La plus grande famine de tous les temps...
Un document paru sur ARTE. Il concerne l'achat de terres du tiers monde par les riches de ceux-ci. Dans la plus grande famine de tous les temps, celle de 2008, organisée sous le consensus de Washington, les pays riches mais dépendants du marché se sont retrouvés dans une situation inédite.
En effet, malgré leur pognon, ils n'arrivaient rien à acheter...On peut citer la Corée du Sud, dans la même situation que celle du nord. A la différence que l'échec
du modèle économique dans le sud s'il est patent, n'est pas condamné médiatiquement.
On n'a su (sauf bien entendu, les sagaces lecteurs de "la Chute") que dernièrement, que le milliard d'affamé était une estimation basse, que la vérité, c'était que ce milliard était celui qui souffrait d'une faim sévère, mais il y a eu aussi et de loin les plus importants, les 3 milliards supplémentaires qui ont eu à subir des restrictions alimentaires, qui, sans être aussi importantes étaient conséquentes et pouvaient porter le nom de disette.
En effet, dans certains pays, pas loin de 80 % de la population devait au moins sauter un repas, sinon deux et s'en contenter d'un seul.
Cette famine est 100 % causée par des raisons politiques, et par la soumission à la politique du consensus de Washington.
Staline, à côté, était un petit garnement un peu bruyant. Mais il avait quand même pour principe d'investir massivement dans l'agriculture, tout au long de sa période de pouvoir.
L'agriculture est une activité importante, qui, pas plus que dans la France de la fin du XIX° siècle, ne supporte le régime du libre-échange.
La majorité des agriculteurs, n'en sont pas. Ce sont, au plus, des jardiniers, avec de petits lopins, mais qui font toute la différence.
En Afrique, la problématique est la même que celle que j'ai décrite. Jusqu'à un hectare, la bêche ou la houe suffisent, mais, même des outils aussi simples sont coûteux s'ils sont en
acier.
Au delà, pour cultiver, la problèmatique change. Une charrue et des vaches, c'est encore plus coûteux, et c'est dangereux d'en posséder.
En effet, la santé du bétail, c'est fragile, et il est facile de tomber aux mains des usuriers, comme on le voit dans beaucoup de pays du tiers monde.
Avec des taux de 30 ou 40 %, ou même des taux très bas, la problématique est la même, celle d'une mise sous servage.
En France, deux épisodes ont considérablement affaibli le pouvoir des prêteurs sur la paysannerie ; la banqueroute de Law, et la révolution.
Les deux, ont été, en fait, une répudiation de la dette. La banqueroute de Law a conduit à des baisses des taux d'intérêts, divisés pas 5, voir plus. (On passe aisément de 15 à 20 % à 3 à 5).
De plus, veiller sur la petite paysannerie, par des distributions de semences, la reconstitution des haies, ou leur création (comme au Burkina faso), fait gagne petit et de peu d'envergure, dans la doxa actuel. Il faut attirer l'investiiiisssseuuur, sacro-saint et peureux.
En réalité, le mouvement est malsain. Aucun gouvernement futur, encore moins les populations, ne se sentiront liés par les promesses des précédents.
Et il n'y aura aucun moyen d'accepter, tels les irlandais de 1847, de voir partir les convois de nourriture, pendant que sur place, on créve la dalle.
On voit donc, la différence, uniquement de traitement médiatique et idéologique, entre Staline, décrété salaud devant l'éternel, et le FMI-Banque Mondiale, coupables de rien, même s'ils ont bâti l'architecture économique et politique du monde actuel.
Une idée vient d'être lancée. Médiatiquement condamnée, elle a pourtant de l'avenir devant elle. Ségolène Royal vient de reprendre Marat.
Sans, sans doute, qu'elle en voit les implications, notamment au niveau des restrictions d'exportations.
Pour JC Trichet, les européens doivent se serrer la ceinture, en écoutant leur I-pod (à la baisse), variante moderne de la brioche de Marie Antoinette...
Le régime économique (et politique) a une responsabilité écrasante. Haïti protectionniste était autosuffisant, Haïti libre échangiste (ça fait un peu partouze) créve la dalle.
Les agriculteurs, ne pouvant plus avoir de revenus décents, sont obligés d'abandonner les terres, de s'entasser dans les villes, à la merci des tremblements de terre et des épidémies.
Comme on le voit, la réussite est éclatante...
A propos, MLP fait désormais course en tête, les outsiders étant les autres. Pour rassembler au deuxième tour, ça risque d'être coton.
Quand à DSK, on verra quand il rentrera en campagne...