La pensée profonde du jour 12 novembre 2012
"Quand le gros commence à crever d'embonpoint, le maigre est déjà mort".
P. Reymond 12 novembre 2012
On nous sortait au moment de "l'expérience socialiste", la vieille antienne, "quand le gros maigrit, le maigre est déjà mort", soi-disant proverbe chinois.
Aujourd'hui, le gros est loin de maigrir, mais le maigre, lui, n'en profite guère, pas du tout, et est en triste état.
Même Jorion doit le concéder, ils sont trop cons. Ils ont finis par revenir au déjà vu absolu, 1935, synonyme aussi du néant absolu, et du vide absolu.
Lui même traite les importants de crétins. (j'aurais du déposer un copyright).
Ils ne savent plus qu'obéir aux puissants, en continuant à leur attribuer gâteries, papouilles et autres.
C'est bien connu, il n'y a aucun souci autre que le lendemain chez les riches, car c'est bien connu que l'empire est immortel.
Il y aura toujours quelqu'un pour protéger leur ghetto. Enfin, ils le croient. Lénine croyait aussi que les cosaques tiendraient.
Aujourd'hui, en France, les femmes de cosaques se mettent à poil, pour obtenir d'être payé, en Grèce, ils défilent en uniforme, et partout l'extrême droite
monte.
Jorion, abordant dans la doxa, critique ceux qui finissent par voter extrême.
En réalité, où est le choix ?
Le seul choix aberrant, c'est de continuer à voter pour les partis en charge du pouvoir.
On vote contre, ou on s'abstient.
Quand plus de 90 % des noirs votent Obama, la majorité d'entre eux ne votent pas du tout.
Ils ne votent pas pour le "noir de la maison". Eux se considérent comme "noir de plantation".
Voir des patrons jamais satisfaits redemander encore, et encore des réductions de salaires ?
Les dirigeants allemands préparent un plan pour la France. La dernière fois, c'était pour 1939-1940. On ne change pas les réflexes, décidément.
Mais les dirigeants allemands ont ils vu ce qui arrive au Japon ? Lui aussi était hyperexportateur, hypercompétitif, il s'effondre visiblement.
Quand la France s'effondrera, l'Allemagne suivra IMMEDIATEMENT. Et l'effondrement est en cours. Le volume des prêts immobiliers a baissé de 30 %,
et la chronique agora prévoit une baisse de prix de 63 %.
Moi, je prévois toujours une fourchette de 80 à 90 % des prix, pour une bonne raison. La dégringolade, après chaque bulle, va beaucoup plus loin que ce que l'on croit, et il n'y aura plus de
banque pour prêter pour l'immobilier. Et notamment la phase "désespoir, crève le plancher.
On retombera sur le tryptique des siècles précédents, épargne préalable, prêts amicaux, et prêts vendeurs.
Le "coup de pouce", donné par les générations précédentes pendant la bulle, se retrouvera acteur principal, c'est à dire que le marché va perdre une bonne partie de ses acteurs, simplement incapable, faute de revenus ou psychologiquement (très nombreux), d'entasser une épargne, et de ne pas recourir au crédit bancaire.
L'Allemagne, en perdant son principal
client, va perdre beaucoup de sa superbe, et tous les remédes proposés sont idiots.
Ils consistent à réduire encore les salaires et privatiser la protection sociale. En effet, ce qui fait la "spécificité française", ce ne sont pas les montants de prélévements obligatoires, c'est
le fait qu'ils sont obligatoires.
Ailleurs, réputés "libres", ils ne sont pas comptabilisés dans les prélévements (bééh), mais dans la consommation (trop bien).
En réalité, un ménage étasunien a beaucoup plus de dépenses contraintes qu'en France, si on décompte :
- sa mutuelle (soi disant "libre"),
- son épargne retraite, "libre" aussi,
- l'épargne pour les études de ses enfants,
- les coûts "libres", des études des dits enfants, qui font que les prestataires s'alignent sur les plus médiocres, pour ne pas "rebuter", les payeurs (diable, à 1000 $ par mois, si le quidam va voir ailleurs, autant lui donner son torche-cul diplôme)...
Globalement, si on compte les mêmes choses, les vrais "prélévements obligatoires", aux USA, dépassent très largement les PO français.
Car, la "social security", ne désigne pas les mêmes choses.
Aux USA c'est la retraite de base, et elle seule.
Les fonds de pensions n'y sont pas.
Les 17 % de frais de santé dans le pib sont donc à rajouter (sauf medicare et medicaid), et là, ça n'a plus la même gueule.
Sans compter, bien sûr, le poids lourd que constitue le déficit budgétaire, atteignant ici 10 %, d'autant que medicare et medicait étant financés à crédit, ils ne
se retrouvent finalement, nulle part.Tout en étant financé par l'état.
Tous les pays, finalement, si l'on compte les même choses, ont une structure comparable, et c'est simplement un message de choix politique qui est adressé.
Le FMI, guère avare de stupidité, prêche d'une main, ce qu'il redoute de l'autre : "FMI : il y a "un risque que l'austérité devienne intenable"
Fatalement, un jour où l'autre, la pile de dominos va s'effondrer.