Des nouvelles de Fukushima...
D'abord, comme les bonnes idées sont souvent pillées, l'internaute qui avait proposé que ce soit des vieux qui aillent faire les liquidateurs a gagné :
- ma considération,
- le regret de n'avoir pas déposé un copyright.
Cette idée a été retrouvée au Japon, et 290 personnes sont volontaires. Elle n'est pas idiote. En effet, mécaniquement, les vieux ont moins d'espérance de vie, moins de possibilité de développer un cancer, et la réplication de leurs cellules est plus lente.
Tepco, au bord de la faillite, a du mal à recruter, et les durées de travail ne peuvent être longues.
Mais, contrairement à ce que dit Tepco, il n'y a aucune inquiétude à avoir pour les cuves des réacteurs, en effet, celles-ci ont cessé d'exister il y a quelques mois, et le corium est en train de manger les 8 métres de béton de l'enceinte fissurée de confinement.
L'inquiétude, c'est bon quand il y a un risque. Là, il n'y a aucun risque, que des certitudes.
Un petit lapin né sans oreilles fait le buzz : c'est la faute à Fukushima. En réalité, les lapins sont souvent mal formés, même sans fukushima.
Vu leur prolificité, et les lois statistiques, ça n'étonne que les citadins, les parisiens et leurs enfants (faciles à reconnaître, en campagne, ils sont capables de regarder passer les vaches..).
La réalité, c'est qu'il n'y a pas véritablement de solution à fukushima, et sur les sites nucléaires en général.
La seule solution, la plus économe et la plus logique, c'est d'attendre que la nature reprenne ses droits et attendre, naturellement, la décroissance radioactive. Au bout de 1000 ans, ça devrait être tout à fait acceptable. D'abord parce que déconstruire une centrale, même normale, sera plus facile quand la radioactivité courte (90 %) aura cessé.
Ensuite, que propose finalement le stockage en site profond ? D'attendre. Pour une centrale arrêté, le plus judicieux est de couler du béton jusqu'à plus soif.
Le démantèlement de la centrale de la montagne d'Arrée, montre le caractère ardu, sinon impossible de la chose.
En réalité, on ne sait faire qu'une seule chose : démolir les bâtiments non contaminés :
"La stratégie d’E.D.F. dans la fin du XXème siècle était de démanteler partiellement les centrales mises en arrêt définitif. Ceci consistait à démonter les installations non nucléaires puis attendre trente ou quarante ans pour que les produits d’activation aient perdu la plus grande partie de leur radioactivité par décroissance radioactive. A l’issue de ce laps de temps, les matériaux sont peu radioactifs et peuvent être facilement déconstruits. "
Le nucléaire est finalement mort de sa belle mort, même en France, même si un gouvernement complétement obtus au niveau idéologique le refuse.
Le nucléaire français, à son échelle, n'a pu être justifié que par l'existence du chauffage électrique, lequel consomme en période de pointe des tonnages invraisemblables de combustible fossile.
Il vaut mieux brûler directement du charbon ou du gaz pour avoir de la chaleur - et éventuellement de l'électricité dans le cadre de la cogénération-, que de brûler ceux-ci, pour produire avec un rendement de 30 % de l'électricité, à 25 % avec les pertes.
Les 1000 heures pendant lesquelles sont appelées à fonctionner les centrales thermiques, peuvent être multiplier, par ce coefficient, par 4.
Il n'y a donc aucun supplément de consommation de combustible fossile à attendre de la fin du nucléaire pour le chauffage.
Le gaspillage à tous les niveaux, de l'électricité en particulier et de l'énergie en générale, est loin d'être la marque d'une compétitivité ou d'un avantage.
C'est surtout l'indice d'un gabegie, et on peut voir l'autre indice d'une gabegie dans la construction de stades géants, toujours plus beaux, toujours plus chers, alors que la fréquentation baisse sensiblement...
Et puis, d'une manière générale, les circenses ne sont pas la marque d'une bonne gestion. ce n'est pas un investissement, c'est un gaspillage.
De plus, il faut noter que pour arriver à avoir 30 % des ménages se chauffant à l'électrique en France, il faut notablement minorer leur tarif, et majorer le tarif de l'ensemble de la population.
Ce qui n'empêche pas, le chauffage électrique à effet joule, d'être un gouffre financier.
Cette destructuration des prix fait penser à l'Union Soviétique, plus qu'à une économie rationnelle...
Que ce soit désormais pour l'industrie électrique, pour le transport aérien, et bien d'autres choses, le constat est le même. On continue par habitude, non par rationalité.
Une crise est souvent aussi, le retour de la rationalité d'une manière explosive. Toute les activités des branleurs diverses, passent en mode "reset" en même temps...