Divorce, travail, etc...
"La civilisation de l’employé de bureau habitant en ville, c’est une civilisation de l’abondance énergétique : cela s’est produit dans tous les pays du monde qui avaient beaucoup d’énergie."
et
" Contrarier l’approvisionnement énergétique sera donc aussi contrarier la liberté de se séparer de son conjoint. Évidemment, les gens le sentiront économiquement, parce que les revenus baisseront si l’énergie devient contrainte (ce processus est déjà un peu à l’œuvre)".
Il est sûr que le travail féminin, s'il existe depuis toujours est devenu irrésistible depuis que le travail féminin est devenu non pénible.
Les poussées féminines pendant les guerres étaient vite oubliées la paix revenue, et pour ce qui est de toutes les industries à grande pénibilité, les femmes s'en
excluent elles-mêmes.
Rosie la riveteuse, c'est bon pour la guerre.
Ces paroles sont de Jancovici, et démontrent surtout son manque de clairvoyance.
Le "un peu" à l'oeuvre passe sur le caractère cataclysmique de la crise immobilière aux USA, comme sur la crise des copropriétés en France.
J'ai toujours pensé et écrit que la crise énergétique avait été le détonateur de la crise immobilière. Dans les lotissements perdus au milieu de nulle part, le prix du plein est déterminant.
Comme la désolvabilisation de ces ménages des copropriétés, coincés entre leurs dettes pour l'emprunt et la flambée des charges.
Le "un peu" à l'oeuvre, c'est une crise massive de paupérisation.
En même temps, il n'y avait rien d'obligatoire à développer la civilisation d'employé de bureau. En 1970, c'était encore la civilisation du productif, et l'employé de bureau, c'est crée pour gérer les dysfonctionnements de plus en plus marqués de la société, causées par la préférence pour le libre échange, et prend un côté occupationnel dans les pays développés, équivalent du secteur informel des pays du tiers monde.
Plutôt que de pallier aux maux prévisibles crées par la crise de 1973, on a préféré continuer une politique de funambule.
Le travail était stable et à côté, il sera instable et loin, donc appelant à la possession et utilisation de l'automobile, comme "outil de liberté".
En outre, la baisse des revenus à l'oeuvre, est surtout consécutive à la montée de la rente, elle même immémoriale et choix politique avant tout.
Rome et Carthage souffraient aussi des prix immobiliers, dans une époque sans pétrole.
Il y avait toujours une faction qui se créait une clientèle politique en voulant la limiter.
La dynastie de suffète Hannon veillait sur ce capital politique, comme les césars plus tard.
En même temps, c'est la plus mauvaise fois sur le nucléaire. Dire que l'accident de Tchernobyl n'a causé que peu de victimes est absolument dégoûtant.
En effet, l'union soviétique s'étant écroulée peu après, entrainant une surmortalité évidente, il n'y a aucun moyen de savoir s'il y a eu, ou pas une surmortalité nucléaire, elle est perdue dans le bruit de fond.
En même temps, dire que le nucléaire est obligatoire, et que "TINA", sous estime plusieurs faits : le nucléaire est marginal au niveau mondial, que l'uranium s'épuise rapidement, que les nouvelles constructions sont trop chères et compenseront à peine les arrêts.
Les autres énergies, émergentes, connaissent le sort des émergents : le départ est toujours lent et coûteux.
Quand à ressortir le coup du "pas d'argent", on aura de l'argent, si on le décide, et les dettes, visiblement, on ne les paiera pas.
Enfin, il faudrait que tous les usages actuels de l'énergie soient absolument indispensables et adéquates, ce qui n'est pas le cas.
Le plus croquignol étant le chauffage électrique, mais pas seulement.
L'efficacité énergétique de l'Allemagne est 40 % plus performante que celle de la France, et le prix de l'énergie bon marché ne conduit qu'à un résultat ; son gaspillage.
C'était vrai dans l'Angleterre charbonnière, dans les USA pétrolier, et dans la France nucléaire.
Produire du jus, pour le gaspiller, ce n'est pas un calcul rationnel. C'est un potlatch.
En outre, fermer 25 centrales avant 2025, ou 30 en 2030, ça ne change pas fondamentalement la donne.
Jancovici se comporte donc en bon petit agent du KGB nucléairocrate.
Mais poussons plus loin le raisonnement. La société de l'abondance énergétique est celle des estomacs pleins.
La société de la pénurie énergétique enverra les voleurs de poules aux gibets.