Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

GDF et GAZPROM : le grand écart...

7 Février 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Gazprom annonce qu'il est au taquet, confronté à une hausse de la demande en Russie, Gazprom remplit ses contrats vis-à-vis de l'occident, mais sans plus et sans livrer de quantités supplémentaires.

On arrive donc au maximum, et il ne faut pas se faire d'illusion, personne, ni l'Iran, ni le Qatar, ni le gaz de schiste n'arrivera à remplacer Gazprom.

 

On peut recadrer aussi le débat. Gazprom servira donc d'abord la Russie, et si elle le peut, l'extérieur.
Ensuite, les pays les premiers desservis prendront pour leurs besoins, ensuite, et seulement ensuite, les pays en bout de ligne, enfin, les marchés "SPOT".

Pour les Britanniques, cela va virer au cauchemar. En effet, ceux-ci, longtemps auto-suffisant n'ont pas signé de contrats à long terme, et quelque soit le niveau de prix offert, ils n'auront que des quantités marginales à acheter.

 

La chauffage est en cause dans cette hausse de la demande, mais aussi l'électricité. En effet, la France Nucléaire, en faillite, n'arrive plus à satisfaire la demande du chauffage électrique, sinon en ayant recours à de très coûteuses importations de courant fabriqué grâce à l'hydraulique (suisse), au charbon, mais surtout au gaz.

En période de pointe, un chauffage électrique, c'est un chauffage au fossile avec une efficacité très basse.

Bien entendu, dans la période actuelle, il faudrait aussi passer en mode "éco", en supprimant devantures éclairées, et tous usages farfelus qu'on a développé au cours des âges depuis l'antiquité (1970).

Donc, on va voir deux éclopés sur la scéne, si ce n'est cette fois, ce sera la prochaine, avec en

- un, la Grande Bretagne,

- deux, la France, avec leurs choix énergétiques idiots. En attendant, la France importe massivement aussi du jus de Grande Bretagne.

 

Pendant ce temps là, GDF nous dit qu'il ne faut pas miser sur le renouvelable.
Il faut donc analyser son analyse et indiquer :

- GDF n'est pas un bienfaiteur de l'humanité, elle fait du business, et son intérêt, n'est pas, et vraiment pas du tout, l'intérêt général.

- Il n'arrivera pas à fournir, mais cela, il s'en fout. Il vendra cher.

- Il redoute une seule chose, comme tous les énergéticiens,une politique d'économie d'énergie qui fera s'effondrer son chiffre d'affaire, son bénéfice, et le conduira au dépôt de bilan.

 

Car, le potentiel de non consommation est ENORME. Sur la seule partie immobilier, le zéro consommation, ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est possible.
Mais dans ce cas là, exit, GDF, EDF, Gazprom, veaux, vaches, cochons, couvées...

 

Comme le roi d'Arabie saoudite il craint une politique résolue de contraction de la demande. Plus que jamais, l'heure est à l'URSS et pendant la campagne électorale, la norme soviétique fait un retour fracassant. Est il normal de payer le même prix pour des besoins de base, ou pour remplir la piscine de M Untel ?

Certainement pas.

 

A l'heure actuelle, l'Allemagne, en sortie de nucléaire EXPORTE de l'électricité à un prix démentiel, la France nucléaire IMPORTE massivement ce courant, pour éviter le collapsus et d'avouer que son modéle est défunt.

 

