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La radicalité.

29 Novembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Pourquoi le net est radical ? Parce qu'il est alternatif, et qu'il donne la parole aux gens qui ont assez de capital culturel pour s'exprimer, mais pas la position sociale correspondante.
Comme dans tous les phénomènes longs de montée des processus révolutionnaires, la montée du niveau culturel est contrariée par le système économico-politique.
Un officier noble commençait comme volontaire (non payé, un stagiaire, quoi), aspirait à devenir aspirant (Longtemps) et finissait capitaine
sous Louis XVI,
Bonaparte aurait fini capitaine, dans l'artillerie de surcroit, l'arme qui fut toujours depuis sa fondation, la plus plébéienne, la plus mal considérée.
Dans l'armée autrichienne, si la Corse n'avait pas été achetée et conquise par Louis XV, Bonaparte aurait pu finir plus haut, le jeu était plus ouvert.
Le pendant, c'est à dire la difficulté de trouver une place en relation avec ses possibilité a un corollaire : c'est le colonel à la bavette, connue à l'époque de Sarkozy 1°, sous le nom de fils à papa de la Défense.
Pour lui, pas de problème de débouché, la place est réservée depuis sa naissance.

Sur les 9000 officiers de l'ancien régime, 6000 désertérent ou démissionnèrent. Comme l'armée fut multipliée par 10, on voit le rôle social de débouché qu'elle accomplit.
D'une manière générale, une révolution est le remplacement, la tabulae rasa des tenants du système.
Si quelques personnes avaient une relative aisance et une certaine reconnaissance sociale,
la plupart des personnages n'avaient qu'une position sociale modeste.

Aujourd'hui, l'histoire repasse les plats. Pour répondre à un internaute, on parle de faillites d'états. En réalité, je l'ai déjà dit, l'état ne peut faire faillite. Ce sont les bornes qu'il se donne qui cassent.
Faire remarcher au profit de l'état la planche à billet ? Où est le problème.
La dette extérieure ? C'est le plus facile. Là, la bonne vieille banqueroute tend les bras. Argentine et Russie l'on fait récemment.
Les budgets des états ? Où est le problème, quand on se ressaisit des pouvoirs régaliens ?
Une forte dévalution de la monnaie, puis une consolidation, comme en 1799.

Le seul problème, à l'heure actuelle, c'est que ce sont les banquiers qui sont au pouvoir. Ils ne vont pas le laisser volontairement et se priver, tout aussi volontairement des délices qui l'abreuve : dettes en tous genres, notamment publique.
Alors ? La seule borne est dans la réalité.

Dubaï s'est fracassé contre la réalité. Il n'y a, dans le monde actuel, plus aucune niche de rentabilité réelle existante.
A cela, vous mettez une politique hargneuse vis à vis de la population, dont nous verrons un avatar sur la énième réforme des retraites de 2010 (après les élections).
Le radicalisme, donc, a de beaux jours devant lui.

