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Divorce, travail, etc...

4 Décembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

"La civilisation de l’employé de bureau habitant en ville, c’est une civilisation de l’abondance énergétique : cela s’est produit dans tous les pays du monde qui avaient beaucoup d’énergie."

et

" Contrarier l’approvisionnement énergétique sera donc aussi contrarier la liberté de se séparer de son conjoint. Évidemment, les gens le sentiront économiquement, parce que les revenus baisseront si l’énergie devient contrainte (ce processus est déjà un peu à l’œuvre)".


Il est sûr que le travail féminin, s'il existe depuis toujours est devenu irrésistible depuis que le travail féminin est devenu non pénible.

Les poussées féminines pendant les guerres étaient vite oubliées la paix revenue, et pour ce qui est de toutes les industries à grande pénibilité, les femmes s'en excluent elles-mêmes.
Rosie la riveteuse, c'est bon pour la guerre.

 

Ces paroles sont de Jancovici, et démontrent surtout son manque de clairvoyance.

 

Le "un peu" à l'oeuvre passe sur le caractère cataclysmique de la crise immobilière aux USA, comme sur la crise des copropriétés en France.

J'ai toujours pensé et écrit que la crise énergétique avait été le détonateur de la crise immobilière. Dans les lotissements perdus au milieu de nulle part, le prix du plein est déterminant.

Comme la désolvabilisation de ces ménages des copropriétés, coincés entre leurs dettes pour l'emprunt et la flambée des charges.

Le "un peu" à l'oeuvre, c'est une crise massive de paupérisation.

 

En même temps, il n'y avait rien d'obligatoire à développer la civilisation d'employé de bureau. En 1970, c'était encore la civilisation du productif, et l'employé de bureau, c'est crée pour gérer les dysfonctionnements de plus en plus marqués de la société, causées par la préférence pour le libre échange, et prend un côté occupationnel dans les pays développés, équivalent du secteur informel des pays du tiers monde.

 

Plutôt que de pallier aux maux prévisibles crées par la crise de 1973, on a préféré continuer une politique de funambule.
Le travail était stable et à côté, il sera instable et loin, donc appelant à la possession et utilisation de l'automobile, comme "outil de liberté".

 

En outre, la baisse des revenus à l'oeuvre, est surtout consécutive à la montée de la rente, elle même immémoriale et choix politique avant tout.
Rome et Carthage souffraient aussi des prix immobiliers, dans une époque sans pétrole.
Il y avait toujours une faction qui se créait une clientèle politique en voulant la limiter.

La dynastie de suffète Hannon veillait sur ce capital politique, comme les césars plus tard.

 

En même temps, c'est la plus mauvaise fois sur le nucléaire. Dire que l'accident de Tchernobyl n'a causé que peu de victimes est absolument dégoûtant.

En effet, l'union soviétique s'étant écroulée peu après, entrainant une surmortalité évidente, il n'y a aucun moyen de savoir s'il y a eu, ou pas une surmortalité nucléaire, elle est perdue dans le bruit de fond.

En même temps, dire que le nucléaire est obligatoire, et que "TINA", sous estime plusieurs faits : le nucléaire est marginal au niveau mondial, que l'uranium s'épuise rapidement, que les nouvelles constructions sont trop chères et compenseront à peine les arrêts.

 

Les autres énergies, émergentes, connaissent le sort des émergents : le départ est toujours lent et coûteux.
Quand à ressortir le coup du "pas d'argent", on aura de l'argent, si on le décide, et les dettes, visiblement, on ne les paiera pas.

 

Enfin, il faudrait que tous les usages actuels de l'énergie soient absolument indispensables et adéquates, ce qui n'est pas le cas.
Le plus croquignol étant le chauffage électrique, mais pas seulement.

 

L'efficacité énergétique de l'Allemagne est 40 % plus performante que celle de la France, et le prix de l'énergie bon marché ne conduit qu'à un résultat ; son gaspillage.

C'était vrai dans l'Angleterre charbonnière, dans les USA pétrolier, et dans la France nucléaire.

 

Produire du jus, pour le gaspiller, ce n'est pas un calcul rationnel. C'est un potlatch.

En outre, fermer 25 centrales avant 2025, ou 30 en 2030, ça ne change pas fondamentalement la donne.
Jancovici se comporte donc en bon petit agent du KGB nucléairocrate.

 

Mais poussons plus loin le raisonnement. La société de l'abondance énergétique est celle des estomacs pleins.
La société de la pénurie énergétique enverra les voleurs de poules aux gibets.

