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Guerre des farines...

24 Janvier 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Un jour, j'ai bien rigolé à écouter l'éloge de l'ancien régime que faisait certain.

Visiblement, ils ignorent totalement le point de délabrement des choses qu'avait atteint le système.

Si Louis XV a été capable en 1770, de raconter la révolution française à son cousin le roi d'Espagne, qui lui proposa l'invasion par l'armée espagnole, certains ont fait de Louis XVI, un roi qui n'a jamais existé.

Les conventionnels ont supprimés les facultés de droit, et pour cause, ils en sortaient pratiquement tous. Une semaine suffisait pour arracher un diplôme, et pour masquer le vide, on les obligeait à rester quelques années APRES le dit diplôme.

Les médecins n'ont rien à envier aux médecins de Molière, même si après 1774, un certain progrès se fait jour. Mais ils sont tellement infectés par la religion et non par la science, que même Marat n'arrivera pas à empêcher l'abolition de toutes les facultés de médecine.

 

Quand les choses se délabrent, souvent on n'essaie pas de les faire marcher mieux, on essaie de "réformer", choses aussi courantes sous Louis XVI, toujours dans le sens du marché et de ses manipulateurs.

Qu'en est il aujourd'hui ? Nous avons atteint le stade de la "Guerre des farines", et on peut noter qu'il y a le feu au lac, en ce qui concerne :

- les céréales,

- les pommes de terre.

Comme l'intelligence collective ou individuelle n'étouffe personne dans un gouvernement sarkoziste, "La France continuera à exporter son blé, malgré des stocks tendus".

Le consommateur français paiera plus cher son pain, mais c'est le prix à payer pour conserver l'idéologie du marché.

Pourtant, le ministre avait parlé d'une "limitation des exportations", mais, pour cela, il faudrait  une décision politique, donc une paire de cojones.

Comme les stocks français ne sont pas extensibles, on va donc quand même assister à la fin des exportations, mais dans une situation de crise, qui pourrait aussi être de crise intérieure.

 

Les tickets de rationnement et la taxation du pain, visiblement, ne sont pas loin.  

Au XVIII° siècle et même au XIX, la cause principale des émeutes frumentaires étaient des rumeurs d'exportations de grains.

 

Comme pour terminer le tableau, la masse monétaire va exploser, quelque chose me dit qu'il n'y a pas que la Tunisie qui risque d'exploser.


On vient même de passer au stade supérieur et ultime de la planche à billet, celle de l'impression pure et simple de billets de banque

 

Stade ultime de la bêtise, les européens du XIV° siècle exterminaient leurs chats, pour cause de satanisme, ouvrant ainsi la voie au pullulement des rats et des campagnols, à la destruction des récoltes, et en fin de compte à la peste noire, aujourd'hui, ce sont les insectes pollinisateurs qui sont exterminés, sans aucun doute par les grandes firmes de la chimie, préparant là aussi un accident démographique majeur.

 

Côté britannique, on recherche la guerre des classes. Les entreprises pourront virer plus facilement sans être poursuivies, et les travailleurs licenciés devront payer pour pouvoir les poursuivre et on réduira les congés maladies indemnisés...

 

On est donc au retour au moyen-âge, avec son corollaire, les massacres violents, tels que "grande commocion" ou révolte des lollards.

Le progrès social et économique, engendré dès le XV° siècle avait eu pour effet de réduire la violence médiévale, des sommets ou elle était, à une quasi-sécurité pour tous, et même les quartiers actuellement les plus pourris de France n'atteignent pas la cheville de cette violence médiévale.

