La construction.
18 Mars 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
Je fais cette article en réponse à un internaute. Il demandait si la construction "à l'ancienne" n'était pas supérieure à ce qui s'est fait depuis 1945.
En réalité, la réponse n'est pas simple. Ce qui a été construit soigneusement et avec soin dans toutes les périodes peut être considéré comme bon ou amendable, ce qui a été construit à la va-vite et avec souci du moins coûtant peut être considéré comme la plaie de toute les époques.
Le principal problème avec l'après 1945 a été la militarisation de la formation professionnelle avec l'AFPA, et la réduction de bien des savoirs, à un savoir unique, le béton et le parpaing, en oubliant les savoir-faire régionaux, souvent adaptés à leur environnement.
On ne doit pas bâtir de manière identique dans le midi-con (avé l'assent), et chez les cht'i. Parce que les besoins ne sont pas identiques.
Mais, dans l'après guerre, la question énergétique ne se posait pas, les stocks de charbon étaient pléthoriques, on allait accéder à l'énergie bon marché et illimitée, et on vient de s'apercevoir que c'était faux.
Bâtir durable coûte cher. Les murs de pierre épais, si le traitement de la remontée des eaux est bien fait, sont naturellement économes. j'ai vu une maison avec une inertie thermique totale à 17°, été comme hiver, elle avait sans doute 5 siècles.
Mais tout ce qui a été décidé après 1945 n'était pas forcément idiot. Il y avait encore le souvenir de tous ces taudis humides, encore nombreux en région parisienne et toujours hors de prix.
J'ai toujours dit que, pour faire construire, il fallait être aisé, sinon riche. la démocratisation de l'accession à la propriété est un leurre. Ce qu'on construit bon marché n'est pas destiné à perdurer.
Le "cheap" est souvent simple à repérer, c'est le plain-pied, où la qualité est aussi rare que l'honnêteté chez un promoteur immobilier.
Dès qu'il y a ne serait-ce qu'un étage, les normes de construction sont déjà plus exigeantes, et les fondations doivent être faites absolument.
En effet, il est très simple sur une maison à un seul niveau de décaper la terre jusqu'au dur, de mettre une rangée de moëllon, couler une dalle, et de monter la
maison... ça tiendra bien 15 ans (le temps que la garantie décennale expire), dans le pire des cas, une génération dans le meilleure. Après, ça ne vaudra plus que le prix du terrain, moins la
démolition.
Toute le monde se souvient aussi de la Faute sur mer. Plus de 50 morts, parce que les gens ne pouvaient pas monter à l'étage (il n'y en avait pas...).
Certains maires interdisent les yourtes, ils feraient mieux d'interdire le plain-pied (salauds de pauvres).
Le dernier avantage d'un mur de pierre épais, est qu'il n'y a pas besoin souvent d'isoler. Le surcoût du mur, est compensé par l'absence d'isolation...
Enfin, dernière chose, l'entretien. Une maison, quelque soit l'âge, ne perdure que si on l'entretien. La Haute Loire, par exemple, était pleine de petites villes, de village, de hameaux dont il ne reste rien. La population partie, la nature a eu vite fait de croquer le bâti à belles dents.
En outre,il faut signaler que les notions de confort sont très variables selon les époques. Que diront nos descendant, quand ils verront piscines, garages, et autres colifichets ?
Les proprios feraient mieux de s'occuper à transformer leur maison en BBC...
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2320 Politique
- 1954 Energie
- 1873 Actualités
- 1472 Economie
- 605 Chronique de l'effondrement
- 447 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 60 economie
- 37 Faits divers