Islande : un bon cheval économique.
24 Mai 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
l'Islande, je l'ai toujours dit, pourra rebondir aisément. En effet, au niveau de l'énergie, notamment électrique, elle est considérablement bien burnée.
100 % de son électricité est renouvelable (80 % hydroélectrique, 20 % géothermique).
Le renouvelable représente 70 % du bouquet énergétique, et l'évolution est presque achevée dans certains domaines.
Seul 1% de la population utilise un fossile pour le chauffage, et 10 % l'électricité.
Si la consommation électrique (38 TWH pour 307 000 habitants, contre 453 et 63 millions en France) est gigantesque, c'est qu'elle a attiré l'industrie de l'aluminium, grosse consommatrice.
Le potentiel, lui, est loin d'être entièrement exploité...
Cela n'empêche pas une utilisation rationnelle de la ressource : "C'est pourquoi, les pouvoirs publics veillent à ce que la production et l'utilisation des énergies soient le plus rationnelles possibles. ", contrairement à la France, qui enferré dans son nucléaire, la gaspille dans un chauffage électrique gourmand, cher et inutile.
Pire que ça, le parc immobilier français (la moitié de la consommation énergétique), est globalement à chier.
80 % des logements français sont classés de D à F, et 10 % à G.
Bien sûr, le DPE est loin d'être parfait, il est très critiquable, mais donne une impression d'ensemble juste.
Pendant ce temps là, on "investit" dans le renouvelable, sans poser le bon problème de départ : la bonne énergie est celle qu'on ne dépense pas (ça me fait penser à DSK).
Moralité : l'Islande a confié le pouvoir à des incompétents, des parasites et des inutiles : les banquiers amateurs, férus et friand de "société post-industrielle", alors que la clef de l'avenir, et de l'économie, c'est de produire quelque chose.
En matière industrielle, l'avantage comparatif islandais est indéniable. Il ne reste plus qu'à continuer dans la même voie. Mais c'est incommode, lent, et à 1 % de bénéfice annuel.
Pour la France, elle devra, tôt ou tard, aller dans la même voie. Réhabiliter toutes ses ressources naturelles inexploitées, et contrairement à ce que l'on dit, c'est considérable, réduire ses consommations, là, ce sera forcé ou volontaire. On peut envisager deux voies. Soit la réduction drastique du parc immobilier (ce qui se passe en Irlande, aux USA, en Espagne), soit l'investissement.
Pour l'heure, les habitants "sans énergie" suite aux accidents sont marrants. Cette mère de famille qui ne pouvait vivre sans gaz, car il ne pouvait pas y avoir la douche quotidienne.
Nos ancêtres -pas si vieux, il y a à peine 60 à 70 ans- ne se douchaient pas, et dormaient en mettant les vêtements sous la couette, et s'habillaient dans le lit l'hiver, et pour la toilette, c'était une toilette de chat.
Pour trois bonnes raisons : l'eau c'était rare, et l'eau chaude, encore plus rare, et se doucher avec 5 ou 6 ° dans la maison, c'est plus que de l'héroïsme, c'est de la stupidité, allié à une affection psychiatrique.
Mais le bilan est là : ce qui semble "naturel" et "obligatoire" à une génération, n'est que le résultat d'un dressage, certes subtile, mais d'un dressage quand même.
En attendant, pour avoir chaud l'hiver, il faudra bientôt habiter en Islande...
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