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La crise se continue...

10 Novembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

On arrive au stade trois de l'effondrement décrit par Orlov, l'effondrement politique. C'est visible en Grèce, en italie, ce le sera en Espagne bientôt, et sans doute en France en 2012.
On éjecte le tenant du pouvoir, mais on voit qu'il n'y a pas grand monde pour le remplacer.

 

Parce que simplement, ils n'ont pas de politique de remplacement. La vacuité du pouvoir a été de 4 ans en Argentine de 1998 à 2002, parce que les candidats pressentis claquaient les uns après les autres, à cause de leur absence de solutions

 

Qui remplace le premier ministre grec ? La question a agité le microcosme pendant quelques temps. Défaut de candidats, défaut de programmes, mentalités de Badoglio, qui ne peuvent rien empêcher.

En attendant on met une "personne compétente", ancien de goldman sachs ou directeur de banque centrale...

Histoire sans doute, de virer le faux nez que constituait la classe politique classique, et qui se plantera tout aussi lamentablement que ses prédécesseurs.

 

On vire aussi le premier ministre italien, que les urnes et les scandales n'arrivaient pas à virer. Il n'avait pas la confiance des marchés.
Mais, si répugnant soit le personnage, digne de l'empire romain, sa démission ne donnera pas plus de quelques heures ou quelques jours de détente, ou même pas du tout.

 

Les marchés, pour la Grèce, l'Italie, l'Espagne, ont déjà acté la faillite. La situation n'est plus redressable.

Elle n'est déjà plus redressable pour la France. Notre premier ministre Droopy à face de carême nous concoctera un énième plan de rigueur, qui nous enfoncera dans la récession, et, ce qui sera de la plus haute jouissance, enfoncera aussi l'Allemagne dans une dépression pire encore, renforcée par les austérités imposées aux grecques, italiens, espagnols, etc...

 

"Chaque stade implique la perte de la foi, ou de la confiance, dans certains composants clefs du statu quo ".
On est désormais en plein dans cet affirmation. Désormais, tout peut arriver, et le système n'a plus comme résistance que la résistance du membre le moins solide.
Car, quand un sortira de l'euro, tous les pays suivront. Sauf peut être Allemagne et Pays-Bas, dont les PB ne sont qu'une annexe économique allemande.

 

Le problème de l'euro, ne sont pas les problèmes périphériques. Le problème de l'euro, c'est que ses deux têtes, françaises et allemandes, tirent à hue et à dia, parce que les deux pays n'ont pas les mêmes conceptions, et qu'en attendant, on ne fait rien et on s'aligne sur une conception allemande irréaliste.
L'approche française est beaucoup plus pragmatique. Elle est le résultat d'une pratique millénaire, alors que l'Allemagne n'est qu'un pays récent, dont le ciment n'est même pas sec.

 

Quand au "gouvernement économique" prévu, il faudrait que les différents pays soient d'accord sur quelque chose, ils ne sont d'accord sur rien, car ils ne subissent pas les mêmes lobbys. Un gouvernement économique, ça voudrait dire aussi changer toutes les structures de pouvoirs de tous les "états profonds" européens. Or, si cela veulent bien de la gaminerie européenne, ils ne veulent rien changer de leur emprise locale. Il faut donc que le pouvoir reste aux pays.

 

En quoi un sommet pourrait sauver ce qui ne l'est pas ? Parce qu'en matière de sommets, ça n'a pas manqué.

Les sommets constatent simplement l'impuissance des participants à résoudre la situation dans la limite des cadres actuels. Donc il faut changer les cadres. Et non communiquer pour "rassurer les marchés", qui n'y croient pas une seule seconde.

 

Il y eut la crise Argentine, il y eut la crise russe. Là, pas de vacance, la solution fut trouvée de suite, en rupture avec une doxa trop récente pour être véritablement implantée.

