vous voulez, tant que vous serez d'accord.<br /> <br /> L'empire US s'effondrera d'un coté, parce que l'humanité est ainsi faite, pendant qu'un Empire nouveau verra le jour, en s'inspirant de celui qui s'effondre.
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Y
http://yoananda.wordpress.com/2011/12/17/geab-60-eurobeats/<br /> <br /> j'ai dénoncé leur Eurobéatisme il y a long...
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E
Patrick pose le bon diagnostic de la crise. Et les autres, ils s'en prennent leur vieux démons, comme par réflexe, par facilité, parce qu’ils ne comprennent pas ce qui se passe. Ils s’engouffrent<br /> dans le Blame Game parce qu’il leur apparait inacceptable qu’ils puissent être partie du problème. Donc l’aveuglement triomphe tandis qu’on se rapproche inexorablement du point de non retour où la<br /> collectivité aura définitivement perdu les moyens de s’expliquer comment on en est arrivé là ...
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C
C'est un peu facile de massacrer un exercice d'anticipation uniquement par son coté "eurolatre".<br /> De plus, faire la différence entre les GEAB et le livre d'anticipation de Franck Biancheri, qui semble beaucoup moins orienté.<br /> - OK; la vision très "europhile" des GEAB énerve - et surtout fait douter de la justesse des analyses prospectives..<br /> Mais ceci étant dit,effectivement, la montée en puissance des structures EU est un fait, quand bien mème il terrifie.<br /> Ceci étant, les infos qu'on arrive à tirer grace à cela de cette "boite noire" que sont les institutions, réseaux, officines liées à l'EU sont précieuses .<br /> <br /> Et puis on parle d'un livre, pas des GEAB!<br /> - Patrick Reymond a raison de relever qu'une structure de type totalitaire "à la URSS" - ou désormais à la UERSS- n'est pas fait pour durer car il finit par devenir insupportable et ça devient à<br /> terme totalement contre-productif..<br /> Bien vu la remarque sur le "génie européen"<br /> Par contre, Les problèmes d'énergie qu'il évoque, et que n'évoque pas F Biancheri , sont un problème dans le temps court, pas dans un temps plus long: il est lié à ce monde qui commence à<br /> disparaitre.<br /> <br /> Je développe:<br /> Une des choses qui reste frustrant chez Biancheri - et également dans les GEAB, c'est que certains aspects de la situation du monde ne sont pratiquement jamais abordés, ou en tous cas pas avec<br /> l'importance qu'on devrait leur donner - à mon sens.<br /> <br /> Par exemple, la structure des pouvoirs de la finance et plus particulièrement de la Haute finance historique, dont les pouvoirs de manipulations sont décisifs - et pas uniquement par la monnaie. Il<br /> n'est pas difficile d'en prendre la mesure actuellement, particulièrement en Europe, ou Les Banquiers s'octroient sans mollir la gestion des affaires publiques. Un Goldman's Draghi à la tète de la<br /> BCE par exemple, ou un "3 cards Monti" à la tète de l'Italie, etc.., c'est tout de mème frappant, non?<br /> <br /> Autre aspect, en parlant de l'énergie.<br /> La saga des grands pétroliers est connue: BP, les 7 soeurs, Rockfeller, etc.. c'est de l'histoire connue (William Engdahl a écrit de fascinants livres là dessus) Ce qui l'est moins, c'est la<br /> collusion quasi parfaite entre les dealers d'énergie, et les grandes banques d'investissement.<br /> <br /> Tout le monde connait la triste expérience d'un Tesla, court-circuité par son banquier JP Morgan.<br /> Ce genre de déclaration va tout de suite ètre catalogué comme "conspirationniste", mais il y a trop d'inventions prometteuses - et pas que les "moteurs à eau" - qui ont été systématiquement,<br /> saisies, ostracisées, vilipendées car elles auraient pu mettre un frein aux situations de rente des barons de l'énergie, que ce soit Exxon, BP ou EDF pour le nucléaire, voire risquer de<br /> destabiliser tout l'édifice des pouvoirs actuels...<br /> Les baronnies du jour de l'énergie ont de grandes chances de perdre quelque peu leur controle sur leurs "compétiteurs" actuellement écrabouillés..