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P
<br /> Pénurie?<br /> Pas forcément si on en croit les chiffres bruts. (voir le lien<br /> http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-desordres-agricoles-mondiaux-les-coupables-sont-les-etats)<br /> Comment répartir la ressource, donc. La réponse à la question dépasse un simple petit commentaire.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Mardi 25 janvier 2011 :<br /> <br /> « Perspectives de l’économie mondiale », par le FMI.<br /> <br /> Le risque que les remous financiers se propagent de la périphérie au coeur de l’Europe est une conséquence de la faiblesse persistante des établissements financiers dans de nombreux pays avancés de<br /> la région, ainsi que d’un manque de transparence en ce qui concerne leurs engagements.<br /> <br /> Les établissements financiers et les États souverains sont donc étroitement liés, et la contagion entre les deux secteurs se produit dans les deux sens.<br /> <br /> Bien que les pays de la périphérie ne représentent qu’une faible partie de la production et du commerce de la zone euro, leurs relations financières importantes avec les pays du coeur de la zone,<br /> ainsi que la contagion financière, sous la forme d’une plus forte aversion au risque et d’une baisse des cours des actions, pourraient entraîner un ralentissement de la croissance et de la demande<br /> qui freinerait la reprise de l’économie mondiale.<br /> <br /> En particulier, la persistance de tensions sur les marchés pourrait causer de sérieux problèmes de financement pour des banques et des États souverains importants, et les effets de débordement sur<br /> les pays du coeur de la zone euro seraient d’autant plus probables.<br /> <br /> Le graphique 4 présente un autre scénario, qui illustre comment une contagion plus forte pourrait amputer la croissance. Ce scénario — qui est plus ou moins similaire à celui qui est présenté dans<br /> la Mise à jour des PEM de juillet 2010 — suppose qu’un choc majeur suivi d’une action trop lente et pas assez vigoureuse des pouvoirs publics entraîne d’importantes pertes sur titres et prêts dans<br /> la périphérie de la zone euro.<br /> <br /> En conséquence, les ratios de fonds propres diminuent considérablement dans plusieurs pays, tant dans la périphérie qu’au coeur de la zone euro. Dans ce scénario, les banques européennes durcissent<br /> les conditions de prêt dans les mêmes proportions que lors de l’effondrement de Lehman Brothers en 2008.<br /> <br /> En conséquence, la croissance dans la zone euro est réduite d’environ 2½ points de pourcentage par rapport au scénario de référence. En supposant que les effets de contagion financière sur le reste<br /> du monde sont limités — le durcissement des conditions de prêt aux États-Unis étant deux fois moindre qu’en Europe —, la croissance mondiale en 2011 est inférieure d’environ 1 point de pourcentage<br /> à celle qui est prévue dans le scénario de référence.<br /> <br /> Mais si la contagion financière est plus forte — avec une montée généralisée de l’aversion au risque, un tarissement des liquidités et de fortes baisses sur les marchés d’actions —, les<br /> répercussions sur la croissance mondiale seraient bien plus prononcées, et amplifiées par les faiblesses des bilans dans les autres principaux pays avancés.<br /> <br /> Dans les pays avancés, le plus urgent est d’atténuer les tensions financières dans la zone euro, ainsi que de faire avancer les réformes nécessaires du système financier et le rééquilibrage à moyen<br /> terme des finances publiques.<br /> <br /> Ces mesures propices à la croissance seraient utiles pour s’attaquer au chômage, qui reste élevé — un enjeu capital pour ces pays. Elles auraient aussi des effets bénéfiques sur les pays émergents,<br /> où les pouvoirs publics ont pour tâches principales de faire face de manière appropriée aux entrées de capitaux, de maîtriser les risques de surchauffe et de faciliter le rééquilibrage<br /> extérieur.