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H
<br /> Non romano, tout ca c'est la faute des rouquins qui puent des bras, ou alors des chauves... non attends je pense que ce sont les nains les fautifs...<br /> c'est ca pendons les nains... ils polluent nos jardins!<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Tous les pays européens subissent le lobby de la repentance shoahtique<br /> <br /> <br />
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L
<br /> cela me fait penser à un ami qui tenait un hôtel qui n'était plus rentable. je lui disait de changer de négoce et il me répondait "t'es marrant toi, mais je ne sais pas faire autre chose".<br /> Je crois que les financiers se retrouvent dans la même situation. Ils suivent le même bisness même si tous à changé<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Lisez bien l'info de BA ci dessus. Il s'agit de prêts à 1 ans, donc un des moins risqués, il est en effet rare de voir la situation d'un état changer du tout au tout en moins de 1 an.<br /> <br /> Pourtant le taux est prohibitif, indiquant par là même les incertitudes quant au remboursement de la créance (rappelez vous, à partir de 7%, le préteur pense que la créance ne sera pas<br /> recouvrée).<br /> <br /> Malgré cela, l'emprunt est couvert largement, ce qui veut dire que malgré le risque, les milliards affluent. Pourquoi?<br /> <br /> Parce que justement les taux d'intérêt proposés, sur des marchés ou atteindre le 5% réel est un exploit, allèchent les boites en quasi faillite qui ont besoin de se refaire rapidement. Ces mêmes<br /> boites, nullement échaudés par l'histoire de la dette grecque, pensent clairement que dans le cas de l'Italie ils seront couverts, soit parce qu'ils pensent que les fondamentaux sont sains, soit<br /> parce qu'ils spéculent sur le fait que l'Italie n'est pas la Grèce et ne pourra être abandonnée.<br /> <br /> C'est très intéressant car ces gens là font l'impasse sur la capacité réelle de l'Europe à sauver le système. Pourtant ils viennent juste d'avoir la démonstration des déficiences du dit<br /> système.<br /> <br /> Ce qui veut dire qu'ils agissent dans un intérêt de très court terme, à savoir faire n'importe quoi qui puisse améliorer leurs bilans, comme investir dans du hautement spéculatif. C'est ce qu'avait<br /> fait MF Global avec les résultats qu'on sait.<br /> <br /> C'est pourquoi des fonds trouvent encore à s'investir sur ces appels. Cela rassure "les marchés" qui voient encore de la liquidité s'investir dans les trappes à dette, mais les marchés oublient que<br /> cela se fait dans une situation générale déprimée ou plus personne n'offre du 7%.<br /> <br /> Ils oublient comme toujours que le taux d'intérêt n'est pas une rente mais la rémunération d'un risque et que plus il est élevé, plus le risque est grand.<br /> <br /> Vous me direz, quand vous êtes condamnés à mort en sursis d'exécution, quelques jours de plus, ça ne se refuse pas.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Jeudi 10 novembre 2011 :<br /> <br /> Italie : bond des taux à un niveau record lors d’une émission à un an.<br /> <br /> Les taux d’intérêt à un an payés par le Trésor italien ont atteint jeudi le niveau record de 6,087 % lors d’une émission obligataire test, alors que l’Italie est menacée à son tour d’être emportée<br /> par la crise de la dette, a annoncé la Banque d’Italie.<br /> <br /> Ils ont donc presque doublé par rapport à la dernière opération similaire datant du 11 octobre, où ils s’étaient inscrits à 3,57 %.<br /> <br /> Ce niveau de taux est insoutenable sur la durée, étant donné la taille colossale de la dette italienne (1.900 milliards d’euros, environ 120 % du PIB).<br /> <br /> Le Trésor a en revanche atteint son objectif en réussissant à lever 5 milliards d’euros lors de cette émission, qui était le premier test sur les marchés pour le pays après l’annonce mardi soir du<br /> départ prochain du chef du gouvernement Silvio Berlusconi.<br /> <br /> La demande a été très soutenue, atteignant 9,95 milliards d’euros.<br /> <br /> Les craintes de voir l’Italie emportée à son tour par la crise de la dette avaient propulsé mercredi les taux à dix ans, qui servent de référence, largement au-dessus de la barre des 7 %.<br /> <br /> http://www.romandie.com/news/n/_Italie_bond_des_taux_a_un_niveau_record_lors_d_une_emission_test101120111111.asp<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Sur l'Allemagne :<br /> <br /> http://fr.myeurop.info/dossier/le-miracle-allemand-a-quel-prix<br /> <br /> http://fr.myeurop.info/2011/10/04/chomage-la-face-cachee-du-miracle-economique-allemand-3478<br /> <br /> <br />
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S
<br /> @l’Allemand<br /> Le naturel condescendant allemand revient au galop ; pour les couleuvres c’est peut-être vrai mais le sieur Sarközy flanqué de son Droopy fait avaler des anacondas à l’immense majorité du peuple de<br /> France ; et ça passe comme une lettre à la poste.<br /> <br /> <br />
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I
<br /> Je me disais ce matin que, quoi qu'on pense des marchés, ils montrent que l'Euro n'est pas viable. Des pays différents, des histoires différentes, etc.<br /> <br /> A-t-on là la claque ultime contre une technocratie (et certains fantasmes politiques aussi) mettant la construction abstraite d'une monnaie face aux réalités d'une société plus "complexe" que<br /> prévue ?<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Patrick,<br /> <br /> L' Allemagne a des années d´avance dans la rigueur. Schröder a fait avalé des couleuvres aux allemands , inimaginable en France.<br /> <br /> De plus, les allemands sont tétus , quand ils suivent une stratßégie, ils s´y collent.<br /> <br /> <br />
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