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Déficit commercial et autres délices.

7 Avril 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Je suis d'accord avec JP Chevallier, la France aurait besoin de dévaluer, eût égard à son déficit monstrueux.

Les 35 heures, par contre, n'y sont pour rien. Le déficit a plongé, malgré les 35 heures, qui ont été pour les entreprises, une formidable occasion de remettre à plat leur organisation.

Le personnel de production notamment, est tellement réduit que le coût sur la production est marginal.

10 à 20 % de dévaluation serait vraisemblable et nécessaire actuellement, mais comme ce sera fait plus tard, on dévaluera encore plus.

Mais plus généralement, il faut dresser quelques constats.

 

Le monde d'avant crise n'a pas véritablement changé. Les Hyperexportateurs donnent les leçons aux importateurs, en même temps qu'ils les sucent jusqu'à la moëlle.

A la fin de l'évolution, les deux seront dans la merde.

L'hyperexportateurs, se drapant dans sa fausse vertu somme l'hyperimportateurs de remettre de l'ordre dans ses affaires et ses comptes, ce qui aurait pour effet de déclencher une dépression sans équivalent.

Comme m'a dit un internaute, il faudra bientôt prendre un billet pour Lampedusa.

 

D'ailleurs, pour faire un apparté, les émigrants qui se précipitent actuellement sur l'Europe sont des parfaits couillons décervelés.

Ils ont une image du continent qui remonte aux années 1950, et ils déchantent très vite. Le but de leur venue, n'est pas qu'ils sont chassés par la misère, c'est la recherche d'une promotion professionnelle, et en générale, dans le pays d'origine, ils sont souvent aisés.

Le coût du voyage d'ailleurs est loin d'être anodin.

 

Pour revenir au déficit commercial, les européens, comme disait E. Todd, ont réussi la purée idéologique de vouloir une monnaie forte, et le marché et le libre échange.

En réalité, ces idées s'excluent l'une l'autre. Si le marché doit tout régler, il devrait régler la valeur de la monnaie. ça n'est pas le cas, l'Allemagne et la BCE la veulent forte, pourquoi, on ne sait pas.

Enfin, si.

La monnaie forte n'est qu'un avatar d'une autre chose, c'est la dictature. L'Allemagne, à la prise de pouvoir de Hitler, n'était déjà plus une démocratie. C'était une dictature financière, où les moins aisés faisaient les frais de l'ajustement structurel que l'on pratiquait pour "sauver" la monnaie.

 

Il n'y a que deux manières d'ajuster en économie. L'un consiste à ajuster par la monnaie, l'autre par la main d'oeuvre.

On se prive de la possibilité d'ajuster par la monnaie, il faut reporter cela sur la main d'oeuvre. Mais comme tout à des limites, le report s'il est réel n'est qu'imparfait, et le solde budgétaire et commercial marque ce déséquilibre.

 

Les 20 dernières années auront été un alignement complet sur l'américanisme.

Baisse de l'IRPP, baisse de l'impôt sur les sociétés, militarisme guerrier extérieur, produiront les mêmes effets qu'aux USA.

Réduction sociale, crise sociale, crise économique et finalement, en fin de compte, probablement guerre, mais civile, cette fois.

 

Rien n'est plus marrant d'ailleurs, d'entendre dire "qu'on est en paix depuis 1945". En réalité, la France est entrée en guerre en 1939, et n'en est jamais véritablement sortie.

Après la seconde guerre mondiale, il y eut la guerre d'Indochine, puis, celle d'Algérie, et enfin, les multiples interventions coloniales sous divers prétextes.

La fin de règne de NS est visiblement de plus en plus guerrière. 3 conflits d'un coup, c'est du jamais vu depuis 1880-1900...

 

Cela me permet de répondre à une question. On m'a demandé si la Libye n'avait pas été envahie finalement, pour ses richesses en ressources naturelles. C'est vrai certainement pour le pétrole, l'uranium, mais c'est douteux pour l'eau. En effet, si ses réserves d'eaux fossiles sont importantes, c'est avant tout parce que sa population est petite.

