Islande : encore la désinformation...
6 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Quelle dette ? Celle que voulait leur flanquer, avec la complicité de leur gouvernement et du parlement, les britanniques ?
"Concrètement, Reykjavik s'engageait à ponctionner l'équivalent de 40 % de son PNB annuel pour dédommager des déposants étrangers. "
Si les branquignols anglais et islandais n'ont pas vu l'impossibilité technique de la chose, il ne leur reste qu'à procéder à l'achat d'un cerveau.
Refuser ce deal à la noix évitera aux islandais d'autres prêts, tout aussi pourris, une adhésion-servage à l'union européenne, et n'aura qu'une seule sanction : le contrôle des changes.
Finis, donc, les "libres circulations de capitaux", et retour à l'économie réelle, qui dans le cas islandais est réelle et imposante, mais fini aussi les croissances et les salaires gargantuesques.
Certains, sont en dehors de la plaque : "Le référendum permettra aux électeurs de se défouler sur Icesave et, en même temps, de leur ouvrir les yeux sur le coût prohibitif d'un isolement financier qui se prolonge."
Coût prohibitif ? Ils se rendent compte de ce que c'est 40 % du pib ? Et le coût ne sera pas aussi prohibitif que ça. D'abord, c'est le prix de la liberté, ensuite, les prêteurs aiment bien, à toutes les époques, ceux qui viennent de faire faillite.
En général, si les compteurs sont bien remis à zéro, ils sont sûrs pour des années...
Pour ce qui est de geler l'adhésion à l'Union Européenne, il faudrait que l'Islande soit candidate, quand à Londres, il n'y a pas de risques à l'affonter, la GB ne se remettra jamais de la crise actuelle.
Il n'y a qu'un équivalent à ce qui va arriver à la Grande Bretagne, c'est 1482. Louis XI, qui venait d'avoir une crise cardiaque, se fit quand même un dernier plaisir : celui d'accueillir l'ambassadeur britannique et lui signifier que le tribut ne serait plus jamais versé et que l'Angleterre n'avait plus aucune importance, situation qui sera la sienne pendant deux siécles.
Selon Commynes, ce fut la vraie fin de la guerre de cent ans et Edouard IV en mourut, tué par le dépit. L'Angleterre est simplement en train d'achever son processus de déclin, et la querelle islandaise est significative : elle en est réduite à se quereller avec des "puissances" de 18° zone. On conquiert des empires, mais les derniers soldats meurent pour quelques pâtés de maisons en Irlande du nord.
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