 


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M
merci monsieur Raymond, d'avoir repondu a ma question , vous parlez de creance ,et vous parlez de depot de bilan ,mais le credit agricole ,resteras t'elle dans l'obligation de me rendre les 15324€<br /> (soit mes 100 000francs)que moi je leur ai preté ,ou est ce que je risque de tout perdre? merci de me donner une reponse sur cette finalité car s'il y a danger pour mon argent je m'empresserais<br /> d'aller retirer mes billes bien amicalement a vous monsieur marbach patrice
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P
<br /> <br /> non, la créance deviendra chirographaire, c'est à dire qu'on ne vous la paiera que SI on a suffisamment d'argent, chose qui ne se voit jamais.<br /> Le chirographaire l'a systèmatiquement dans le cul. On a fait passer votre argent de votre compte, où il avait une certaine garantie, à une créance qui n'en a pas.<br /> <br /> Conclusion : fuyez vite...<br /> <br /> <br /> <br />
M
bonjour ,je voulais vous poser une question ,j'ai pris des obligation bancaire a ma banque ,en faite je leur ai preté 15324 € soit 10 millions ,ormis le taux d'interets de 4,50% ,qu'elle danger<br /> ai-je en ces moments de crise et qu'elle sont les obligations de ma banque a mon egard ,car c'est moi qui leur ai preté de l'argent et non eux ,si vous vous y connaissez sur ce sujet cela<br /> m'aiderais mieux a comprendre la signification (obligation bancaire ,bien cordialement a vous ,monsieur marbach
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P
<br /> <br /> Une obligation est une créance, et une créance peut être purement et simplement annulée par un dépôt de bilan.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
@ La Gaule : très beau texte, on dirait du Alain SORAL !
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C
Tout ça c'est bien joli... mais rien ne remplace du vécu immobilier.<br /> <br /> Programme neuf, Cogedim, 12, quai Henri IV (75004). C'est en bord de seine, mais à quelques dizaines mètres de embranchement vers périphérique.<br /> Bref, moche. bruyant. voie rapide.<br /> <br /> Donnez un prix...<br /> <br /> Allez... encore un effort.<br /> <br /> 15 000 euros / m2 mes chéris.<br /> <br /> Je répète : quinze mille, pour les lettrés.<br /> <br /> Et... tout est quasi vendu.<br /> <br /> Oui.<br /> <br /> Alors, franchement réjouissons nous : la démence atteint son peak.<br /> <br /> Les histoires de gonzesses, rien à cogner. L'immo c'est du core, du hardcore. ;-)
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L
Vous marchez sur des œufs, tant il est difficile d’aborder un tel sujet sans passer pour le myso de service. Moi, je m’en fous (à mon âge je peux) et je le revendique volontiers. Donc je peux y<br /> aller de bon cœur, cela d’autant plus que la réalité des problèmes, elle, est bien plantée.<br /> <br /> Je crois que rien n’est jamais acquis en histoire et surtout pas la condition de la femme occidentale moderne. Le pire (j’apparais donc au passage comme un myso bienveillant) serait sans doute le<br /> retour à ce qu’elle était il y a deux siècles, dans la première phase de la révolution industrielle.<br /> <br /> Dans la longue séquence qui précède, si l’on prend comme point de repère la chute de l’empire romain, le pire n’est jamais sûr. Cela surtout si l’on considère le sort tout aussi incertain de la<br /> majorité des bonhommes de ces temps, paysans de condition (le beau guerrier volage c’est pour l’histoire anecdotique du Malet et Isaac).<br /> <br /> Prenez la période très obscure du haut Moyen-âge. La spectaculaire réduction de population qui l’a accompagnée dans toute l’Europe a-t-elle été si défavorable aux femmes ? Dans un tel contexte,<br /> est-ce que leur ventre n’est pas apparu au contraire comme l’un des biens les plus précieux à préserver ?<br /> On sait que sur les marchés aux esclaves de la période post romaine immédiate, leur prix pouvait valoir quatre fois celui des hommes d’âge égal, ce qui est logique si l’on considère que la force de<br /> travail ne pouvait être que dévalorisée dans des sociétés reposant sur le prestige du don et la violence quasi légitime du pillage.<br /> <br /> Il est possible aussi que la femme ait joué un rôle presque « démocratique » dans la substitution du servage à l’esclavage, soit une élévation générale des conditions régulières. Pour un prince un<br /> peu radin et serré par ses fins de mois, affranchir et épouser sa jolie esclave présentait l’avantage de n’avoir pas de dot à raquer en direction d’une belle famille princière, sans parler des<br /> litiges à ce sujet qui pouvaient à tout moment dégénérer en règlement amiable à grands coups d’épée et de hache.<br /> Le pouvoir ecclésiastique, qui montait en puissance au même moment, n’a pu que prendre acte de l’exemplarité du phénomène, lui qui poussait aussi à la dilution de l’esclavage, autant pour des<br /> raisons matérielles que morales (le serf autonome dans les moyens d’assurer sa subsistance était plus rentable que l’esclave).<br /> <br /> Pourquoi aussi dans toute l’Europe trouve-t-on autant (voire plus) de reines que de rois durant ces siècles étranges et lointains ? J’aimerai bien avoir votre opinion sur la question.