Et puis, en la matière, NS ne voit certainement pas si loin. La vérité est aussi dans l'affrontement de plusieurs capitalismes. Le capitalisme US visiblement se fait porter pâle, mais capitalismes allemands, italiens, russes et français, sont assez gourmands pour prédire à la Libye très faible, le sort du melon (coupé en tranches)...

D'ailleurs, on se croirait à Berlin, concernant la Libye (la conférence du partage de l'Afrique), avec tous les protagonistes prêts à se foutre sur la gueule...

(Mais heureuseeeeeeeeeeuuuument qu'on est cooopain et qu'on a l'UUUEEEEEEE !!!!)

 

En outre, on peut pointer du doigt, dans le déficit, le trop grand laxisme monétaire. L'épargne des français atteint 11 000 milliards, mais cette épargne est fictive. Elle a été nettement gonflée par la bulle immobilière, et l'endettement des uns, a été la consommation des autres et leur épargne.

A l'image de la fin de l'URSS, les "épargnants" vont voir fondre la valeur de leur capital à rien du tout.

11 000 milliards d'épargne pour un pays en déficit de plus de 6 milliards, on ne se demande pas d'où vient le pactole ; de l'imprimante.

Les dévaluations pompidoliennes venaient de l'époque où l'on se souciait de la petite chose appelée "commerce extérieur". Visiblement POUR L'INSTANT, on s'en tamponne, mais l'addition viendra se présenter.

On nous dira "il faut payer", et on éclatera de rire... Les uns, comme les autres, auront tout perdu...

 

