Dividendes...
10 Avril 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Un article d'alternatives économiques confirme mon point de vue : les entreprises du CAC 40 ont fait 47 milliards de bénéfices et en ont distribués 35.
Les bénéfices se situent dans les entreprises rentières : "fournisseurs de services en réseau dans l'énergie, l'eau et les télécoms: GDF-Suez, EDF, France Télécom, Vivendi, Veolia, auquel on peut ajouter Vinci (autoroutes vendues à vil prix) " ou dans les banques.
Pour les banques, la véracité de leurs comptes est très sujette à suspicions, sinon plus, pour les autres, elles s'appuient sur des besoins vitaux, largement incompressibles, ou plutôt difficilement compressibles, à moins d'effondrement économiques.
De plus la proportion 35/47 soit 75 %-25 %, marque le caractère post-capitaliste de l'économie qu'on nous a déconstruit. On n'investit plus, ou plus assez, car la bonne proportion, c'est bien 75 - 25, mais en inversé.
25 % de dividendes, 75 % de réinvestis.
Avec France Telecom, on atteint d'ailleurs le sommet, avec 3.1 milliards distribués pour 2.997 milliards de bénéfice.
On atteint le comble de l'absurdité. On ne respecte même pas la règle d'or, disant qu'il faut faire du bénéfice pour perdurer.
Dans ce cas là, le bénéfice est immédiatement perdu. Cela devient une charge. Donc, France telecom, peut être considéré comme bénéficiaire-déficitaire, et absolument pas viable.
Mais, même ces entreprises rentières peuvent être gravement touchées. En effet, si leurs prestations sont les dernières touchées par la crise économique, elle ne sont pas intouchables, soit par investissement (eau, gaz, électricité), soit par rétractation forte de la base économique, comme l'effondrement de la demande pétrolière à laquelle on assiste dans le monde OCDE.
On a beaucoup parlé de caste dirigeante, et en face, de théorie du complot. En réalité, le monde est plutôt un monde qui se dirige tout seul, et si un temps, idéologiquement, il semblait s'améliorer, aujourd'hui, des interractions négatives fortes et nourries se mettent en place.
Ces interractions négatives autogénérées, se nourrissent aussi de l'abandon des politiques publiques. On ne peut pas chanter qu'il ne faut pas que l'état intervienne en économie (ou plutôt intervienne en faveur des 90 % les plus défavorisés de la population) et contrarier l'effondrement de la consommation.
Aux USA, les citoyens ont trouvé la parade : ils consomment
ce qu'ils ne paient plus aux banquiers.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2320 Politique
- 1954 Energie
- 1873 Actualités
- 1472 Economie
- 605 Chronique de l'effondrement
- 447 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 60 economie
- 37 Faits divers