<br /> <br /> Dans la zone euro, une action globale, rapide et résolue est nécessaire face aux risques de dégradation de la situation.<br /> <br /> Des mesures importantes ont été prises depuis mai au niveau national et au niveau de la zone euro, notamment une consolidation des soldes budgétaires et l’exécution de réformes structurelles, le<br /> renforcement de l’aide exceptionnelle en liquidités et la mise en place du programme de rachat d’obligations souveraines par la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que l’établissement à titre<br /> temporaire du Fonds européen de stabilisation financière (FESF), qui sera remplacé par le Mécanisme européen de stabilité (MES) permanent après 2013.<br /> <br /> Mais, dans beaucoup de pays, il reste essentiel de renforcer encore l’action au niveau national afin d’assurer la viabilité des finances publiques et de raviver la croissance.<br /> <br /> Les marchés restent inquiets à propos des pertes potentielles des banques de la région et n’ont pas été apaisés par les tests de résistance qui ont été effectués jusqu’à présent.<br /> <br /> De nouveaux tests de résistance, qui sont plus réalistes, plus exhaustifs et plus stricts, clarifieront la situation. Ils devront être suivis rapidement d’une recapitalisation.<br /> <br /> Il convient aussi de donner aux marchés l’assurance que le centre mettra à disposition des ressources suffisantes pour faire face aux risques de dégradation et que la stratégie globale est<br /> cohérente.<br /> <br /> Donc, le FESF et le MES permanent qui est prévu doivent être en mesure de mobiliser des ressources suffisantes et de les déployer avec souplesse, en fonction des besoins. Entre-temps, la BCE devra<br /> continuer de fournir des liquidités et d’acheter des titres afin de préserver la stabilité financière.<br /> <br /> <br /> http://www.lesechos.fr/medias/2011/0125//0201099687702_print.pdf<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Réduire ou suspendre les exportations de céréales pour reconstituer des stocks stratégiques, c'est dans le programme de l'IRC... Tout est lié, souveraineté monétaire et auto-suffisance alimentaire!<br /> Nous savons malheureusement à quel niveau se situent nos gouvernants, qu'effectivement les "réformes" ne sont que l' orchestration de vases communicants ou de spoliations purres et simples, un<br /> vocable propre à embrouiller les citoyens de notre pays.<br /> <br /> Sarkozy est à la fois Président et Leurre...<br /> <br /> http://www.la-france-contre-la-crise.over-blog.com<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Tiens, tiens, c'est formidable : les obligations 2 ans irlandaises baissent encore !<br /> <br /> -29 % hier<br /> -16 % ce matin<br /> <br /> Tout va tellement bien en Irelande. C'est vrai. Le PM est un charlot, avec une coalition qui a explosé. Le bailout est super impopulaire. Et il y a des élections le 25 février.<br /> <br /> Donc c'est normal, des tas de gens achètent des obligations irlandaises.... ;-) Enfin, monsieur Trichet le tricheur bien sûr.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Mais non... vous n'y êtes pas du tout. L'Auguste Sarkozy a dit que c'était la faute des vilains spéculateurs.<br /> <br /> La Folle du Poitou dit la même chose ("vilains spéculateurs" c'est vrai que ça sonne mieux dans la bouche du PS).<br /> ;-)<br /> <br /> Bref. Inondations en Australie, exports bloqués en Russie, stocks au plus bas.... ca ne joue pas. Non. Les vilains spéculateurs. Voilà le mal.<br /> <br /> Et même si l'Auguste rappelait hier durant son one man show que la terre compterait bientôt 9 milliards de glandus. Il s'en félicitait le bougre. Mais bon, no problemo les gars, il suffit de faire<br /> la guerre aux vilains spéculateurs.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Possible contrôle de certains prix alimentaires de première nécessité en Russie.<br /> C'est pas contagieux sur un marché mondialisé ? Non ?<br /> Merci Ben .<br /> Après le contrôle, le marché noir...