RESET ; RESET ; RESET

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S
<br /> Ce raisonnement relatif aux 35 heures est peut-être exacte pour les moyennes et grosse boîtes. Je n'en sais rien.<br /> Mais pour les petites boutiques de 1 à 20 compagnons, ce régime a causé de grosses et lourdes pertes, car dans ces entreprises là, on ne planifie que très peu. L'essentiel des projections étant<br /> focalisées sur les ventes, la trésorerie, les échéances.<br /> Or ce régime des 35 heures non planifié a eu deux conséquences majeures:<br /> - l'alourdissement du coût horaire.<br /> - la baisse de production tout en gardant le même coût.<br /> <br /> N'oublions pas que ces petites entreprises à personnel restreint, sont les plus gros employeurs tout en étant priés de fermer leur gueule. Toutes les contraintes possibles sont du reste utilisées<br /> pour cela.<br /> <br /> C'est donc une majorité du secteur économique qui a été soumise à cette farce des 35 heures et qui a perdu beaucoup de compétitivité. Les auteurs de cette connerie sont de retour DSK-AUBRY. En<br /> espérant que l'électeur n'aura pas la mémoire courte.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> @ Boro<br /> <br /> Marrante ton histoire de sonde ! J’ai connu la même situation avec à peu près les mêmes réflexions et la même incompréhension austère de l’équipe médicale, il n’y a que le chef boucher qui s’est<br /> déridé sous son masque (« sait-on jamais » m’a-t-il dit).<br /> <br /> Sinon, je veux bien endosser l’habit du mal expliquant puisque tu formules très bien toutes les données qui permettent de répondre aux questions que tu poses.<br /> Dans la mesure où, pour reprendre tes propres termes, le peuple détient la nue-propriété, l’usufruit, et reste en plus largement maître de son outil de production, je ne vois pas en quoi le déficit<br /> peut constituer un problème ?<br /> Si ce mot évoque le diable pour un certain nombre de personnes, n’est-ce pas plutôt qu’il constitue un problème pour eux seuls ?<br /> <br /> Je te rappelle qu’en 1983, à l’époque du » tournant de la rigueur » (tout un programme), le discours sur le déficit public était dans la majorité de la presse rigoureusement le même qu’aujourd’hui<br /> (ça et la rengaine des chars russes qui avaient inscrit « Brest » sur les capots). Pourtant on n’en était qu’à vingt pour cent du PIB et la France était encore une puissance industrielle.<br /> Je précise au passage que je n’ai jamais voté pour les socialistes (il y eut bien Chevènement en 2002 mais, comme il portait un imperméable jusqu’aux pieds, on ne pouvait pas savoir s’il était<br /> réellement défroqué).<br /> <br /> Pour ouvrir le débat, je te renvois à la très belle intervention de Michel Drac sur Scriptoblog.<br /> <br /> http://www.scriptoblog.com/index.php?option=com_content&view=article&id=675:pour-une-troisieme-voie-economique&catid=34:actualite-des-amis-du-site&Itemid=53<br /> <br /> Drac fait dans l’espoir à long terme et avec plus de talent, moi dans le prurit morbide à court terme et comme je peux. Mais il arrive que les galeux aient finalement raison… (Sur les banques je<br /> persiste et signe, les mettre au pas est nécessaire, mais il ne s’agit que d’une Bastille dominant pour l’instant le paysage de la finance, et on n’a sans doute encore rien vu de ce côté).<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Un Tube qui va avoir beaucoup de succès dans les mois et années à venir... !!!<br /> http://www.youtube.com/watch?v=CABGPFV8OwE&feature=player_embedded#at=0<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Toute analogie avec une nation existante, si tant est qu’une nation qui pratique ces trois principes fondamentaux est encore existante, n’est que fortuite.<br /> <br /> Le tiercé gagnant pour qui veut détruire un peuple<br /> 1 Constituer un patrimoine négatif, le déficit, générateur d’intérêts qui confisquent le produit du travail. Le peuple est détenteur de la nue-propriété de la nation et le financier de<br /> l’usufruit.<br /> 2 Externaliser l’outil de production. Ceci prive le peuple des moyens d’agir sur sa condition, accroit le déficit et pérennise la soumission des nus propriétaires envers les usufruitiers.