Dubaï
27 Novembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Contrairement à ce que m'a dit un internaute, ce n'est pas un cheik en bois, c'est un cheik barré.
La finance islamique n'a pas plus tenue qu'une autre.
Après cette déplorable phase d'humour en dessous de tout, passons aux choses sérieuses.
Il faut admirer le timing. Prendre le bouillon, la veille de thanksgiving et de la fermeture du NYSE, c'est un heureux hasard, (hasard, c'est l'autre nom du président de la FED) et les bourses américaines et asiatiques ne comptent pas.
Les précédentes tactiques, les pannes informatiques, n'étaient pas suffisantes pour faire face à la crise.
Car un verrou vient de sauter. Si Dubaï, faisant partie des Emirats Arabes Unis, saute, tous peuvent sauter.
Bien sûr, ce n'est pas un émirat pétrolier, mais, de fait, peut être dans l'imaginaire, il profitait de la garantie implicite de Abu Dhabi. Mais il est clair qu'à la différence islandaise, la garantie ne sera pas générale.
Si donc, cet émirat peut faire faillite, totale ou partielle, ou simplement doit geler ses dettes, tous peuvent le faire et on des raisons bien supérieure de le faire à un état du golfe persique, synonyme de richesse.
DSK (D. Strauss -gengis- Kahn) a indiqué qu'une aide supplémentaire aux banques mettrait les démocraties à mal.
En fait le langage est codé, il entraînerait, de fait, un retour à la démocratie et la fin de l'oligarchie au pouvoir. (Et la démocratie n'est pas forcément synonyme de pacifisme, elle peut aussi signifier, terreur, exécutions, purges, tabulae rasa).
En un mot, on bascule.
Les années 1780 virent aussi le renflouement des faillites princières par Louis XVI, ce qui ne contribuât pas pour peu à sa chute.
Même l'islande (dont la possibilité de remboursements de dettes est nulle) est considérée comme "moins risqué" que Dubaï, c'est dire.
Ce qui est regardé finalement, à l'heure actuelle, c'est uniquement la date de la banqueroute, tout de suite, c'est Dubaï, Mexique, Islande, Ukraine et Pays baltes, c'est un peu plus tard (sans compter tous les pays OCDE).
A partir de maintenant, on est donc passé à une autre phase de la crise. Maintenant, ce sont les états qui sautent, chose, que, jusqu'à maintenant, on avait encore officiellement évité.
Et d'autres n'ont pas les ressources qu'ont le Golfe en général...
Désormais, on passe à une autre dimension de la crise, les craquements politiques entendus ça et là, vont sans doute empirer. Déflation salariale, augmentations des impôts, baisse de la croissance, tout va dans le sens révolutionnaire désormais.
Les politiques, déjà dans une situation de déphase-ment vis à vis de leurs peuples, déjà dans une situation où leurs compétences étaient mise en doute, vont passer au stade suivant, celui de l'hostilité grandissante.
Car sérieusement, on ne peut envisager une purge qui durerait plus d'une génération.
La crise est loin d'être finie, et depuis 1987, les crises se rapprochent et s'amplifient sans qu'on ait réellement le temps de souffler désormais.
De plus, pour qu'il y ait purge longue, il faudrait attendre une consolidation. On voit que celle espérée ne vient guère.
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