Entre le chemin d'épines et la vallée de miel...
15 Mai 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Même Natixis le dit, dans ses trois scénarios pour l'Espagne, les deux premiers sont aberrants. Sa seule solution pragmatique est de sortir de l'euro, et de dévaluer.
- "l’acceptation par les espagnols des coûts (perte de production, chômage) de l’ajustement réel, c’est-à-dire du retour à la solvabilité par les politiques budgétaires restrictives, la baisse des coûts salariaux ";
- "l’acceptation par l’Europe (par grossdeutschland) d’une stratégie coopérative : allègement de la contrainte extérieure qui pèse sur l’Espagne (financements à taux d’intérêt faibles, achats de dette par la BCE) ; aide au développement du secteur exportateur en Espagne ; "
- "le refus par l’Espagne des coûts de l’ajustement réel et le refus par grossdeutschland de la stratégie coopérative, conduisant inévitablement à la sortie de l’Espagne de l’euro. "
Parce qu'en ne pariant que sur le retour aux paradigmes que moi-même (et beaucoup d'autres), étudions dans les années 1970, l'ajustement serait très long. Cet ancien paradigme, c'était un déficit extérieur assez important, mais compensé par les revenus du tourisme, "l'Espagne était dans la situation du type qui gagne le tiercé, tous les mois."
Aujourd'hui, si cet possibilité existe, elle bute sur plusieurs obstacles. D'abord, la paupérisation d'europe du nord, la fin des énergies fossiles, et sur le fait que l'endettement extérieur est trop fort. Tout excédent ne servirait qu'à un état de servage exacerbé, en ne servant qu'à rembourser, sans doute pendant plusieurs siècles...
en Face, la troisième solution est la plus crédible économiquement : il réduit peu le pouvoir d’achat des salaires, Il améliore immédiatement la compétitivité
extérieure.
Quand à la perte de virginité impliquée par la sortie de l'euro, pas d'inquiétude, pour les pays, ça repousse vite.
Mais comme l'UE est une construction idéologique type NSDAP (je ne veux voir qu'un casque à pointe) et non pragmatique, il est certain que ce ne sera pas cette solution qui sera choisie, du moins, pas tout de suite.
Le vent d'une autre époque souffle. La situation incline une pente révolutionnaire, même à des gens qui ne le veulent pas. les 2 milliards de pertes de la JP Morgan Chase sont explosifs politiquement, et la sortie de la Grèce de la zone euros, ravageuse, vu son coût pour la France et l'Allemagne, mais aussi pour les pays en crise dont la situation est encore plus alarmante, le Portugal, l'Espagne et l'Italie, qui ont aussi mis la main au portefeuille.
les hommes politiques vont être poussés vers une action qu'ils détestent, et plus le blabla et verbiage sarkozien, qui n'était que le paravent de l'inaction
totale.
Il sera encore plus difficile de faire gober "des économies", aux populations à laquelle on va envoyer des ardoises colossales.
Ce sera d'autant plus difficile, que la saison qui s'annonce ne sera plus celle de la production, mais celle des fermetures d'usines...
C'est le vent d'une autre époque, qui nous pousse... Il va s'en dire, que même pour les états européens restant dans l'euro, il serait judicieux que les grecs fassent fonctionner la planche à billet euro comme des fous AVANT de sortir...
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