<br /> http://www.gazeta.ru/financial/2011/01/24/3502942.shtml<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Le cirque durera tant que les flammes n'auront pas carbonisé l'orchestre, les clowns, les spectateurs qui regardent les clowns, les gradins, le chapiteau.<br /> <br /> Moi qui vous parle, je suis au milieu des spectateurs, et je regarde les clowns du cirque "UNION EUROPEENNE".<br /> <br /> Snif ...<br /> <br /> Tiens ...<br /> <br /> C'est quoi, cette odeur ?<br /> <br /> Ca sent le roussi, non ?<br /> <br /> Bon, c'est pas grave : les clowns reprennent leur sketch.<br /> <br /> Regardons les clowns.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Vous avez manqué un truc rigolo BA.<br /> <br /> Irelande, 2 ans.... -24 % aujourd'hui.<br /> Alors même que le PM irlandais est cuit, que les élections vont être avancées, et que le sort du bailout est plus qu'incertain...<br /> <br /> Cocasse non ?<br /> <br /> Comme la news est arrivée ce week end, les crapules de la BCE ont du paniquer : "oh la la chef, ca va chauffer sur les bonds irlandais lundi".... Et Trichet a du répondre : "balancez la purée"<br /> (throw the mash potatoes)<br /> ;-)<br /> <br /> Et donc ces gros lourds ont acheté.... mais un peu trop... D'où le grotesque -24 %.<br /> <br /> Je vous ai dit à de nombreuses reprises que ces crapules ne s'avoueraient pas battues facilement.<br /> <br /> le cirque peut durer longtemps encore...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> - Emprunt à 3 mois :<br /> <br /> Quand la France lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d’intérêt de 0,574 %.<br /> <br /> http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=336a2e5d05432da35caf9c09be22b070<br /> <br /> Et la Grèce ?<br /> <br /> Quel taux d'intérêt doit payer la Grèce pour un emprunt à 3 mois ?<br /> <br /> En janvier 2010, la Grèce avait dû payer un taux d'intérêt de 1,67 %.<br /> Mardi 20 avril 2010, la Grèce avait dû payer un taux d'intérêt de 3,65 %.<br /> Jeudi 20 janvier 2011, la Grèce a dû payer un taux d'intérêt de 4,10 %.<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/01/23/97002-20110123FILWWW00058-grece-un-emprunt-pour-la-diaspora.php<br /> <br /> - Emprunt à 6 mois :<br /> <br /> Quand la France lance un emprunt à 6 mois, elle doit payer un taux d’intérêt de 0,668 %.<br /> <br /> http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=336a2e5d05432da35caf9c09be22b070<br /> <br /> Et la Grèce ?<br /> <br /> Quel taux d’intérêt doit payer la Grèce pour un emprunt à 6 mois ?<br /> <br /> En janvier 2010, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 1,38 %.<br /> Mardi 13 avril 2010, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 4,55 %<br /> Le 9 novembre 2010, la Grèce avait dû payer un taux d'intérêt de 4,82 %.<br /> Mardi 11 janvier 2011, la Grèce a dû payer un taux d'intérêt de 4,90 %.<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/01/11/97002-20110111FILWWW00482-grece-leve-195-mds-en-dessous-de-5.php<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Il faut pondérer je crois Patrick.<br /> <br /> La hausse du prix de la farine, et subséquement des prix des produits finis, risque fort de faire "pschit" en France.<br /> <br /> C'est une question d'ordre de grandeur.<br /> <br /> Votre budget baguette, c'est combien sur un mois ?<br /> <br /> Dans le même temps, et pour ne parler que de ce mois de janvier :<br /> -on vous matraque sur le prix gaz, électricité<br /> -ratp / sncf ont chié leurs "traditionnelles" hausses de janvier<br /> -l'indice loyer augmente<br /> <br /> etc... on peut multiplier les exemples.<br /> <br /> Et le Grand Finale sera bien sûr 2012 avec une hausse MASSIVE des impôts, et qui frappera tout le monde (y compris les salauds de riches, les salauds de pauvres, et tous les salauds qui sont au<br /> milieu).<br /> <br /> Donc, vous avez raison sur le principe (à force de tirer sur la corde, ca va craquer sévère), mais vous êtes un peu aveuglé par votre (néanmoins et comme d'habitude) superbe parallèle<br /> historique.<br /> ;-)<br /> <br /> <br />
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