<br /> 3 Introduire des populations disparates pour déséquilibrer le marché du travail, chambouler les valeurs, mettre l’assistance en faillite et déliter la structure sociale.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> @ La Gaule<br /> Séquelles d’une chimiothérapie ou simple sénescence précoce je deviens de plus en plus mal comprenant. Je ne sais toujours pas si tu es favorable au déficit ou non.<br /> Pour lever toute ambigüité merci de faire ce choix binaire.<br /> 1 oui le déficit c‘est gentil<br /> 2 non le déficit c’est méchant<br /> Fais le pour moi ça m’aidera.<br /> Concernant la prépondérance de ton organe éponyme sur tout autre, je confirme. Pour les instillations les infirmières utilisent des sondes de 47 cm. Tout penaud, je leur demandais s’il s’agissait<br /> d’une taille normale et si des malades avaient besoin de toute la longueur, ce qui me faisait craindre pour mes propres mensurations. Elles m’ont répondu que non, qu’en fait elles n’utilisaient pas<br /> les 47 cm en entier. Aucune des trois n’a pensé que je tentais de faire un peu d’humour, ce qui illustre bien ton exposé sur la relation que ces dames entretiennent avec l’objet de leur convoitise.<br /> Me croyant drôle, frustré de la réaction, je réattaquais en demandant si elles trouvaient normales que les soins dont je bénéficiais soient facturés dans mon cas au même prix que pour Rocco<br /> Siffredi. Une seule des trois a percuté, les deux autres n’ont pas bronché…<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Samedi 9 avril 2011 :<br /> <br /> Kenneth Rogoff pense qu’il y a une haute probabilité que l’Union Européenne doive sauver l’Espagne.<br /> <br /> Kenneth Rogoff believes there is a high probability that Europe has to help Spain.<br /> <br /> Professor of Economics at Harvard University and former IMF chief economist, Kenneth Rogoff, believes there is “high probability” that Spain has to resort to Europe, adding : “If there is no<br /> Europe, Spain, and would be going wrong. “<br /> <br /> Rogoff argues that the need to resort to outside help respond to the fact that Greece, Ireland, and “probably” Portugal will have to restructure its debt. “And when that happens the market will go<br /> crazy and Spain need some relief,” he says in an interview with the magazine ‘Capital’.<br /> <br /> In this regard, stresses that it is “unimaginable” that Europe let Spain break without giving financial assistance, given the consequences of a default in the Spanish economy, and argues that the<br /> continent should “draw a red line the case of Spain. ” “If you stop payment, the thing will not end here. Be extended by Belgium, Italy … even France,” he adds.<br /> <br /> Addition, the economist points out that the great challenge that is facing the Spanish economy is “how to grow”, because with an unemployment rate of 20% “will need some luck to advance something<br /> that GDP year. ” Thus, considers it “unlikely” to reach Spain in the medium term growth of 3% or 4% needed to reduce unemployment.<br /> <br /> Deep structural reforms.<br /> <br /> For this reason, Rogoff points out that Spain needs “a deep structural reform” of its economy and “measures of depth, especially in the labor market, and notes a five-year economic stagnation “is a<br /> fairly realistic scenario.”<br /> <br /> Former IMF chief economist said the government of José Luis Rodríguez Zapatero has not moved to “promptly”, but believes he is “doing things” and its impact and practical application will be known<br /> over time.<br /> <br /> “Spain is a country with many strengths and can not be compared with other countries. Multinationals have are excellent, has regions like Catalonia which alone will be one of the richest countries<br /> in the world … But, of course without growth all restructuring plans will not be sustainable debt “incident.<br /> <br /> Inequality, the great challenge in the short term.<br /> <br /> Rogoff, who has just published the book ‘This time is different’, which reviews the last 800 years of financial crisis believes that the world is now evolving into “high speed” in many ways,<br /> including financially. Regarding the future, believes that looking “more likely to hit is that Asia and emerging markets continue to grow faster than developed economies, and that many people will<br /> remain out of poverty.