Egypte : révolution russe...
23 Novembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités
L'Egypte vit sa révolution russe et sa révolution française entremêlée.
Après la Révolution de février 1917, vint celle d'octobre.
Le gouvernement provisoire égyptien, établi en février est sur la sellette, et le site "De Defensa", parle de collusion
entre islamistes et militaires, pour se partager le pouvoir.
En réalité, direction militaire et islamiste vivent dans une erreur.
On ne peut maîtriser une révolution avant longtemps.
Tous ceux qui s'y essaient sont brisés. Il y a d'ailleurs clivage entre islamistes de base et direction.
Les uns négocient et sont arrivés à un modus vivendi, les autres se battent.
Mais direction islamiste et militaires n'ont pas de solution, à une économie qui s'est arrêtée en grande partie, avec les troubles de février.
Comme en occident, on pensait continuer comme avant, en changeant le guignol et en faisant du cosmétisme, pour ne rien changer, et continuer l'agenda néo-libéral, où le touriste occidental ferait vivre l'Egypte.
Pas même les frères musulmans ne sont capables de calmer la rue après un carnage, et beaucoup de frères musulmans sont d'ailleurs, eux-mêmes, dans la rue, de leur
propre initiative, ce qui indique un grave désaccord entre direction et base.
Le touriste occidental se fait rare, et il n'a plus de pognon, et le pays, industriel et agricole en 1970, ne repose que sur les services.
C'est, bien au contraire de ce que disent certains, une vraie révolution.
En effet, secouer le joug politique, c'est aussi secouer le joug économique.
En réalité aussi, l'Egypte, la Tunisie, jouent le rôle du Kazakhstan en 1916 et 1982.
Périphérie dominée et fragile, il se soulève en premier.
Il n'y a pas fondamentalement de différence entre Egypte, et le coeur US du monde. C'est la misère et mes inégalités qui
gangrènent tout.
Il y a quand même une subtilité : la propaganda staffel veut faire juger Assad, dont
le pays est victime d'escadrons de la mort US et saoudiens, alors que
les répressions parfois sanglantes aux USA n'entraînent aucune indignation appelant à la mise en jugement du dictateur Obama.
Pour ce qui est des Saoud, la situation semble de plus en plus hors de contrôle, et là aussi, le logement, ou plutôt sa misère ou son absence aura été déterminant.
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