L'effondrement d'un régime...
5 Août 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
.... Systèmique et autoritaire.
On y est. La seule différence fondamentale avec le nazisme, c'est qu'Hitler était "nature" et ne se cachait pas.
Exterminons, donc, par une simple baisse : celle de l'espérance de vie en bonne santé. Ni vu ni connu, plus efficace que des exterminations à grands spectacles.
Dans la Russie des années 1990, seuls ceux qui travaillaient dans les crématorium s'apercevaient qu'ils avaient beaucoup de travail...
Pour cela, il suffit d'augmenter, un peu, toutes les charges de la population, en bloquant ses revenus.
Simple et astucieux, il suffisait d'y penser.
Le seul problème, c'est qu'à la longue, cela liquide aussi le régime. Vous savez, celui qui était génial qu'il n'y avait pas d'alternative, autre nom de la dictature.
Seulement voilà, c'est au mur de la réalité qu'on se heurte aujourd'hui. La plus value du logement US s'est évaporée, et il n'est plus rare de voir 15 personnes
sous le même toit aujourd'hui. Les maisons restantes sont grandes, et les frais sont fixes et peu élastiques.
je suis passé hier dans un gros bourg, population stationnaire et petits lotissements en sortie. J'ai profité du bouchon pour compter les immeubles -en vente-,
-vendus-, -à acheter (tiens, c'est nouveau, ça)-. C'était simple à compter, il y en avait un sur deux.
Jusqu'en 2007; c'était simple : c'était la régression absolue, économique et sociale, mais votre patrimoine augmentait (enfin, pour ceux qui en avaient un).
Aucun régime ne peut résister durablement à un effondrement aussi important de l'immobilier. Le retour à la normal, le paradigme antérieur ne peut se rétablir. C'est impossible.
Le Dry Baltic index s'est effondré à nouveau, le transport routier US souffre, et c'est nouveau, fortement structuré et organisé, souvent de manière mafieuse, depuis les années 1930, lui-même les moyens d'être épargné longtemps par la crise.
Comme on voit, la crise immobilière est une crise parfaite, correspondant strictement au schéma. D'ailleurs, la suppression de la déductibilité des emprunts est un aveu : ça n'a servi à rien, "Le dispositif a montré son coût, mais pas son efficacité."
Aimable manière de dire que petit Nicolas s'est complètement planté.
Un lecteur m'a dit que sur 140 milliards de nouveaux prêts, 25 % étaient, en fait, des renégociations, si l'on compte ainsi (un banquier me l'a aussi confirmé), c'est 35 milliards de prêts qui n'ont été accordé que pour donner de l'air, sans doute à des ménages asphyxiés par les taux variables.
Les taux ont baissé, c'est cohérent.
En bref, on a fait tout ce qu'on a pu pour ranimer le système, sans y parvenir. Si on enlève effectivement ces 35 milliards de renégociation, on tombe à 105 milliards de "prêts frais".
On a donc baissé encore de plus de 10 %...
Aucun régime, aucune politique, aucun paradigme n'a résisté à un effondrement économique. Le changement est donc inéluctable.
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