<br /> <br /> However, he notes that in the short term, the challenge for the world is unequal, a “big problem” before the financial crisis, now even “major proportions.” “There will be great migrations in the<br /> world, internal problems in the U.S., China … and certainly also in Spain,” he says.<br /> <br /> In this regard, says that inequality is “one of those things that are dormant and quiet and one day explode” and notes that even in Germany, where they often comment on how well it goes the<br /> economy, “the fact is that the working class is very angry. “<br /> <br /> http://economicsnewspaper.com/policy/spain/kenneth-rogoff-believes-there-is-a-high-probability-that-europe-has-to-help-spain-8747.html<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Tiens, BA n'est pas ici ?<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Pardon pour la partie double (?)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> @ Sclavus (et les autres)<br /> <br /> Votre comparaison (hier 10h31) n’est pas la plus mauvaise. Quoiqu’elles en disent, les filles ont toujours un préjugé favorable pour les gros dards. Elles pensent sans doute, plus ou moins<br /> inconsciemment, que leurs progénitures en naîtront d’autant plus belles et fortes (les hydrocéphales c’est pour les chipolatas).<br /> Le mâle joue le jeu à fond, parce qu’il s’imagine béatement faire partie du carré gagnant des grandes tailles (essayez comme moi de demander à une responsable de rayon chez Carrefour si elle n’a<br /> pas autre chose que du XXL en taille de préservatif, du S par exemple).<br /> Preuve que l’imaginaire du capitalisme financier est passé en priorité par la femme, la majorité de la population nourrit les mêmes sentiments irrationnels et troubles vis-à-vis de l’euro.<br /> Comment expliquer autrement qu’elle puisse encore répondre que « l’euro est plutôt une bonne chose » lorsqu’on lui pose la question ? Le fait est là que pour beaucoup de gens l’euro vaut toujours<br /> le coup parce qu’il s’agit d’une « grosse » monnaie, c'est-à-dire d’une bien chère.<br /> Que cette semence n’enfante au bout du compte qu’un continent débile et hors jeu ne les atteint pas encore, et ne les attendra que lorsqu’ils n’auront plus que lui autour d’eux et de manière<br /> flagrante. Cela n’est pas encore le cas.<br /> <br /> Cela n’est pas encore le cas parce que le problème, contrairement à ce que peut en penser l’ami Boro, n’est pas le déficit mais la possibilité de pouvoir encore grappiller quelque chose dessus par<br /> ceux qui l’ont sciemment organisé. Plus le déficit est gros et plus les intérêts qui sortent du chapeau de la finance sont gros comme des pafs hottentots. Pourquoi éluder cette évidence ?<br /> Le discours convenu sur les finances publiques « vertueuses » n’est qu’une version parmi d’autres de l’alibi des jouisseurs, les vrais, ceux qui peuvent jouer gros jeu et pour qui un fonctionnaire<br /> bien payé ne sera jamais qu’un prolo looser dans sa masse et qui doit y rester.<br /> Un jouisseur pervers vous dira toujours que ce qu’il veut vous faire est pour votre bien, pas pour le sien. Mais le bien il s’en fout, car ce qui compte pour lui c’est bien ce qu’il compte vous<br /> faire.<br /> Il n’a d’ailleurs que des notions abstraites sur ce qu’est réellement le bien et tenir le même discours que Boro. Mais que celui-ci me dise combien de fois les finances publiques de la France n’ont<br /> pas été en déficit depuis la révolution française, et je lui épargne gentiment la période précédente ? Si j’avais été vicieux, je lui aurais demandé qu’il le fasse aussi pour les Etats-Unis depuis<br /> leur indépendance (Ah si, il y eut une période faste, de 1920 à 1931, cela s’est d’ailleurs très bien terminé).<br /> Et comment qualifier alors un Bayrou (au hasard des demeurés) qui veut inscrire l’équilibre budgétaire dans la constitution en plein chaos financier mondial. Comme une mère maquerelle bien sûr !<br /> Une mère maquerelle un peu simple, on lui pardonne, qui refile vertueusement 90 pour cent du gain de ses putes à ses protecteurs alors qu’elle a du mal à faire bouffer ses propres mômes.