Jusqu'ici ça va, jusqu'ici ça va, jusqu'ici ça va...
.... Disait le type tombait de l'Empire State Bulding à chaque étage...
Sans rapport aucun, l'état de Virginie vient de voter. Il pourra créer sa propre monnaie. Il n'est pas le premier, mais dans l'histoire américaine, il a toujours été l'état clef, le poids lourd qui donne le là.
Il donna le signal de la guerre d'indépendance en rejoignant les états du nord, et celui de la guerre civile en rejoignant les états du sud. En 1865, c'était le dernier à tenir encore.
Pour le parlement de Virginie, la faillite de la FED n'est plus un cas d'école mais une forte probabilité à court terme.
Sans parler de faillite, on peut dire que la FED continuera sa cavale d'enfer, à fabriquer de plus en plus, un torche-cul qui vaudra de moins en moins.
Des monnaies locales de substitution verront donc le jour.
Dire que c'est une atteinte à l'état fédéral est faux, l'histoire monétaire des USA est très troublée, et encore plus depuis 1913.
C'est bien un président Démocrate (fondateur de ce parti, Andrew Jackson), qui avait promis de découper au bowie knife tous ceux qui auraient l'idée déplacée de vouloir une banque centrale.
NDA l'idée n'est pas franchement mauvaise. On peut aussi citer des variantes : découper la tête du président de la banque centrale à
la scie égoïne, en prenant des pauses pour l'écouter gueuler, histoire d'éviter les cadences infernales.
Là est finalement un sursaut, de la base contre le système, tous les élèments du système ne peuvent être contrôlé étroitement, et les plus relâchés cédent en premier, dans ce cas précis, l'état de Virginie.
Ailleurs dans le monde, ça baigne tout autant. La preuve en Tunisie, la distribution de beignes et de châtaignes continue. On peut voir aussi l'efficacité des forces de l'ordre et de ses tirs dans le tas.
Le face-à-face continue, comme il continue en Algérie, débarrassé de son fatras religieux. Ce qui fait la profondeur de la crise, c'est l'élèment économique et social.
Contre cela, les forces de l'ordre ne peuvent rien, la confrontation peuple/système s'amplifie, et les militaires algériens, s'ils ont gagné 20 ans, n'ont rien changé au problème. Il est toujours là, en pire.
D'ailleurs, La Tunisie comme l'Algérie est grosse d'un changement de régime, sa démographie parle pour elle. Si la population est jeune, l'indice de fécondité est en chute libre, signe de modernisation certain.
Passons au Gabon et à l'Afrique noir, le tabou des frontières se fissure, tant au Soudan qu'en Côte d'Ivoire. Les vieilles frontières issues de la colonisation se
lézardent, et avec elles le fatras pitoyables des états mutli-ethniques et multi-culturels.
L'Afrique vivra sans doute bien mieux avec des frontières différentes et moins contestées.
Tout le monde voit la pantalonnade Ouattara/ Gbagbo. Pour être clair, on peut la comparer à une autre présidentielle, en Ukraine (2004).
Il parait qu'à cette époque les résultats de Ianoukovitch, proche du Kremlin était trop bons et qu'il fallu revoter. Bien entendu, quand le résultat fut inversé, et qu'ils furent tout aussi contestable, on ne jugea pas bon de les annuler de nouveau.
On peut tracer un distinguo franc, entre les bons et les pas bons :
- les démocrates, comme Ben Ali, Moubarak, Ouattarah, Ioutchenko (facile à reconnaitre, les amis de l'occident), les 90 % d'électeurs ukrainiens de
l'ouest votant pour le "bon" candidat.
- les vilains, les dictateurs ; Ianoukovitch, Gbagbo, les 90 % d'électeurs ukrainiens ayant voté, à l'est, pour le "mauvais" candidat.
Enfin, Ianoukovitch, il n'est plus un vilain dictateur. Réélu entre temps, il est désormais fréquentable, et l'Ukraine n'a pas disparu de la terre comme promis, avalé par le trou noir russe.
On peut saluer les russes et les Ukrainiens, qui n'hésitent pas à jeter comme des torche-culs, les Elstine, Ianoukovitch, et diverses branleurs, quand ils ont complétement foiré, contrairement au 30 % de français, accros à NS. Visiblement, eux ont compris ce que c'était la démocratie. Les français pas bien encore.
Enfin, dans certains secteurs de Côte d'Ivoire, les résultats des élections (à 100 % pour le même candidat), n'ont visiblement pas choqué, les observateurs sans doute complétement bourrés et/ou défoncés, comme ces policiers sud vietnamiens qui décomptérent 110 % des voix pour le président Thieu dans les années 1960 (c'était à Cholon, et les chinois, sont, c'est bien connu, disciplinés).
Dans bien des cas, il reste à informer le peuple, notamment tunisien, qui ne sait pas qu'il habite un pays de cocagne où coule à flot le miel et le vin.
Notons quand même, qu'en quelques jours, on est passé de "la rançon du succès" au "soulévement" dans les médias officiels.
C'est bizarre aussi d'ailleurs, comme en Tunisie même on est passé d'un discours sur les bienfait de l'ouverture au monde, à la promesse de 300 000 emplois.
Autres temps, autres moeurs, la Belgique n'a plus de gouvernement depuis plus de 200 jours (là, les tunisiens seraient contents), et visiblement ne s'en porte ni mieux, ni moins bien.
On attend simplement le Elstine (et oui, il a eu son utilité un temps), qui viendra dire que le pays n'existe plus.
Dans la nuit qui nous entoure, on peut citer la lumière incertaine et clignotante qui s'allume. Il parait qu'on ne devra plus rembourser la dette (mais, mes lecteurs le savent depuis longtemps, ils en ont de la chance les petits canaillous !).
Mais, comme on tient encore à l'ancien monde, on fait des variantes. Alors que c'est si simple. Le stock continue, mais le flux est monétisé. Les taux n'ont donc plus aucune importance, et peuvent être taxés à loisir...
Jusqu'ici, ça va, jusqu'ici ça va, jusqu'ici, ça va...