Croissance, dépression, ou l'art de mentir...
On nous a annoncé un rebond franco-allemand, qui sauve la croassance du 3° trimestre 2011.
En réalité, il n'en est rien, et ce n'est qu'un mensonge d'état.
En effet, les graphes permettent de voir qu'on n'est pas du tout sorti de la crise, et que l'on replonge.
Le regain observé, c'est la moyenne de trois mois, juillet, août et septembre. Juillet et Août ont été bon, mais on s'en fout, septembre a été exécrable, mais comme
la croissance des deux premiers mois sauve celle du dernier, mais de justesse, le gouvernement peut clamer sa joie.
Aux imbéciles heureux, et ce gouvernement en est bien burné.
En effet, juillet et août, c'est quasiment de la préhistoire, vu l'accélération de la crise.
Pronostiquons que le dernier trimestre sera aussi "bon", enfin pas trop mauvais, mais que le premier trimestre 2012 sera catastrophique.
Quand je dis qu'il ne sera pas trop mauvais, mon expérience du jour m'indique une crise de très fort carat.
Explications : comme je suis radin, je vais acheter mes deux flûtes au carrouf du coin. la flûte est à 0.75 centimes, contre un euro chez le boulanger.
Paf, là, baisse à 0.65 centimes, et la caisse qui me crachait des bons de réductions à tire-larigot, 50 centimes pour 2 euros de ceci, 50 centimes pour 4 euros de cela, etc, etc, etc...
Je présume que j'ai eu des réductions sur la totalité du magasin. Et je ne suis même pas bon client...
Pendant l'après midi, j'ai servi de standard téléphonique, entre les démarchages divers, et même le marchand de fioul m'a appelé.
Comme j'ai dit à la nana que non seulement ma cuve était pleine, mais qu'en plus je ne commandais plus chez eux, pour cause de prix (mais de manière beaucoup plus mal engrouine), j'ai eu droit à
sa ligne personnelle et des promesses de réductions phénoménales.
Moralité : visiblement, tout le monde a faim.
Pendant ce temps là, les banques, les constructeurs automobiles annoncent les plans sociaux.
L'Italie, la Grande Bretagne, en bute à l'austérité sont en récession industrielle. On ne parle même pas de la Grèce.
France et Allemagne, voient une catastrophe industrielle en septembre, mais là aussi, des étonnements. Août est calamiteux en Allemagne, et bon en France, ce qui est surréaliste.
En effet, Août est traditionnellement le mois des congés en France, ou plutôt, le mois de la maintenance, serait un terme plus exact, alors que l'Allemagne y échappe, c'est pour elle, un mois industriel "normal".
On voit donc que le pays sensé ne pas travailler s'en tire mieux que celui qui est sensé bosser à fond la caisse.
Le miracle irlandais se ramasse une gamelle.
Moralité : les commandes de biens d'équipements en Allemagne (et périphérie) se portent mal, et les biens de consommation français ont mieux résisté finalement.
Au niveau Norvégien, on voit aussi le rôle néfaste du complexe gaz pétrole, et le pays semble totalement dépendant de ces composantes, qui détruisent à terme tout le reste.
Conclusion ; depuis 2005, c'est la grande stagnation européenne, avec un indice à 101.3, contre 100. La totalité des pays auraient besoin de dévaluer, mais le carcan de l'euro l'empêche, et seuls progressent vigoureusement ceux qui se tiennent à l'écart de lui. La slovaquie, elle, a des salaires étalons dans l'union européenne.
Bien entendu, les réajustements devraient se faire aussi entre pays de la zone euro, mais l'idéologie qui tient essentiellement Sarkozy empêche toute vision
réaliste des choses.
Nier la réalité, entraînera donc l'explosion de l'euro.
Quand au pouvoir de l'oligarchie, il est essentiellement lié à l'existence des monnaies fiduciaires, qui ne demandent qu'à s'évaporer.
Goldman Sachs, sans le dollar, c'est plus rien du tout.