L'art de creuser les trous...
28 Novembre 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
Pour reboucher les précédents.
On croierait l'inventer, mais la réalité dépasse la fiction.
C'est l'inflation de centres commerciaux, avec un bien moindre croissance de la consommation, sinon une chute de celle-ci.
Donc, on construit, parce qu'on l'a toujours fait, et que, comme pour les aéroports, le maire d'un lieu, veut, par virilité, SON centre commercial, et sacrifiant, au besoin, son centre ville.
Il faut dire que le centre ville est de moins en moins attractif, commerçants âgés, désinvestissement, fermetures en cascades, problèmes d'accès et de parking...
Et comme la foule attire la foule, quand une mécanique infernale de déclin se met en marche, il est souvent difficile de l'enrayer.
Jadis, agences bancaires et opticiens se multipliaient, mais, eux aussi, ont désormais du mal. les agences bancaires se ramassent à la pelle, comme jadis, les bistrots, et les anciens centres
commerciaux eux aussi souffrent énormément.
L'équation est simple : 740 grands centres, 50 en construction, + 3 % d'offre chaque année, et une consommation qui fait du 1 % (et encore, dans la conso sont comptées des dépenses contraintes
qu'on ne va pas faire au supermarché, sans compter, bien sûr, les achats dématérialisés).
Pour les autres centres, c'est le sort de Detroit qui se pointe à l'horizon. Là aussi, après la période d'euphorie, les cadavres reviennent à la collectivité.
c'est le sort commun de bien des projets depuis très longtemps. Le premier chemin de fer était très rentable (ligne Saint Etienne Andrézieux), parce qu'il avait un fret constant et stable, le charbon, les lignes furent ensuite de moins en moins rentables, avec une infrastructure importante et quelques périodes de pointes.
Et là aussi, retombérent sur la collectivité.
Après, il faut tenir compte du service rendu à la collectivité. Je ne crois pas que le service de bétaillère appelé "RATP", rendent vraiment service aux parisiens et banlieusards. Il permet
simplement de maintenir malaisément une aberration, une ville de 12 millions d'habitants.
En outre, est ce que subventionner des personnes riches et des "hommes d'affaires", dans le cas des aéroports, fait il parti du jeu ?
Il y a 40 ans, la presse anglaise, libre à l'époque, ou du moins, plus libre de liens avec les milieux économiques posait souvent la question.
Mais ne comptez pas sur les élus locaux pour voir autre chose que les effets positifs à très court terme. Les embauches qui seront compensées largement par les destructions d'emplois. Mais, le
centre commercial correspond aussi à la dégringolade de l'époque. L'homo-politicus est incapable de penser "industrie", et "long terme".
On paie ici une aberration, mise en relief par D. Orlov. Le régime soviétique avait garde de gloablement ne pas faire n'importe quoi.
On construisait là où c'était nécessaire, utile, et qu'on pouvait ravitailler. Nos petits hommes politiques pensent petits, et sans aucun sens de l'avenir.
En 3500, les archéologues trouveront beaucoup de ruines, dont certainement peu saisiront le sens profond..
Il est vrai que le marché réglera tout...
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