La crise de la distribution...
29 Juin 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
...est désormais bien apparente.
Les hommes politiques sont marrants. Ils n'arrêtent pas de taper sur le populo, et s'étonnent qu'ils s'arrêtent de consommer.
J'avais clairement dis mon sentiment. Il n'y aura pas de "W", mais un "double L". Pour qu'il y ait W, il faut restauration de l'état antérieur, et cet état antérieur n'a été restauré nulle part, ni dans les pays de l'OCDE, ni chez les émergents.
La production industrielle a plongé, puis légèrement remonté, mais sans atteindre son niveau précédent. De l'indice 110, on est passé à 80, pour être aujourd'hui à 100.
De plus, malgré ce délabrement, le prix de l'énergie est aussi très haut, malgré la crise. Il faut en tirer la conclusion logique : il n'y a plus assez de pétrole.
C'est dans ce contexte que le trou d'air se produit.
S'en sortent "bien", les états producteurs d'énergie, comme le Brésil et la Russie. Mais la plupart des pays européens, doivent se contenter, dans le meilleur des cas, d'une honnête stagnation.
Bien entendu, le massacre de la demande, comme fait en Grêce, aggrave la situation. Là aussi, consommer sans revenus, c'est dur.
Comme je l'ai déjà dis, 1916 précède 1917. L'année 1916 voit la production baisser de moitié, et les transports collapser.
Le topo était le même en 1785-1788. La production industrielle collapse. Le mythe d'un pays essentiellement agricole ne tient pas. dès la pandémie de peste noire, il est évident que la base économique est l'industrie, pour la majorité de la population, l'agriculture est une activité secondaire.
Wall-mart, carrouf, et la grande distribution en générale, ont largement contribué à détruire le tissu industriel, par l'esclavagisation des producteurs, par la remise en cause des normes sociales, et là, ils viennent de s'apercevoir ce qu'ils sont réellement ; de simples entrepôts sans valeur réelle, décorés comme des arbres de noël.
Sans doute, la fièvre monte dans la population, mais pas encore assez. Sans doute, parce que la crise n'a pas atteint, sauf peut-être en Grêce, le point de baisse qui enclenche la révolution.
"Entente Nationale", pour l'austérité prêche Lagarde, qui, après avoir fait profiter la France de ses insanités et lagarderies, dépassant dans la réalité, les lagafferies de la fiction, en fera bénéficier le monde, austérité qui ne signifie rien de moins que la mort par inanition...
En même temps, la stupidité des gouvernants devient tellement éclatante qu'elle en est écoeurante.
Pour la Grêce, certains parlent de coup d'état. En réalité, il n'y a que l'incertitude du temps, mais pas du terme. La classe politique va être renversée, pour une vraie alternance.
Comme aux temps anciens, une alternance trop longtemps repoussée risque d'être fort sanglante...
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