La convocation des Etats Généraux...
Quand Papandréou convoque les états généraux, on peut être sûr de deux choses :
- il n'y avait plus d'autre choix, pour tout un tas de raisons,
- comme les états généraux, cela tapera à côté de la plaque, et de manière plus large que prévue.
Les faussaires de Bruxelles n'ont jamais voulu voir deux faits :
- la Grèce ne devait pas rentrer dans l'UE,
- la Grèce ne devait pas rentrer dans l'euro.
En fait, l'UE devait rester à 6. En Dehors, elle n'était pas viable. Et maintenant, elle n'est même plus viable dans l'espace à 6.
De toute façon, il est clair que "les marchés", ne tiendront pas trois mois, et vu l'état d'hystérie des hommes politiques européens, ils sont aussi au bord de la crise de nerfs.
Papandréou n'est pas du tout en état de suicide politique, il joue même assez habilement. Il est certainement au courant que le pays est en train d'échapper à tout contrôle, que député après député et 4 plans d'austérités après, sa majorité s'effrite voix après voix, que l'austérité tue le pays, et que l'opposition, qui n'a rien à proposer n'est même pas logique.
Elle ne soutient pas le gouvernement, alors que sa politique serait la même, mais désire simplement les places, pour appliquer le plan d'austérité...
Simplement, ceux qui mise sur une énième alternance Nouvelle Démocratie/ Pasok se trompent aussi. On a
bien vu le cas argentin.
Les élections ne réglaient pas la crise, mais l'alimentaient, jusqu'à ce que Kirchner sorte de la politique d'austérité, et présente la note aux 20 % les plus fortunés, car s'il y a un pays qui
applique bien la loi de Paretto, c'est l'Argentine.
Comme je l'ai dit, le mythique épargnant n'est pas un petit épargnant, c'est un membre de la classe dirigeante, qui est loin d'être petit, et qui est même de plus en plus gros quand on monte dans la hiérarchie.
Pour le reste, on dit que la crise systémique est alimentée par la Grèce. C'est faux. Ce sont les conditions et les structures crées au cours des décennies qui rendent la crise systémique ingérable, et comme son nom l'indique, c'est la crise du système.
S'il y a fuite des capitaux en Grèce, c'est que la libre circulation des capitaux était le Nec plus ultra de la pensée libérale et de la pensée européiste.
Total, les crises des années 1970, qui étaient gérables dans le cadre national, ne sont plus gérables du tout, au vu de la structure établie, et le gouvernement
grec a le choix entre détruire et sortir de la structure, et la révolution.
Grâce au système, les classes dirigeantes ont pu sortir 600 milliards d'euros et les planquer en Suisse.
Le seul problème désormais aussi, c'est que même les monnaies de réserve, Dollars, Francs Suisses et Euros, ne sont plus à l'abri dans ces coffres helvètes.
En effet, désormais, ils n'ont plus qu'un défaut, ils sont trop nombreux. Ils ne représentent que des assignats.
Le reste de l'Europe, trouve l'appel au peuple indécent. On voit clairement donc, qu'ils ne voient pas dans ces moutons, leurs patrons, mais des serfs corvéables à
merci et à souhait.
Mais, toujours pour revenir au cas argentin, de plus en plus proche de la Grèce, quand il n'y a plus rien à tondre, il faut passer à autre chose.
Que l'on cesse de dire que la banqueroute est impossible. Elle est la règle pour les états, il suffit d'attendre.
Elle revêt simplement plusieurs formes, déclarée et franche, elle peut être hypocrite et revêtir la forme d'une hyperinflation, ou voir toute une gamme de possibilité, allant du cours forcé de la monnaie, une alliance d'hyperinflation et de faillite déclarée...
Les allemands, malgré tout ce qu'on dit ne sont pas plus vertueux que les autres, en 1923, ils se tapent ET l'hyperinflation ET la faillite de 87.5 %, chose qu'ils rééditent en 1947.
Simplement, les teutons ont une conception de la monnaie, qui tient à l'histoire, non pas celle de la montée du nazisme, dont on nous rabat sans cesse les oreilles
(en 1928, Hitler fait 2,8 % des voix).
La vérité profonde, c'est que l'Allemagne possédait des mines d'argent
importantes (en activité jusqu'aux années 1990), très fortement productrices jusqu'au 18° siécle, un peu moins par la suite, et qui a donné son nom à la monnaie : le mark, venant du marc
d'argent, unité de poids.
Si la monnaie est liée au crédit, elle doit vérifier une loi d'airain : quand le crédit est accordé à tort et à travers, il doit y avoir banqueroute, il n'est pas normal que le créancier n'encourt aucun risque...
Quand à dire que c'est compliqué de créer une nouvelle monnaie, qu'il faut des mois et des mois, comme le dit Madelin, c'est une marque d'idiotie congénitale.
En Tchécoslovaquie, il a fallu une semaine. En Russie et en Argentine, pas longtemps non plus. Les rotatives fonctionnent très rapidement, et une monnaie prévue pour deux ou trois ans n'a pas à
être très compliquée, après, on peut créer d'autres billets définitifs ceux-là, plus techniques...
Il ne reste qu'à choisir, soit vivre dans une démocratie, soit dans une dictature financière, sous prétexte de force de la monnaie.
Il reste aussi, que toutes les crises financières ont la même origine : le refus des politiques d'imposer les plus riches.