Dépenser ce que l'on a...
"il faut faire des économies, et dépenser que ce que l'on a ".
Bien entendu, il ne faut pas poser la question de l'imposition, notamment de l'impôt sur le revenu : "«cet impôt de discorde, de partisans, essentiellement arbitraire et atroce » ".
Celui qui sortit ça était né pauvre, devenu riche par mariage et massacreur par goût, c'est Adolphe I-Thiers.
Lequel Adolphe Thiers refuse l'impôt pour payer l'indemnité de guerre de 1871, pour préférer l'emprunt.
La bonne bourgeoisie a une prédilection pour l'emprunt d'état. Sinon, que ferait elle de ses sous ? ça demande du génie pour le placer.
Quand on voit ce qu'on fait des excédents : immobiliers et emprunts d'états...
Les finances publiques ont été déséquilibrées, années après années, par les réductions d'impôts sur les plus riches...
Bien sûr, il ne faut pas parler de la loi de 1973, loi Pompidou-Giscard-Rothschild. Pourtant, il faut bien répondre à la question, d'où vient l'argent ? Il a bien fallu le fabriquer à un moment, et il faut bien augmenter aussi la masse monétaire, un peu, chaque année.
C'était trop inflationniste, nous a t'on dit, quand c'était fait par l'état. Cela a été encore plus inflationniste une fois fait par les banques. Les prix ont bien été multipliés par 10 depuis 1970, période de paix, nous dit on.
Soit on nous a menti, soit nous ne sommes pas en paix.
Quand à l'armée française, elle a été alignée sur l'armée américaine, elle même alignée sur l'armée du général Alcazar (49 caporaux et 3000 colonels).
Il y a, dans toutes les armées occidentales, beaucoup trop de branleurs de toutes sortes, et pas assez de combattants. Seulement, quand on a réduit la taille des armées, on n'a pas taillé dans le squelette, les officiers, on s'est contenté de supprimer les soldats.
De même, il faut se poser la question de l'utilité d'un CDG, et donc de l'utilité de ses 1950 hommes d'équipages et du personnel du groupement aérien.
L'armée de l'air est aussi très dispendieuse, avec une disponibilité de plus en plus réduite. La solution américaine de 1940-1945 a été écartée (une aviation nombreuse et des appareils peu coûteux), au profit d'une solution plus allemande (appareils d'excellences mais en nombres réduits. Pour ce qui est de l'excellence, d'ailleurs, c'est raté, que ce soit en France ou aux USA, on a des sabots, chers).
Une guerre au sol ne se gagne jamais avec l'aviation, mais avec une armée de terre. Ici, on frise le ridicule, retombant en effectifs au niveau de la France de Louis XIII.
Quand à la marine, son importance donne l'importance des visées impériales.
Bureaucratie, dépenses exagérées, mauvais déploiement, le budget de défense français souffre d'ambitions impériales demésurées.
Comme je l'ai dit, tout au long du 20° siècle, l'armée française a suivie une évolution "à l'américaine" où le combattant est rare, et les branleurs innombrables.
70 % des effectifs combattants en 1914 (le reste étant souvent des territoriaux, qui furent à l'occasion engagés),
50 % des effectifs en 1939, les services logistiques s'avérant incapables de ravitailler les troupes en campagne (des résistances s'effondrérent après des combats acharnés, faute de munitions), chose étonnante d'ailleurs, les services de l'intendance s'étant beaucoup étoffés depuis 1914 où ce genre de problèmes n'étaient jamais arrivés (cas éclatant d'efficacité et de rendement décroissants),
10 % aujourd'hui (encore en étant large), au profit d'une puissance de feu qui a été démontrée comme largement inefficace, en Irak, en Afghanistan, au liban et aujourd'hui en Lybie).
Donc, je le maintiens, la majorité du budget militaire est gaspillé, comme est gaspillé l'argent des intérêts des emprunts d'état.
De plus, les quinquennats Chirac-Sarkozy ont été des quinquennats de cadeaux de toutes sortes aux riches, avec des résultats insignifiants en terme d'efficacité et délirants en terme de dettes publiques.
Pour ce qui concerne les hurluberlus comme Tea Party, ils avaient totalement disparus au moment du Wisconsin, et voient leur popularité s'effondrer aujourd'hui.
Il faut dire que la sécurité sociale US, qui sont les pensions de retraites, ne posent absolument aucuns problèmes de financement, elles sont largement excédentaire et sont placés pour plus de 6000 milliards... en fonds d'états US.
Mais, même les Tea party ne voient pas d'un bon oeil les coupes budgétaires sur Medicaid.
Pour être incontestables, les coupes budgétaires doivent respecter certains principes :
- il faut revenir sur les cadeaux fiscaux faits aux plus riches,
- il faut que les politiques menées soient incontestables. C'est très loin d'être le cas. Les budgets militaires sont trop importants, mal dépensés au profit d'un impérialisme à bout de course.
Les cadeaux faits aux riches ne sont pas des sanctuaires inattaquables. Jusqu'au XVIII° siècle, la faillite était le pendant infaillible de leur mauvaise imposition, au XIX° siècle, on ne l'a évité que parce que le rendement des mines d'or a multiplié par 20 la masse monétaire.
En 1788, elle est en France de 2 milliards (plus deux milliards thésaurisés), en 1871, l'emprunt de 3.5 milliards pour les indemnités de guerre est couvert 12 fois, exemple frappant de coexistence de misère, d'opulence et de perceptions insuffisante des impôts.
Thiers, en bon bourgeois, pleure sur les indemnités. Pour ce qui est de l'Alsace Lorraine, il est indifférent...