La leçon du cas tunisien...
18 Janvier 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Le foirage de la Tunisie illustre bien comment la fin de la mondialisation arrivera.
C'était mieux là-bas qu'ici, là-bas, pas de communistes, pas de syndicats, et quand il y en avait, aux ordres, et des gouvernants très compréhensifs pour ce qui concerne les "nécessités économiques" (lire : les intérêts de la bourgeoisie).
Et puis, patatra, ce si gentil Porfirio Diaz, et ses gentils cientificos (ceux qui savaient, contre tous les autres ignorants) ont réussis à se démerder pour créer une révolution.
Bien entendu, certains aimeraient que tout continue ou recommence comme avant, sans les butors les plus visibles et indésirables.
Manque de pot, tous les leviers de commandes de la société viennent de lâcher en même temps, et l'étouffoir, notamment social n'est plus de mise.
Car, dans ce qui précède une révolution, l'appareil de répression sert surtout à mater les plus mécontents, les pauvres et les exclus, ceux-là, en auront le plus bavé, le reste, s'il était certainement en proie au mécontentement, pouvaient vivre.
L'étouffoir social est donc levé, et toute mesure de répression sociale, passerait pour un retour au benalisme.
En outre, pris entre l'inflation des prix des produits de consommation courante et la stagnation des salaires, les tunisiens seront sans aucun doute, plus combatifs qu'ils n'étaient, à l'image de la décennie 1790, qui vit un déblocage des salaires important, en opposition totale avec le quasi siécle de stagnation précédent.
Autre problème, que va t'il se passer si quand le cas d'école tunisien arrivera en Chine ?
Toujours est il, que la politique avec un grand P vient de faire un retour fracassant. C'est visible dans le monde arabe, en Algérie, Bouteflika subventionne les produits à tout va, et Moubarak n'a plus aucune envie de "rééquilibrer" les finances, en sabrant aussi les subventions.
Reste que l'onde de choc est mondiale. Pour ceux qui ne croyaient plus à la possibilité des révolutions, c'est un rappel à l'ordre.
Le régime accumulait les succès économiques (enfin, c'est ce qu'ils disaient), et disposait d'un outil répressif de premier ordre.
Seulement, un outil de répression ne fait que gagner du temps, et fait s'accumuler les rancunes, les rancoeurs, et les comptes à régler.
Sans doute, la majorité des tunisiens n'avaient ils pas maille à partir avec le régime, mais la majorité des tunisiens devait payer le backchich, comme dans toutes les dictatures.
Ici, encore, nous sommes sous le régime de la propaganda-staffel. La bourse, horizon indépassable, vient d'atteindre les 4000 pions.
Seulement, si quelques personnes s'intéressent à ce fait, la plupart s'en tamponnent complètement...
Jusqu'ici, ça va...
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