<br /> <br /> La manne juteuse du déficit des nations occidentales (oui, j’ai bien dit « la manne juteuse du déficit ») n’existe que parce que celles-ci ont « externalisé » au-delà du politique –et pour solde de<br /> tout compte avec leurs populations- tous les leviers permettant de contrôler non seulement le champ économique, mais aussi tout le champ politique et social. Une telle hypothèse était inconcevable<br /> il y a seulement cinquante ans, parce que cet « au-delà » a pris une forme inconnue de toute l’histoire de l’humanité.<br /> Il faut donc admettre que le gouvernement mondial, cher à des gratteurs de guitare comme Jorion (et des imprésarios louches comme Attali), existe bel et bien. Il s’appelle le pouvoir de la finance<br /> internationale, pouvoir qui a largement dépassé celui des états, parce qu’au-delà des états il ne peut être que celui là et à l’exclusion de tout autre (et oui Paulo ! Les constitutions c’est pour<br /> les états, pas pour la planète Mars).<br /> Seul un pouvoir financier international indépendant pouvait mettre en coupe réglée les populations de continents entiers par l’arnaque au crédit et avec des instruments totalement neufs comme la<br /> titrisation (dont il est à craindre qu’elle fasse désormais partie du patrimoine de l’humanité au même titre que le prêt à intérêt ou la comptabilité en double).<br /> Pour faire plaisir à ceux qui vont à l’économie comme d’autres vont à la messe, je veux bien rigoler avec eux et dire qu’il s’agit de keynésianisme ou de marxisme, orchestré par le soviet de Wall<br /> Street, lui-même manipulé par l’Abbé Pierre (Georges Bush Junior) et la CAF de Californie (les GSE Freddy Mac et Fanny Mae). Tout cela profitant bien sûr au peuple gavé-bien-au-dessus-de-ses-moyens<br /> et au complotiste occulte Gilbert Trigano (si vous l’avez oublié, le camping c’est Trigano ! Surtout pour tous ceux qui se sont fait lourdés de leurs bicoques).<br /> <br /> Certains s’imaginent pouvoir changer cette ordre des choses par « la révolution » (taper sur une gamelle pour faire venir la pluie, chez nous cela marche par vents d’ouest dominants et chute du<br /> baromètre). Je n’ai rien contre, mais il faut savoir que les révolutions ont toujours un vainqueur apparent (celui qui ramasse les miettes et appelé généralement « peuple »), une victime apparente<br /> (généralement une ambulance sur laquelle tout le monde s’accorde pour tirer au jour J), et un grand vainqueur auquel personne ne pense d’emblée mais qui finit toujours par sortir de sa boîte pour<br /> se vautrer sur le trône.<br /> L’ambulance dans notre histoire, ce sont les banques, catalyseur en puissance de tous les griefs populaires et dont on sent bien qu’à trop boulotter elles finiront par devenir trop grosses pour<br /> rester debout. Le peuple sera content et s’accommodera comme il pourra du passif de ce gros fruit pourri. Les vainqueurs seront tous les investisseurs qui opèrent au-delà des banques, et qui<br /> commencent à trouver ces intermédiaires encombrants, cela d’autant plus que les darkpools (plateformes de transactions financières par internet) leur ouvrent un avenir d’innovation prometteur.<br /> Même s’il est ténu et corrompu, les banques d’affaires sont le dernier lien qui rattache encore la finance internationale à nos états.<br /> Victoire à la pyrrhus, en fait, que la chute des banques, puisque on peut imaginer aussi que la finance asiatique n’en profite pour régler son compte à la finance occidentale, comme elle a su si<br /> bien le faire avec son industrie. Etape obligée si elle veut rafler tout ce qui pourra être raflé chez nous. A ce stade, il est probable que nos « révolutions » ou nos guerres civiles plus ou moins<br /> ethniques auront un intérêt moindre pour des tas de gens.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> @ Sclavus (et les autres)<br /> <br /> Votre comparaison (hier 10h31) n’est pas la plus mauvaise. Quoiqu’elles en disent, les filles ont toujours un préjugé favorable pour les gros dards. Elles pensent sans doute, plus ou moins<br /> inconsciemment, que leurs progénitures en naîtront d’autant plus belles et fortes (les hydrocéphales c’est pour les chipolatas).<br /> Le mâle joue le jeu à fond, parce qu’il s’imagine béatement faire partie du carré gagnant des grandes tailles (essayez comme moi de demander à une responsable de rayon chez Carrefour si elle n’a<br /> pas autre chose que du XXL en taille de préservatif, du S par exemple).