Un grand classique va donc se reproduire. La France, enfoncée dans ses dogmes et ses rentes, va se réveiller, et rattraper ses voisins, partis plus tôt, en bénéficiant de leurs progrès accomplis, notamment dans la vision d'avenir.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Et que fait l'Allemagne ? Elle se sert de ses centrales nucléaires<br /> <br /> L'Allemagne, qui a décidé au printemps de sortir du nucléaire d'ici 2022, a dû puiser dans ses réserves d'électricité d'urgence mardi soir, selon le quotidien Handelsblatt.<br /> <br /> Quatre entreprises gestionnaires de réseaux électriques ont décidé de faire appel à des centrales nucléaires qui avaient déjà été retirées du réseau, mais conservées comme "réserve froide" pour les<br /> situations d'urgence, a confirmé au journal la porte-parole de Tennet, l'un de ces quatre groupes.<br /> <br /> L'Allemagne avait déjà sollicité une première réserve d'urgence mise en place chez son voisin autrichien en décembre, mais c'est la première fois qu'elle doit avoir recours à ses réserves propres.<br /> La porte-parole à qualifié de "mesure préventive" la décision prise par Tennet, 50 Hertz, Amprion et EnBW, un terme également employé par l'agence fédérale en charge des réseaux électriques, cités<br /> dans l'article.<br /> <br /> Cinq des huit réacteurs allemands arrêtés dès l'été dans le cadre de la sortie programmée du nucléaire se trouvent dans le sud-ouest de l'Allemagne, où la situation est particulièrement tendue avec<br /> l'arrivée de la vague de froid, relève le Handelsblatt.<br /> <br /> Les tensions proviennent également des exportations vers la France, sur lesquelles les médias allemands, Handelsblatt en tête, n'avaient pas manqué d'ironiser mercredi, Paris ayant copieusement<br /> critiqué et raillé la décision allemande de se passer de l'atome d'ici 20 ans.<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/02/08/97002-20120208FILWWW00643-lallemagne-fait-appel-a-ses-centrales.php
Répondre
A
Coup de chapeau à "Cristophe" pour son honnêteté intellectuelle.<br /> Il n'y en n'a pas beaucoup dans notre société qui ont le courage de faire leur "mea-culpa"...
Répondre
C
Je comprend pas : comment cela se fait-il que la france importe de l'électricité avec toutes les centrales dont nous disposons???<br /> <br /> (538% pour la grèce!!!!)
Répondre
B
Du 27 septembre 1995 au 1er octobre 1995, à San Francisco, le grand hôtel Fairmont accueille 500 membres de l’élite mondiale : chefs d’Etat, hommes politiques, dirigeants d’entreprises<br /> multinationales, universitaires, chercheurs, etc. Cette réunion du Fairmont se déroule dans le cadre de la fondation de Mikhaïl Gorbatchev. Elle fait intervenir George Bush père, George Schultz,<br /> Margaret Thatcher, Ted Turner de l’entreprise CNN, John Gage de l’entreprise Sun Microsystems, des dizaines d’autres personnalités de tous les continents. Surtout, elle aborde le sujet le plus<br /> important : le système actuel n'a besoin que de 20 % de la population active pour fonctionner. Le système actuel considère les 80 % de la population d'en bas comme étant superflus, non<br /> nécessaires.<br /> <br /> Le problème de l'élite mondiale est donc le suivant :<br /> <br /> Comment éviter que les 80 % de la population d'en bas se révoltent ?<br /> <br /> Lisez cet extrait du livre « Le piège de la mondialisation », publié en 1999 :<br /> <br /> « L’avenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un concept : « Deux dixièmes » et « tittytainment ».<br /> <br /> Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. « On n’aura pas besoin de plus de main d’œuvre », estime le magnat<br /> Washington Sycip. Un cinquième des demandeurs d’emploi suffira à produire toutes les marchandises et à fournir les prestations de services de haute valeur que peut s’offrir la société mondiale. Ces<br /> deux dixièmes de la population participeront ainsi activement à la vie, aux revenus et à la consommation – dans quelque pays que ce soit. Il est possible que ce chiffre s’élève encore d’un ou deux<br /> pour cent, admettent les débatteurs, par exemple en y ajoutant les héritiers fortunés.<br /> <br /> Mais pour le reste ? Peut-on envisager que 80 % des personnes souhaitant travailler se retrouvent sans emploi ? « Il est sûr, dit l’auteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du<br /> travail, que les 80 % restants vont avoir des problèmes considérables. » Le manager de Sun, John Gage, reprend la parole et cite le directeur de son entreprise, Scott McNealy : à l’avenir, dit-il,<br /> la question sera « to have lunch or be lunch » : avoir à manger ou être dévoré.<br /> <br /> Cet aréopage de haut niveau qui était censé travailler sur « l’avenir du travail » se consacre ensuite exclusivement à ceux qui n’en auront plus. Les participants en sont convaincus : parmi ces<br /> innombrables nouveaux chômeurs répartis dans le monde entier, on trouvera des dizaines de millions de personnes qui, jusqu’ici, avaient plus d’accointances avec la vie quotidienne confortable des<br /> environs de la baie de San Francisco qu’avec la lutte quotidienne pour le survie à laquelle doivent se livrer les titulaires d’emplois précaires. C’est un nouvel ordre social que l’on dessine au<br /> Fairmont, un univers de pays riches sans classe moyenne digne de ce nom – et personne n’y apporte de démenti.