La noix était trop dure...
3 Juin 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Souvent, certains conflits ne se résolvent que parce que "l'arrière ne tient plus". 1914-1918 avait vu certains régimes se déliter de l'intérieur, soit en cas de défaite, soit en cas de victoire. L'Autriche Hongrie de 1918, "victorieuse" après Brest-Litovsk, avait récupéré 1 700 000 prisonniers, qu'elle pensait renvoyer au casse-pipe, mais qu'elle renvoya chez eux, tant ils étaient "gangrenés", par le communisme.
Plus proche de nous, la guerre d'Espagne vit l'écroulement du bloc républicain, au fur et à mesure que les communistes éliminaient d'autres formes et courants, et
que le noyautage devenait plus visible.
Le même problème est en train de se produire en Syrie, où,
d'après l'Otan, désormais 70 % de la population est derrière Assad, 20 % neutre,
et 10 %, anti.
La "radicalisation" comme pendant la guerre d'Espagne, éloigne les masses d'un camp. "Les sunnites n'aiment pas Assad, mais la grande majorité de cette communauté se retire de la révolte" et "Les gens en ont marre de la guerre et détestent les djihadistes bien plus qu’Assad", "Assad est en passe de gagner la guerre parce que les gens coopèrent avec lui contre les rebelles".
Il est clair, qu'à toutes les époques, les "missionnaires bottés", n'ont jamais eu le succès escompté. Voir, ils ont toujours suscité, haines, rancoeurs, et vengeance.
Les principes de 1789, véhiculés par les armées révolutionnaires, ont surtout consolidé les régimes qu'elles affrontaient, jusqu'à la révolution de 1848, le temps qu'une génération passe.
Par contre, l'extérieur proche, est victime de l'onde de choc, de la situation syrienne. Un millier de mort en un mois en Irak, dans des attentats, des combats au
Liban entre le Hezbollah et al Nosra, et un mouvement puissant et hétéroclite en Turquie, contre un pouvoir qui a abandonné toute subtilité, qui faisait sa
puissance, son aura, sa légitimité, fondre comme neige au soleil, par une attitude contestée vis-à-vis de la crise syrienne.
Comme d'habitude, des événements "détonateurs", servent de prétexte, comme la construction d'un centre commercial à Istanbul.
Contrairement à ce que disent certains, il n'y a pas de similitudes entre le Hezbollah et al Nosra. Le hezbollah, même s'il se prétend "parti de Dieu", fait aussi de la politique de manière très subtile, en tout cas, de manière beaucoup plus subtile qu'Israël, la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar, la France ou les USA, et leurs stipendiés.
Il se fixe des objectifs, et n'hésite pas à s'allier à des chrétiens, au Liban, à des régimes laïcs, comme la Syrie, et a fait sien le principe de la diversité extrème du moyen orient, sachant qu'il y avait toujours des avantages à l'utiliser.
La guerre "civile", en Syrie, devient de plus en plus une guerre étrangère, menée par des mercenaires, contre un régime qui a su se mué en défenseur de la nation.
Pour ses adversaire, c'est un grand résultat, qui a su redonner du souffle à un régime qui était contesté et usé, mais qui bénéficiait encore d'un certain soutien, certainement par défaut, de la plupart des minorités, mais aussi, de certaines tribus sunnites, et de la bourgeoisie sunnite.
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