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A
@ Logique<br /> <br /> Oui, les americains ont des reserves . Bill Clinton avant de partir , avait créé un parc pour proteger l´ours blanc d´Alaska. Parc avec d´enormes reserves.<br /> <br /> G:W. Bush a tenté de le supprimmer pour faire exploiter le petrole, en vain.<br /> <br /> L´autre endroit connu du grand publique, est la Côte de Floride. Riche en hydrocarbure mais peuplé de vieux riche retraités . L´accident de la plate forme Deepwater Horizon en avril 2010 a remis<br /> une couche cote législation.<br /> <br /> 1. Il est clair qu´en cas d´urgence , les verrous juridique sautent.<br /> <br /> 2. Contrairement à ce que certains pensent, il ne faut pas penser que les politiques americains sont prevoyants, sinon ils ne raseraient pas les Appalaches pour le charbon ( edifiants, il<br /> decapitent les montagnes ):<br /> <br /> http://www.tsr.ch/emissions/court-du-jour/3306980-etats-unis-le-charbon-des-appalaches.html<br /> <br /> http://www.dailymotion.com/video/x92eph_la-destruction-des-appalaches-par-c_news<br /> <br /> Par contre les américains évoluent. Ils se plaignent beaucoups de l´état des routes et du non investissememts dans les infrastructures- tout pour le privé et rien pour le public. .<br /> <br /> ( la caricature est le president africain en Mercedes ou Rolls sur la seule route goudronné du pays qui relie l´aeroport au palais presidentiel)<br /> <br /> Ils evoluent car vu l´etat des routes , ils sont friands des gros Pick up.<br /> <br /> Le vehicule le plus vendu et le plus celebre est le Ford F-150 ( la clio americaine;-).<br /> <br /> Et bien depuis la crise, les recents V6 representent + 60% des ventes alors qu´avant le V8 etait roi.<br /> <br /> http://money.cnn.com/2011/06/13/autos/ford_f150_ecoboost_v6/index.htm
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F
Très bon article de Patrick Reymond.<br /> Quant à moi, j'aime le blog la Chute mais aussi LEAP parce qu'ils se complètent. Il y en a même d'autres qui sont à lire...<br /> Bref, bien malin celui qui aura tout juste...
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W
Si leap te demande ton avis, c est qu ils suivent ton blog avec interet. Tu es en droit de touchet des royalties.<br /> Au moins chez toi, c est gratuit et sans prix quand a la qualite des informations donnees.<br /> La verite est l ombre de la realite. Et malheurememt, Patrick est dans l ombre.<br /> Plus pour longtemps peut etre.<br /> <br /> POUR CE QUI EST SUR LEAP, je suis sur la meme longueur d onde que Christophe.
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L
Christophe a raison sur une chose, les états unis ont des réserves de pétrole. Mais là ou il se trompe c'est que c'est réserves ne seront pas capable de maintenir leur niveau de consommation. Donc<br /> comme patrick le dit trés bien, ou le dit autrement, les plus touché seront ceux qui devront le plus s'adapter a cette nouvelle configuration que sera la réduction de la consommation ou tout du<br /> moins limiter au maximum le gaspillage. Chose que les US auront du mal a faire, car changer leur habitudes semble être les soucis premier.<br /> <br /> Donc encore bravo a patrick pour son analyse de la situation, se sera peut dans 20 ou 30 ans. Mais qu'est ce que c'est tellement proche. M'enfin je pense que se sera bien avant a la vitesse ou va<br /> le baril de pétrole, 500% en l'space de 10 ans. Si ont reste sur une équation linéaire, c'est 500% de plus dans les 10 ans a venir. Sans prendre en compte le taux de change d'un dollar super<br /> dévalué.<br /> <br /> D'ailleurs, il y a 11 ans, 1 dollar = 0.8 euro, et ont a froler les 1,7 dollar = 1 euro. faites le calcul, les russes vont se frotter les mains et se remplir les poches. A moins qu'il ne décide de<br /> le garder pour eux, se qui ne m'étonnerait pas. A moins qu'il soient devenu complétement abruti.