<br /> <br /> L’expression « tittytainment », proposée par ce vieux grognard de Zbigniew Brzezinski, fait en revanche carrière. Ce natif de Pologne a été quatre années durant conseiller pour la Sécurité<br /> nationale auprès du président américain Jimmy Carter. Depuis, il se consacre aux questions géostratégiques. Tittytainment, selon Brzezinski, est une combinaison des mots entertainment et tits, le<br /> terme d’argot américain pour désigner les seins. Brzezinski pense moins au sexe, en l’occurrence, qu’au lait qui coule de la poitrine d’une mère qui allaite. Un cocktail de divertissement<br /> abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait selon lui de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. »<br /> <br /> (Hans-Peter Martin, Harald Schumann, « Le piège de la mondialisation », 1999, Solin Actes Sud, page 12)
Répondre
G
gazprom est au taquet, mais il fait 25 degres centigrades dans les appartements russes ex-sovietiques ...<br /> <br /> a ne pas oublier !<br /> <br /> Le camarade Poutine ne fait pas payer au peuple cad aux travailleurs, ni aux entreprises le vrai prix du chauffage en Russie . Raison de plus de ne pas vouloir reconquerir Ukraina et belarussa !<br /> c'est toujours 70 millions de cretins independants qui se chquffent au tarif occidental
Répondre
B
Mardi 7 février 2012 :<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 1 an : 528,384 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 185,458 %.<br /> Grèce : taux des obligations à 5 ans : 52,876 %.<br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 34,442 %.<br /> <br /> Grèce : report à mercredi de la réunion des dirigeants politiques.<br /> <br /> La réunion des dirigeants politiques grecs prévue ce mardi pour valider les réformes exigées par les bailleurs de fonds d'Athènes en échange d'un deuxième plan d'aide a été repoussée à mercredi, a<br /> déclaré un responsable gouvernemental grec.<br /> <br /> Un responsable de parti qui n'a pas souhaité être identifié a indiqué que ce report était lié au fait que les dirigeants des formations politiques n'avaient pas encore reçu le texte du projet<br /> d'accord sur ce plan de renflouement de 130 milliards d'euros.<br /> <br /> http://lci.tf1.fr/filnews/monde/grece-report-a-mercredi-de-la-reunion-des-dirigeants-politiques-6973296.html
Répondre
G
même "nature"<br /> <br /> prestigieuse revue internationale le dit: le peak oil est<br /> <br /> dépassé.<br /> <br /> article en anglais<br /> <br /> http://iiscn.files.wordpress.com/2012/01/murray12oil.pdf
Répondre
L
En Espagne, les retraités pourront retourner travailler et on pourra leur déduire une contribution à leur pension.<br /> C'est les VC qui vont être contents.<br /> <br /> http://www.lavanguardia.com/politica/20120207/54249620262/gobierno-abre-la-puerta-jubilados-sigan-trabajando.html
Répondre
G
tiens un petit article qui va faire bondir Patrick<br /> <br /> Gérard Mestrallet : "Privilégier les énergies renouvelables pénaliserait notre compétitivité"<br /> <br /> <br /> http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/02/06/privilegier-les-energies-renouvelables-penaliserait-notre-competitivite_1639429_3234.html
Répondre
S
Vous avez relevé sans doute que le déficit commercial de la France comporte aussi une hausse du coût des importations de pétrole, gaz etc... révélant par la même la supercherie qu'est l'euro<br /> "bouclier"!<br /> <br /> Ce n'est pas faute d'avoir prévenu: je tablais en ne comptant que le pétrole sur une facture nette de 400Md sur 10 ans; nous irons probablement au-delà puisque nos gouvernants n'ont jamais ouvert<br /> un livre de stratégie et/ou ne connaissent pas le texte de notre constitution et/ou ne lisent pas nos blogs!<br /> <br /> Je tablais aussi sur une hausse à 1.50 le litre de carburant, mais explicitement en misant sur une politique équilibrée, pas sur une politique d'étranglement progressif de la population.<br /> <br /> Quel gâchis de ressources humaines et autres...
Répondre
C
Comme Air France. Premier jour, grosse caisse "20 % des vols annulés seulement" (alors que la compagnie a dû rameuter le ban et l'arrière ban)... et le lendemain, miraculeusement "la grève se<br /> durcit 50 % des vols annulés".<br /> <br /> Du gros foutage de gueule.<br /> <br /> Je dois reconnaître une chose : avant Fukushima et vos papiers sur l'énergie nucléaire, j'étais "pour" le nuke. Réflexe conditionné.<br /> Je trouvais cela techno, hype, militairement intéressant, et puis j'étais pour... car les écolos et les gochos étaient contre... Un gros tas de crotte, je le reconnais.<br /> <br /> Merci. Vous m'avez ouvert les yeux.<br /> <br /> Au final, je suis ravi : ça va foutre une grosse claque aux veaux français.<br /> Leur facture énergétique va exploser. Fini l'ipad, aux oubliettes l'iphone.<br /> <br /> Bref, tout ce qui participe à un atterrissage sur la bonne vieille terre, de nos compatriotes rêveurs, est bon à prendre.<br /> <br /> Même s'il faut reconnaître... que le froid de canard ambiant commence à devenir pénible...<br /> ;-)
Répondre
P
<br /> <br /> moi, je me fiche du froid, j'ai mon très archaïque poele, et mon très archaïque bois, qui me feraient presque souhaiter la panne générale pour faire les pieds à tous les "modernes"...<br /> <br /> <br /> <br />