Elections : US...
11 Juin 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
On appelait US Grant, pendant la guerre civile "Unconditionnal Surrender", ou reddition sans condition.
Il séparait très nettement, le sort des soldats, et le traitement politique de la sécession.
Il n'y avait rien à négocier, pour lui, avec les rebelles, mais ses conditions militaires étaient généreuses, et calculées.
Il savait que des troupes se battant pour leur survie, peuvent être redoutables, quand elles n'ont pas de pitié à attendre de l'ennemi.
Des troupes qui peuvent le faire dans un cadre de "guerre civilisée", sont au contraire, beaucoup plus réceptives à une idée de capitulation.
C'est dans ce cadre que s'est passé la seconde guerre mondiale, entre des prisonniers français, globalement bien traités, et des prisonniers russes, exterminés.
Ce qui, une fois que cela fut connu, durci encore la résistance des soldats soviétiques, et rendit certaines troupes, notamment celle du NKVD, mais aussi les commissaires politiques, totalement impitoyables.
Eux savaient qu'ils seraient tués immédiatement.
C'est donc un faux calcul que d'être impitoyable, et dans certaines cultures militaires, on évitait d'encercler totalement l'ennemi, pour lui donner une occasion de fuir, plutôt que de subir des pertes disproportionnées.
L'Unconditionnal Surrender est celle de l'Inion iropiénne, plus connue sous le nom de machin, qui vient de capituler totalement en Espagne, en lui accordant ce qu'elle voulait, sans condition, notamment d'austérité, ce qui a fait que l'Irlande demande la même chose, et qu'en Grèce, PASOK et Nouvelle démocratie, passent pour des crétins (bon, d'accord, il n'y a pas vraiment erreur), aux yeux de leurs derniers partisans, tout en confortant SYriza.
Bien entendu, par moults contorsions, ND et PASOK essaient d'expliquer doctement, qu'ils sont dans le vrai, et les autres dans l'erreur, alors qu'il est vraisemblable que les électeurs en tireront la conclusion que tout ce qui leur a été imposé était inutile, et vu les effets, nuisibles, imposés par un parti unique à deux branches, qui s'est concocté une loi électorale sur mesure.
Comme d'ailleurs en France, où il est très difficile de voir une alternative légale émerger.
Ce qui fait que la crise est amplifiée, par ce "centralisme démocratique", qui comme le précédent, n'est que le visage poli de la dictature à "visage humain".
Pour parler des élections en France, rien à dire. Dans le "pire" des cas, un FN aura 2 élus, un Modem 2, EELV et Front de gauche, une vingtaine chacun, donc les "dissidents", (avec beaucoup de guillemets), seront, dans les faits, si peu nombreux, que la chambre d'enregistrement que constitue le parlement devient, à chaque élection, plus ridicule.
Pour éviter qu'un camp écrase trop l'autre, comme en 1997 avec les triangulaires, l'UMP a modifié la loi électorale en 2003, faisant passer la toise d'admissibilité au deuxième tour, à 12.5 % des inscrits, et non plus des votants, accentuant une bipolarisation déjà bien avancée, et faisant rentrer la crise de la démocratie dans sa phase terminale.
La crise se contente de monter petit à petit, car la France n'est pas encore rentré en crise économique ouverte et fatale, comme Espagne et Grèce, mais, faut il le signaler, avec une poussée, quand même, de 10 points du FN depuis 2007 (ce qui n'empêche pas la presse de parler de "reflux").
Mais ça, l'establishment s'en tape, l'assemblée élue sera bien propre sur elle, avec Dupont Aignan dans le rôle du dissident, genre Kucinich et Paul aux USA. (Bien entendu, la suite dépend de lui et du costume qu'il voudra se tailler).
Mais ça, c'est, bien sûr, à long terme...
Et il n'y aura, certainement pas, de long terme dans la crise actuelle.
Pour l'UE, la construction d'une "nation iropiéenne", est vouée à l'échec. Toute nation s'est construit sur le sang et la guerre.
Il est probable que l'UE, elle, s'effondrerait au premier coup de fusil...
Sans doute aussi, le premier coup de fusil sera tiré contre elle...
Mais, de tout ça, on s'en fout, l'histoire ne passe pas par les législatives en France, mais par les législatives en Grèce, et l'UE vient de donner un sérieux coup de mains aux "dissidences".
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