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Y
Ouf !!!<br /> Pareil, même analyse quand je lis le GEAB, crise énergétique ? connaissent pas ...<br /> <br /> quand a l'Europe, voir mon édito récent : http://yoananda.wordpress.com/2011/05/18/edito/<br /> on sera juste le dindon de la farce.<br /> <br /> Et voir aussi mon commentaire chez Attali : http://blogs.lexpress.fr/attali/2012/02/21/pour-francois-hollande/#comment-94925<br /> l'europe, ca n'existe pas, c'est une chimère.
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W
Christophe est comme beaucoup de nos contemporains à qui il faut un "modéle"afin de pouvoir vivre. Religieu, politique, économique, etc... peu importe qu'ils se soient tous trompés en trompant<br /> leurs adorateurs, l'important pour eux est de croire. Inutile d'essayer de les convaincre que l'objet de leur adoration (pour Christophe les USA) est une parfaite illusion la croyance prime sur<br /> tout et surtout.
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F
@christophe : Tu dénonce, à juste titre, un "européanisme béat", tout en pratiquant un américanisme tout aussi béat. Les états-unis sont tout autant que les autres en voie d'effondrement.
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C
Plusieurs points :<br /> <br /> -Le LEAP a perdu toute crédibilité avec leur credo obsessionnel (sans compter leur jargon et manière d'écrire... totalement indigestes) européen.<br /> <br /> J'ai l'impression d'avoir affaire à un témoin de Jéovah... Le type veut tellement te fourguer sa littérature qu'il en devient grotesque.<br /> <br /> Car enfin, quoi d'excitant dans l'UE ? Dans cet espèce de machin soviétoïde bruxellois sans histoire, sans perspective, sans corps, sans âme ?<br /> <br /> Où est la force, l'inspiration... dans Van Rompuy ?<br /> <br /> Où est la force dans l'assemblage de peuples qui se méprisent (allemands versus grecs... ah ah ah) ?<br /> <br /> Elle est où l'unité ?<br /> <br /> C'est à mourir de rire.<br /> <br /> Bref, autant ils étaient intéressants en 2008/2009, mais leur haine des USA les rend ineptes dans leur support mécanique de l'UE (par un jeu de vase communicants digne d'un chiotte).<br /> <br /> -ensuite l'énergie. Vous y allez un peu fort Patrick. Le monde d'après n'est pas pour tout de suite.<br /> <br /> Il ne faut pas sauter les étapes. Or il y en a une encore, importante : piquer les ressources fossiles des autres.<br /> ou si vous préférez les empêcher de les utiliser, à votre place ;-)<br /> <br /> Ici c'est clairement le conflit au MO qui se met en place.<br /> <br /> Rappelons que les US sont les pays qui... ont donné naissance au type qui a couché sur le papier le Peak Oil...<br /> Pas folle la guèpe. Les Américains ont mis la pédale douce sur leurs propres gisements.... et "achètent" (contre du papier) le pétrole des autres.<br /> <br /> Et double effet kiss cool, les monarchies pétrolières dégénérées se dépêchent ensuite de REPLACER ce papier... chez les américains !<br /> <br /> Je sais qu'il est de bon ton de se foutre de la gueule des américains... mais moi j'appelle ça un coup de génie.<br /> <br /> Mais bon, l'idéologie aveugle les veaux.<br /> <br /> Bref, pendant que le LEAP se pignole sur la grandeur de l'UE (avec Van Rompuy ou Baroso en leader charismatiques ah ah ah c'est énorme)... les USA, eux, bossent et préparent les choses.<br /> <br /> Donc oui il va y avoir du sport, et on va bien se marrer...<br /> <br /> Mais ne précipitons pas les choses et ne sautons pas les étapes.<br /> <br /> J'ajoute pour la bonne bouche : une fois qu'on aura joué la carte de "ton pétrole est le mien" ou "donne moi ton pétrole à l'insu de ton plein gré"... il restera une autre étape :<br /> <br /> -la réduction d'autorité du nombre de consommateurs<br /> <br /> Le p'tit père Staline aurait approuvé. On divise par 10 le nombre de consommateurs, et zou, fini le problème du Peak Oil.<br /> <br /> Comme dirait l'autre, "tout est simple".
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