L'or des fous.
Un article de Paul Craig Roberts.
La mondialisation ? C'est l'or des fous.
Que reste t'il des entreprises dans les anciens pays développés ? Des marques, des enseignes, des vitrines, quelques bureaux d'études, et des commerciaux, chargés de vendre à des gueux des choses qu'ils ne peuvent plus s'acheter.
On peut rajouter, pour compléter ce que dit PCR, qu'ils sont bien contents les importants, dans leurs logement si chers, avec leur tas d'emprunts d'états sous une forme ou sous une autre.
Seulement, le volcan islandais a des vertus inattendues.
Se rendent ils comptent que l'Eyjafjallajokul, vient denvoyer un signal ? Une résidence secondaire jamais assez bien à Las Vegas ou en Californie pour quelques enflés, ce n'est possible qu'à condition d'avoir des communications.
Sinon, on risque de se retrouver dans la situation de Gerald O'Hara à la fin de la guerre civile. Plus d'esclaves, rien que des bons sans valeur, et une expédition à 25 miles semble être au bout du monde.
Comme quand la Grande Bretagne renonça en 1860 à la sécurité alimentaire. Le Canada serait la terre à blé, l'Argentine fournirait la viande. Et puis vint la guerre, et la pauvreté.
Quand il n'y aura plus rien à délocaliser, à vendre et à privatiser, que fera t'on ? Que fait on plutôt ?
Je suis passé devant une privatisation de l'ére Jospin. C'était une petite usine, vendue 10 millions de francs. Le responsable la racheta, vira 15 des 50 employés et augmenta son salaire de 50 000 à 500 000 francs mensuels.
Maintenant, il ne reste qu'une friche.
Le volcan a eu d'autres effets secondaires : les usines automobiles arrêtent de produire, faute de pièces transportées par avion, les gouvernements vont aider l'industrie du
tourisme, les transporteurs aériens qui pensaient avoir réduits leurs pertes au niveau considéré comme "normal" des années 2010 à - 5 milliards par an, les verront rebondir au niveau antérieur de
- 10 milliards et les boursouflés qui couraient d'un bout à l'autre de la planète s'aperçoivent que le faire sans avion, c'est long.
Bien entendu, en fin de compte, on s'apercevra que les derniers postes délocalisés seront ceux des PDG, car ce qui reste en occident, ce sont des coquilles vides, sans intérêt, et que les classes dirigeantes regarderont réellement la situation, elles seront paniquées.
Car elles vont se retrouver en face de masses exaspérées, dans un désert économique, et sans liens avec l'extérieur qu'elles prisaient mieux que leur propre pays.
Ils se retrouveront parfois comme ces émigrés de la révolution française, survivant en une année, avec des sommes qu'elles auraient dépensé parfois en une nuit.
Dans les multiples restructurations, le bilan est simple. 1/3 des employés ne retravaille jamais, 1/3 reprend des emplois type "tiers monde", 1/3 seulement retrouve un équivalent.
GM veut solder son endettement pour "revenir en bourse". Pourquoi faire ??? C'est absolument sans utilité. En 20 ans, la bourse a ruiné et saigné la firme, entre dividendes, bonus et rachats d'actions, impliquant toujours plus de suppressions d'emplois, de délocalisations, de ruines.
Des entreprises vont perdre de l'argent suite à l'éruption. Elles demandent l'aide de l'état ? C'est absolument inutile si ce n'est que pour distribuer du dividende. Elles n'avaient qu'à faire des réserves financières. C'est, me semble t'il, le sens du capitalisme.
Et on vient de s'apercevoir aussi, que des infrastructures en état de marche, c'était vital. Il y aura des gagnants, donc.
Alors, pourquoi aider les mauvais (qui font des pertes), en pénalisant les bons (qui font des bénéfices) ? C'était la doctrine de Madelin.
On en a trop fait en Europe pour le Volcan, dit on. Un F16 a vu ses moteurs vitrifiés. Mais pour l'industrie du transport, perdre quelques centaines de passagers, c'était sans doute acceptable.
Mais on a vu une autre victime de l'éruption : la bureaucratie européenne, incapable même d'organiser une réunion (sans doute par manque d'avion), et A. Merkel, pas fichue de faire quelques centaines de kilomètres pour aller aux funérailles du chef de l'état polonais.
Désormais, les événements font comprendre l'inanité de l'organisation économique mondiale. La Mondialisation, soit disant "un fait irréversible" est une idiotie de crétins sans cervelle.
Une éruption volcanique, pas très importante, mais en relief toutes ses contradictions.
C'était pourtant un événement tout à fait prévisible, bien que rare.
Une petite scéne de la vie quotidienne aujourd'hui. Un magasinier essayait de trouver une pièce de Nissan.
J'ai bien rigolé.