La déroute...
La crise financière européenne est finie, nous dit on ? Elle est finie jusqu'à lundi.
A l'image des forces militaires salvadoriennes, qui reprenaient 90 % du terrain du lundi au vendredi, et reperdait la totalité du terrain pendant le WE, les soldats et gradés étant partis dans leurs familles.
Non, le noeud de la crise est aux USA, où désormais, il
n'y a ni pouvoir, ni vouloir.
C'est la débandade et la déroute. D'abord à Oakland, l'emploi des forces de l'ordre contre la foule a donné le résultat attendu, les autorités politiques se déculottent.
Un marine a été griévement blessé, le maire s'est rallié au mouvement, et nous donne une excuse à la Don Camillo (dans le voyage en Russie, les portaits officiels avaient été enlevés "pour les épousseter"), là, le parc a été évacué "pour le nettoyer", et on le remet aussi sec aux occupants une fois épousseté.
Visiblement, avec un avocat hargneux, la ville vient de perdre au minimum 25 Millions USD au plan civil. Et loin de venir en aide, la police a tiré des gaz lacrymogénes sur les personnes qui tentaient d'aider Scott Olsen.
Vouloir réprimer alors que grâce aux téléphones portables pratiquement tout le monde a une caméra, c'est
fantasmagorique. Exit donc aussi, l'effet de l'assermentation, qui permettait à peu près tout.
On en est donc à la phase romaine. Une gigantesque force de répression, mais inutile, plus, nuisible à cause de son coût, face à des adversaires qui ne jouent plus
le jeu qu'ils attendent.
A l'image de ce que disait Mao, le bulldozer fonce dans un mur de moustiques, qui se reconstitue derrière lui.
Mieux, la presse mainstreet est désormais obligée de parler de l'affaire. Les blogs et la guerre civile numérique ont écrasés en rase campagne l'outil de propagande.
Les forces de l'ordre ne deviennent plus sûres. En effet, il y avait celle qui refusaient de taper sur les manifestants, maintenant, il ne manque plus que la
révocation d'un agent de police trop zélé pour dire aux derniers bourrins qu'à titre personnel, il vaut mieux ne plus taper...
Les opérations extérieures aussi tournent à la débandade, l'administration américaine désormais envisage le retrait ; "But the Obama administration doesn’t know how ".
Ron Paul sera demain au pouvoir, ou du moins, son programme sera au pouvoir.
Il sera devenu incontournable. Avec les USA, 60 % de la masse monétaire mondiale va s'évaporer.
Dans le rôle "d'American Gorbatchev", Gorbatchev tient son propre rôle. Il a eu droit à des "standings ovations" répétées, et ce qui est plus important, plus par le
destin qu'on lui prête que parce qu'il dit réellement, qui a peu changé depuis 2005-2006.
Mais le besoin est là. Pour répondre à certains internautes, il ne faut jamais oublier le déroulement des révolutions : d'abord l'effondrement économique, ensuite la révolution politique.
Les hommes politiques européens n'ont fait que gagner un peu de temps.
Jamais une révolution politique n'a emporté un régime, il s'est d'abord effondré de l'intérieur, en gardant parfois des façades brillantes.
Hier, je parlais à un retraité 100 % Sarkozy. Quand je lui ai dit que l'année prochaine sa pension passerait de 2500 euros à 1200, il n'a su quoi dire.
A l'aulne de celui-ci, ça va barder quand l'immobilier se sera écroulé, que les assurance-vies se changeront en PQ et que tout le monde qui se trouvait "classe moyenne" va se retrouver en face de sa prolitude, et quel leur égo hypertrophié aura retrouvé des dimensions normales...
La machine infernale se met en marche de toutes parts. Aux USA, le gouvernement Bush, toujours attentif aux demandes des banquiers a interdit la banqueroute des emprunts étudiants (à partir de 1980, c'était simple, les étudiants empruntaient pour faire leurs études et faisaient faillite après).
On achète donc, cher, des bouts de papiers accordés à des illettrés incapables de faire une étude de texte niveau 4°.
Les études inutiles sont aussi devenus la norme, et si certains s'en
sortent encore, c'est parce qu'avec leur diplôme universitaire ils deviennent plombiers et arrivent mieux à gérer leurs affaires "Les travailleurs de la construction, les policiers, les plombiers, les vendeurs et les secrétaires, notamment, gagnent nettement plus d'argent quand ils sont diplômés.
Pourquoi ? Parce que l'éducation permet aux gens d'accomplir des tâches plus complexes, d'obtenir des emplois auprès de sociétés qui paient mieux ou de créer leur propre entreprise.
"...
On retombe donc, sur ce que disait Dimitri Orlov. Les emplois occupationnels disparaissent, pour laisser les emplois réels, productifs.