<br /> Preuve que l’imaginaire du capitalisme financier est passé en priorité par la femme, la majorité de la population nourrit les mêmes sentiments irrationnels et troubles vis-à-vis de l’euro.<br /> Comment expliquer autrement qu’elle puisse encore répondre que « l’euro est plutôt une bonne chose » lorsqu’on lui pose la question ? Le fait est là que pour beaucoup de gens l’euro vaut toujours<br /> le coup parce qu’il s’agit d’une « grosse » monnaie, c'est-à-dire d’une bien chère.<br /> Que cette semence n’enfante au bout du compte qu’un continent débile et hors jeu ne les atteint pas encore, et ne les attendra que lorsqu’ils n’auront plus que lui autour d’eux et de manière<br /> flagrante. Cela n’est pas encore le cas.<br /> <br /> Cela n’est pas encore le cas parce que le problème, contrairement à ce que peut en penser l’ami Boro, n’est pas le déficit mais la possibilité de pouvoir encore grappiller quelque chose dessus par<br /> ceux qui l’ont sciemment organisé. Plus le déficit est gros et plus les intérêts qui sortent du chapeau de la finance sont gros comme des pafs hottentots. Pourquoi éluder cette évidence ?<br /> Le discours convenu sur les finances publiques « vertueuses » n’est qu’une version parmi d’autres de l’alibi des jouisseurs, les vrais, ceux qui peuvent jouer gros jeu et pour qui un fonctionnaire<br /> bien payé ne sera jamais qu’un prolo looser dans sa masse et qui doit y rester.<br /> Un jouisseur pervers vous dira toujours que ce qu’il veut vous faire est pour votre bien, pas pour le sien. Mais le bien il s’en fout, car ce qui compte pour lui c’est bien ce qu’il compte vous<br /> faire.<br /> Il n’a d’ailleurs que des notions abstraites sur ce qu’est réellement le bien et tenir le même discours que Boro. Mais que celui-ci me dise combien de fois les finances publiques de la France n’ont<br /> pas été en déficit depuis la révolution française, et je lui épargne gentiment la période précédente ? Si j’avais été vicieux, je lui aurais demandé qu’<br /> <br /> <br />
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R
<br /> le RESET c'est pour les pays du tiers monde..<br /> <br /> et ça tombe bien, la Fwance en fera bientôt partie!<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Le déficit c'est le tombeau d'une nation.<br /> Le fait de creuser sa tombe d'abord avec une cuillère, puis maintenant avec une pelle, bien qu'on n'en soit pas encore à la pelleteuse, comme les américains, est quand même catastrophique et<br /> aboutira au même résultat : La disparition programmée de notre système social humaniste et de notre pays qui l'incarnait et dont l'existence même reste un contre-exemple menaçant pour l’ordre<br /> mondial.<br /> Vite d’avantage de déficits, vite d’avantage d'immigrés, vite DSK président, vite finissons de transformer les écoles en garderies pour enfants, vite laissons la criminalité proliférer, vite<br /> baissons les salaires, vite privons les familles d’autrefois des moyens financiers nécessaires pour élever correctement leurs enfants. Si avec tout ça dans vingt ans la France existe encore on<br /> l’achèvera à coup de FMI et éventuellement de tomahawks. Rassurez-vous, ce ne sera pas nécessaire d’en arriver là, le travail aura été accompli avant.<br /> Quant à cette classe moyenne instrumentalisée contre la classe ouvrière, faisons lui récolter pour elle-même ce qu'elle croit semer pour les autres : l’indigence croissante avec le déficit.<br /> Les bacs+++++, les "docteurs", "post-docteurs, "ingénieurs" et tous ces gens cadres ou de bonnes familles déchues qui tournent péniblement au smic amélioré, et encore pas toujours, se<br /> reconnaitront… Ils sont en train de s’apercevoir que leurs revenus diminuent avec le déficit et deviennent insuffisants pour reproduire le système qui va s’éteindre avec eux. Plus les moyens de<br /> fonder et d’élever une famille. Tout juste assez pour chier des gosses sous eux… mais comme ce n’est pas dans leur culture ils s’abstiennent au profit des autres qui ne se privent pas de faire<br /> bouillir les statistiques démographiques.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Les assouplissements monetaires, cela ne fait que favoriser les "mauvais eleves" de l'economie comme TEPCO, ou bien les "banques-zombies".