Département de l'énergie : retour à l'économie dirigée...
14 Avril 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Le pic pétrolier; inéluctable, nécessite... de la planification : " Ni les dirigeants ni les experts n’avaient non plus compris à quel point le « modèle » économique en vigueur ces dernières années était vicié."
C'est pas moi qui le dit, mais notre modèle économique est bon pour les crétins.
Il va fondamentalement changer, et passer par une planification :
"C’est pourtant un effort comparable à celui de la conversion à une économie de guerre qui attend nos sociétés. "
Avec tickets de rationnements ? Incontournables...
Il aurait fallut précéder le pic de 10 ans, pour le faire sans douleur.
10 ans avant le pic, une actrice hollywoodienne se glorifiait d'avoir le "plus petit 4X4 du lotissement".
Attendre le pic "se traduit par un déficit important de carburant durant plus de deux décennies. "
Il aurait fallu le préparer 20 ans avant pour qu'il n'y ait pas d'impacts.
"Dans les pays développés, les problèmes seront particulièrement graves. Dans les pays en développement les problèmes du pic sont potentiellement bien pires. "
Belle manière de dire que ce sera le carnage.
Bien entendu, cette manière de voir les choses vient du département de l'énergie US. Comme sa vision était déjà très optimiste, on peut aisément imaginer des choses pires.
Par exemple que des gouvernants complétement idiots se préoccupent de retraites et de déficits publiques.
Par exemple que des compagnies de chemins de fer à la direction décervelée (gouverner, c'est prévoir !) se préoccupent de restructurer le fret.
Par exemple qu'un gouvernement de grand duché (de gerolstein ?) veille faire des économies en supprimant des transports en commun.
Donc, on va aborder, avec une société inégalitaire, une transition. La seule solution, pour qu'il n'y ait pas trop de casse, c'est le ticket de rationnement, la norme, et la taxation des plus riches (les plus gros consommateurs d'énergie et les plus gros consommateurs en particulier).
Mais il est bien plus probable, que l'effondrement économique nous renvoie au communisme de guerre.
La croissance est possible visiblement sans énergie. Elle a existé -forte- en France de 1500 à 1800. Elle avoisinait les 0.5 % l'an. Bon an, mal an, la production avait été multiplié par 5 entre les deux périodes, et cela, sans énergie fossile, ou si peu.
Mais nos dirigeants, complétement idiots, préfèrent l'idéologie à la réalité. Il y a un peu plus de 20 ans, au lieu de profiter de l'accalmie pour faire des plans d'économies d'énergie, J. Chirac, premier ministre, dans une de ses premières décisions de 1986 mettait l'ADEME sous cellophane.
Même E. Todd se trompe sur le sujet. Le protectionnisme européen n'est pas souhaitable. D'abord parce qu'un machin comme l'UE n'est pas réformable, comme n'était pas réformable l'URSS, ni l'état fédéral US, et qu'ensuite, ça n'a pas de sens.
En effet, le commerce international s'appuyait sur un coût de l'énergie bon marché. Les prix en yoyos, on a vu qu'aucun mode de transport n'apprécie réellement.
Aucun n'est rentable dans ce cadre là.
C'est quand même une grande rupture. Car si le marin ne s'enrichissait guère de 1500 à 1800, le transport maritime était toujours source de profit, toujours gargantuesque.
Maintenant, le système libre-échangiste a lui aussi atteint le stade communiste.
Plus rien n'y est rentable, tous attendent de l'état. C'est logique si c'est pour ne pas mourir de faim, moins compréhensible si c'est pour sauver des
fortunes.
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