<br /> <br /> Oui, il me semble évident que la montée en puissance de la femme dans les sociétés occidentales est allée de pair avec celle de la mondialisation libérale. Elle en a même été la condition première.<br /> Un aspect qui a toujours eu le don de mettre mal à l’aise les féministes « de gauche », et qui explique leur empressement historique à organiser le sacre de l’opprimé sociétal (la femme, le gay,<br /> l’immigré) sur la solution finale de l’opprimé social (le travailleur blanc et mâle complice objectif de l’oppresseur blanc et mâle de par sa configuration anatomique).<br /> <br /> Foins de considérations historiques et sociologiques, qui sont maintenant autant de secrets de polichinelles, il est tout aussi évident que cette montée en puissance a eu pour moteur des<br /> contingences bien triviales, l’abondance et la souplesse de l’énergie avant toute chose.<br /> Je pensais récemment à cela face à une jeune personne bien de notre temps ; amazone de haut niveau socio culturel (expression consacrée), féministe libérale de gauche et écolo, vivant en centre<br /> ville et ne s’y déplaçant qu’à vélo, aussi à l’aise qu’une truite rutilante dans son étang.<br /> Ingrate va ! Avais-je envie de lui dire. Avec ta bécane mal graissée, si tu savais ma cocotte ce que tu dois au pétrole qui pue et pollue !!<br /> <br /> Oui, il me semble donc tout aussi évident que les murailles liquides conjuguées de la dette et du manque d’énergie vont mettre à mal l’expression familiale par excellence du paradigme « néo »<br /> libéral ; la famille monoparentale et ses promesses (souvent factices d’ailleurs) d’indépendance individuelle dont ont été si goulûment friandes nos féministes.<br /> <br /> Perspective inconcevable, au point que même les plus lucides de ces dames y perdent leur latin. Il est frappant de voir par exemple une N. Polony (dans « l’homme est l’avenir de la femme ») donner<br /> de toute façon une voie de dégagement à la femme moderne dans le saut anthropologique présumé (et fumeux !) qu’apporteraient les nouvelles techniques de la procréation assistée.<br /> Elle semble oublier que les frontières de classe sont aussi fixées par la science, et que n’auront accès à toutes ces merveilles révolutionnaires que celles, very happy few, qui en auront les<br /> moyens.<br /> <br /> Une autre conséquence qui me semble logique dans le contexte de la crise générale actuelle, est le potentiel politique proprement réactionnaire que constitue désormais la masse des femmes<br /> occidentales.<br /> Complètement manipulées par les mirages de la société marchande, Il devient en effet très difficile pour elles de lâcher la proie pour l’ombre, et renoncer à ce royaume illimité du marché et du<br /> désir qui a si parfaitement fait semblant de les introniser toutes reines (j’ai plutôt envie de dire qu’il les a fait toutes « Miss »).<br /> <br /> De même qu’il existe une ligne de clivage entre les générations, celles de « la retraite » assurée et celles de la précarité (largement fantasmée tout de même, si l’on considère les maigres<br /> subsides la masse considérable des retraités produits par des carrières modestes et dans des secteurs en déclin), il existe une ligne de clivage entre les sexes (toute aussi atténuée par les<br /> grandes disparités des conditions), entre celui qui a été plutôt promu par la modernité libérale et celui qui en vu rognées ses prérogatives anciennes.<br /> La clé de « l’alternance » grotesque qui caractérise la vie politique dans toute l’Europe réside aussi dans cette évidente force d’inertie.<br /> <br /> Aucune évolution n‘est certaine bien sûr, et je trouve par exemple trop schématique votre mécanique de la femme au travail en période de guerre. Je pense bien sûr à la première guerre mondiale, où<br /> je mettrai quelques nuances à votre propos.<br /> <br /> Je crois d’abord que la pénibilité acceptée du travail en usine, surtout dans les usines d’armement, a été leur manière à elles de faire la guerre et de contribuer à la défense du pays. C’était<br /> aussi une manière de « garder la maison » jusqu’au retour attendu de l’homme.<br /> Celui-ci ayant fait long feu, l’homme en question ayant été tué ou étant réapparu en piteux état, vous oubliez aussi que beaucoup de femmes sont restées au turbin (ce fut par exemple le cas de ma<br /> grand-mère qui fut bien obligé de se débrouiller avec ses quatre mouflets).<br /> Contrairement à une idée répandue par les médias de l’époque (surtout le cinéma), la femme au travail à la veille de la deuxième guerre mondiale était d’abord une ouvrière. Le temps des bureaux est<br /> intervenu plus tard, au moment des trente glorieuses.<br /> <br /> Aujourd’hui l’incertitude tient d’abord à ce que la modernité libérale nous a transformé, nous, les bonhommes, en autant de petits soldats dociles d’une vaste armée de lavettes (tu parles pour toi,<br /> me direz-vous, en êtes vous sûrs ? Regardez-vous un peu dans une glace, mes frères les tas de limaces !). Dans ce contexte, la revanche des sexes devient douteuse. Secouez-vous, Mesdames ! Il y a<br /> encore des places à prendre, plus excitantes que tous vos boulots tertiaires grisâtres à la con.
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