La Clio Turque...
12 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Si la Clio est déjà construite conjointement dans les deux pays, là, on essaie de calmer le jeu en promettant une hypothétique voiture électrique à Flins, et en arguant des différences de coût.
Pourtant une voiture sortant de l'usine coûte fort peu, en tout cas, le prix de revient n'a rien à voir avec le prix que vous payerez, les coûts de productions sont peu élastiques, ni à la hausse, ni à la baisse et les salaires constituent un montant ridicule de ce prix de revient.
Alors ? Si les constructeurs arguent d'un surcoût en produisant dans les pays développés, ce surcoût est largement fantasmatique.
En effet, il ne tient pas compte d'une palette de coûts de substitutions : le transport, la fiabilité, l'environnement étatique, les mentalités (l'importance du vol).
Bien sûr, le gaspillage que constitue la distribution de dividendes n'est jamais pris en ligne de compte.
Pourtant, il s'agit, bel et bien, pour l'entreprise, d'une saignée, vu l'importance de cette dépense.
A une époque, les distributions de bénéfices étaient nettement moins élevés et la décision se faisait en fonction des fonds disponibles. Aujourd'hui, on s'endette pour distribuer.
Bien sûr, des surcoûts sont aussi externalisés : indemnisation du chômage, primes à la casse, etc...
La politique de Renault (et de biens d'autres), c'est donc de cracher dans la soupe, tant et plus, sans tenir compte des conséquences. Et plus tard, on s'en étonnera.
Pour répondre à une question d'internaute, le collapsus a lieu quand la classe dirigeante (les 20 % du haut de l'échelle sociale) elle même est touchée .
En 1789, elle est touchée de plein fouet par la possibilité de banqueroute, et en 1916, elle est brisée par l'hyperinflation.
La révolution de 1905 s'était brisée sur la fidélité de la bureaucratie qui n'avait pas à se plaindre du régime.
Aujourd'hui, notamment en France, on se décarcasse pour y arriver : gel des salaires, réduction du nombre des fonctionnaires, énième "réforme", pardon, régression des retraites.
Le point le plus important est la réduction du nombre de fonctionnaires. Comme la fonction publique est très féminisée, c'est un pôle de stabilité qui s'efface aussi. Les femmes sont un pouvoir modérateur de toutes les époques.
Il y a 20 ans, Rocard augmentait les rémunérations des fonctionnaires. Objectivement, il donnait 20 ans de plus au système.
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