<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Deficits => Bulle immobilière. Tout est lié.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> « L’Allemagne et la BCE la veule forte (la monnaie), pourquoi, on ne sait pas ? »<br /> Et le reste d’Europe la veulent grosse, n’est-ce pas la Gaule ?<br /> Dieu sait pourquoi ; même s’il est assez aisé d’y voir le syndrome d’inverti passif.<br /> Celle d’un âne paraît toujours plus impressionnante que celle d’un roquet.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> RonRon: depuis 2005, le principal changement "visible", c'est que l'immobilier à bcp monté à Paris et IDF.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> A propos du déficit commercial :<br /> Notez qu'avant 2005, la France avait plutôt des excédants commerciaux. Vous étiez où en 2005 ? En France, moi aussi. Je ne vois pas ce qui a fondamentalement changé dans notre niveau de vie depuis<br /> 2005.<br /> Et si il s’agissait encore de vous faire flipper ?<br /> Tiens bizarre, alors que souvent les déficits sont exprimés en %, là on a des chiffres en valeur … et si on allait voir à quoi ça correspond :<br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Commerce_2007.svg<br /> Bou, nom de dieu ; on a un déficit de 6 mds sur près de … 600 milliards.<br /> Putain : 1%, autant dire que le commerce extérieur est équilibré.<br /> Mais les idoles de ducon Chevallier, ils en sont où :<br /> Quoiiiii, 800 milliards de déficit sur 2000 Mds.<br /> Là, c’est hallucinant, ces gros lards de ricains se goinfre 2000Mds d’importation et n’exporte que 1150 Mds … je sais pas vous les gars, mais quand je vois leurs bulletin de note et le notre, je<br /> suis fière de vous !!!<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Tous les déficits de l’état sont crées artificiellement. L’état décide des ressources, décide des dépenses et peu créer de la monnaie.<br /> Avec la maîtrise d’un seul de ses paramètres, il est impossible d’être en déficit.<br /> Imaginez que la France n’ait pas de dettes et que les régimes sociaux soit équilibrés, que se passerait-il ?<br /> La grande masse des français, aujourd’hui pétrifiée par les déficits, se mettraient à revendiquer sa juste par du gâteau. Malheureusement, une faible augmentation des revenues de la plupart est<br /> horriblement coûteuse pour le petit nombre des grands possédants.<br /> Par ailleurs, il faut reconnaître que vous n’êtes pas raisonnable, si l’état ne vous ne tenez pas à l’aide de ces déficits artificiels, je suis sûr qu’un grand nombre d’entre vous, réclamerait plus<br /> que ce qu’il ne mérite.<br /> Note : l’essentiel du déficit de 1998 à 2008 est dû aux intérêts d’une dette contracté à l’époque du Franc, alors ne venez pas me dire qu’à cause de l’euro on ne maîtrise plus la création<br /> monétaire.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> regardez donc la dernière interview de michel drac sur le site scriptoblog<br /> <br /> <br />
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L
<br /> « L’Allemagne et la BCE la veule forte (la monnaie), pourquoi, on ne sait pas ? »<br /> <br /> En vérité, l’Europe du traité de Maastricht est née d’une discussion de marchands de tapis entre Mitterrand (ou plutôt son brain trust, Jacques Delors en tête) et Helmut Kohl. L’Allemagne depuis<br /> longtemps cultivait la bizarrerie de cumuler des taux d’intérêt bas et une monnaie forte. Bizarrerie qui n’était qu’apparente puisqu’elle correspondait très bien à sa stratégie exportatrice en fait<br /> très mercantiliste (les taux bas nourrissant la machine à investir, elle-même garante de la suprématie allemande en matière de recherche industrielle).<br /> Kohl a dit oui à l’Europe à condition que cela soit fromage ou dessert. En clair, il a bien voulu lâcher sur les taux d’intérêt mais n’a rien voulu savoir sur la monnaie forte, ce qui a scellé le<br /> sort au passage de la monnaie commune au profit de cette aberration qu’est la monnaie unique.<br /> La BCE en fait n’était qu’un décalque de la Bundesbank.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Chacun peut comprendre ce qu'il a envie de comprendre sur le blog de patrick, c'est ça qui est bien. :-)<br /> <br /> <br />
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