Digito in occulo...

Je deviens très papal ces temps-ci. Le doigt dans l'oeil en question, c'est quand les hommes politiques européens, la BCE, croient tout relancer en ouvrant grand les vannes aux banques... Pour qu'elles reprêtent aux états.

En effet, pourquoi A impliquerait nécessairement B ? Et surtout, l'Europe est un conglomérat, et cela se ressent dans la notation de ses dettes.

Les banques ne se prêteront plus entre elles, elles ne prêteront plus aux particuliers ou aux entreprises, ni aux états, ni même au fond de stabilité financière...

Et surtout, cela ne répond pas aux questions. Les marchés veulent de la croissance, et les gouvernements répondent par de l'austérité et le culte névrotique de l'équilibre budgétaire.

Les marchés veulent sauver un nominal, et se contenteraient donc bien d'un QE européen.

Là, ce qui est probable, c'est un éclatement de la zone euro.

En dernier lieu, la réponse à la crise financière, ce n'est pas la finance.

Comme dans la période 1929-1933, les gouvernements s'en sont tenus à des mesures classiques de soutiens aux banques, en prêchant aux peuples le serrage de ceintures.

L'Allemagne a basculé, pendant que des quartiers entiers de NY voulaient faire sécession, pour rejoindre l'URSS...

Aujorud'hui, l'Allemagne prêche, comme en 1929-1933, l'horizon indépassable de l'équilibre budgétaire, qui "nécessite" tous les sacrifices des plus pauvres.

On constate aussi que l'Allemagne possède sa propre ligne Maginot, tout aussi infranchissable que la notre : "La Bundesbank juge "très improbable" la perte du triple A allemand".

D'ailleurs, il n'y a pas que la Grande Bretagne qui se tienne à l'écart du nouveau traité annoncé, d'autres sont aussi plus que réservés.
L'Irlande pense à un référendum sur l'euro, il faut voir qu'il n'y a guère de sortie de crise dans ce pays, et le fait d'en parler est un aveu.

Sur le même registre, 4 pays viennent d'adhérer à l'OMC qui continue à patiner dans la semoule. Ces grands organismes, UE, OMC et même USA, arrivent à un point d'impuissance total.

Pire, les BRICs qui devaient tout sauver, finalement, ne font qu'imiter l'occident, dans sa course sans fin à l'endettement.

La situation du Brésil est particulièrement explosive à ce niveau là, comme la situation chinoise.

Mais, finalement, on échappe quand même au pire, car, on va tous mourir si on retourne au franc, nous annonce, sans rire, "le point".

Le problème, c'est qu'on risque aussi de tous mourir si on reste dans l'euro.

"Tu plonges ou tu restes ?", un passager du Titanic à un autre passager du Titanic...

Comments

[BA]

Lundi 19 décembre 2011 :

La BCE pointe des risques accrus pour la stabilité financière.

La Banque centrale européenne (BCE) a averti lundi que les risques pesant sur la stabilité financière de la zone euro avaient considérablement augmenté au second semestre, alimentés principalement
par les craintes de contagion de la crise de la dette et par des tensions sur le marché interbancaire.

Dans son rapport bi-annuel sur la stabilité financière, la BCE estime que dans le pire des cas, le monde pourrait retomber en récession, affaiblissant davantage des banques déjà fragiles.

"La crise du risque souverain et son interaction avec le secteur bancaire a empiré, dans le contexte de perspectives de croissance macroéconomiques affaiblies", lit-on dans ce rapport.

"Au final, la transmission des tensions entre souverains, entre les banques, et entre ces deux derniers s'est intensifiée pour prendre les proportions d'une crise systémique sans précédent depuis
la faillite de Lehman Brothers il y a trois ans."

http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00410079-la-bce-pointe-des-risques-accrus-pour-la-stabilite-financiere-265259.php

[BA]

Lundi 19 décembre 2011 :

Dette : la zone euro apportera 150 milliards d'euros au FMI.

Les pays de la zone euro se sont mis d'accord lundi pour apporter 150 milliards d'euros au Fonds monétaire international afin d'aider indirectement les pays en difficulté de l'union monétaire, a
annoncé à l'AFP une source gouvernementale.

Il y a un accord sur un montant de 150 milliards des pays de la zone euro, a déclaré cette source à l'issue d'une réunion téléphonique entre les ministres européens des Finances, se disant confiant
dans la capacité de l'Europe dans son ensemble d'arriver à une contribution totale de 200 milliards d'euros.

http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Dette_la_zone_euro_apportera_150_milliards_d_euros_au_FMI_191220111912.asp

1- Dans les semaines qui viennent, les Etats membres de la zone euro vont emprunter 150 milliards d'euros sur les marchés internationaux : les Etats membres de la zone euro vont donc se surendetter
encore plus.

2- Ensuite, les Etats membres de la zone euro vont prêter ces 150 milliards d'euros au FMI.

3- Enfin, dernière étape, le FMI va voler au secours des Etats membres de la zone euro : le FMI va leur prêter ces 150 milliards d'euros.

4- Conclusion : les Etats membres de la zone euro apportent 150 milliards d'euros au FMI, pour qu'ensuite, le FMI puisse aider les Etats membres de la zone euro en leur prêtant 150 milliards
d'euros.

Des pointures.

Des cerveaux.

Des génies.

Des épées.