On essaie de sauver un monde, en réalité on gagne un peu de temps, avec des mots et actes complétement déphasés, et les seules réponses du monde politique sont tout aussi déphasées.
Et pour cause. Leur acceptation de la politique économique étant totale, ils n'ont rien à dire finalement.
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A
<br /> Oui, le net remets la pensée, cette grande décriée, au goût du jour.<br /> Et, pour Nam, oui, on est dispersés, c'est le règne de l'hydre. Mais ne désespérez pas, des mouvements stratégiques déterminés sont en marche. C'est encore silencieux, mais ça va pas tarder à<br /> parler.<br /> Cordialement<br /> Amada<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Exact, Pierre, avec le net, tout un tas de monde qui, paradoxalement, représente la vraie diversité, ne se serait jamais rencontré.<br /> C'est déjà cela le début d'un changement radical de politique pour retrouver radicalement notre pouvoir de decider de notre avenir.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> OUi, mais cela va etre difficile de faire sortir les idées alternatives radicales du monde virtuel internet. Dans le monde réel, pour imposer ses idées, cela demande une forte organisation. Se<br /> mettre à plusieurs, se concerter, et faire des actions communes là ou on peut croiser des politiques, là ou on peut (sur les marchés, dans les conseils de qartiers etc). Pour le moment, les seuls<br /> qui vont dans ce genre de reunions sont des petits vieux qui viennent se plaindre des caca qu'on trouve sur la chaussée. La démocartie ne pas pas plus loin que cela. C'est bien le bouillonnement<br /> d'internet, mais par quel processus influencer le cours des choses dans la vie réelle?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> "Pourquoi le net est radical ? Parce qu'il est alternatif, et qu'il donne la parole aux gens qui ont assez de capital culturel pour s'exprimer, mais pas la position sociale correspondante."<br /> <br /> Bravo.<br /> <br /> J'ajouterais que certains commentateurs du blog ne se seraient, dans la "vie réelle", ni croisés, ni même adressé la parole, à cause de tout un tas de verrous socio-culturels, conscients ou non.<br /> <br /> <br />
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K
<br /> pendant ce temps là, un indicateur de reprise:<br /> http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/11/30/les-restos-du-c-ur-lancent-leur-25e-campagne_1273799_1101386.html<br /> <br /> certaines activité ont encore de la marge de croissance.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Les Bourses de Dubaï et d'Abou Dhabi en chute libre à l'ouverture.<br /> <br /> Les Bourses de Dubaï et Abou Dhabi étaient en chute libre lundi, premier jour ouvrable depuis la crise de la dette de Dubaï.<br /> <br /> Une heure après le début des échanges, la Bourse de Dubaï avait reculé de 7,19 %, alors que celle d'Abou Dhabi baissait de 8,09 %.<br /> <br /> Selon le règlement intérieur des deux places, les transactions sont suspendues si la baisse excède 10 %.<br /> <br /> A 07H00 GMT, l'indice DFM de la bourse de Dubaï avait perdu 150 points à 1.942,62 points.<br /> <br /> Le titre du géant immobilier Emaar a reculé de 9,86 % par rapport à mercredi, dernier jour ouvrable avant l'annonce par les autorités de Dubaï de leur intention de demander un moratoire sur la<br /> dette du conglémorat Dubai World.<br /> <br /> A Abou Dhabi, les valeurs vedettes des secteurs de l'immobilier, des télécommunications et des secteurs de l'énergie étaient les grands perdants, baissant respectivement de 9,9 %, 9,73 % et 9,67<br /> %.<br /> <br /> L'indice de la Bourse d'Abou Dhabi est tombé à 2.674,79 points, et 23 des 70 compagnies cotées en bourse, dont la National Bank of Abu Dhabi, ont enregistré une baisse de 10 %, qui est le maximum<br /> autorisé.<br /> <br /> L'effondrement des marchés intervient malgré l'annonce dimanche soir par la Banque centrale des Emirats de la mise à disposition de liquidités supplémentaires pour consolider le système bancaire et<br /> rassurer les investisseurs.<br /> <br /> Dubaï avait annoncé mercredi son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubai World, qui contrôle notamment Nakheel, de surseoir de six mois, jusqu'au 30 mai 2010, au paiement de<br /> la dette arrivée à maturité.<br /> <br /> Le moratoire envisagé concerne le paiement, prévu le 14 décembre, de 3,5 milliards de dollars d'obligations islamiques par Nakheel.<br /> <br /> L'annonce a fait chuter les marchés asiatiques, européens et américains, les investisseurs redoutant une insolvabilité de Dubaï pour sa dette publique de 80 milliards de dollars.<br /> <br /> La compagnie Nakheel, en partie à l'origine de la crise de la dette de Dubaï, a demandé lundi à la bourse de Nasdaq Dubaï la suspension des transactions sur ses obligations islamiques. L'annonce<br /> est intervenue quelques minutes avant l'ouverture des deux bourses de la ville-émirat, la bourse de Dubai et Nasdaq Dubai.<br /> <br /> http://www.romandie.com/ats/news/091130073301.cbu1n5zf.asp<br /> <br /> <br />
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F
<br /> 1/ l'article du moniteur doit être une commande des compagnies d'assurances qui seraient ravies d'obtenir un nouveau marché captif et ont peu de choses à voir avec une quelconque compassion ou<br /> objectivité des soi disant experts<br /> <br /> 2/quant au parti socialiste il n'a rien à dire parce que ses élites élues ou anciennes élues mangent au ratelier ultraliberal avec voracité<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Martine Aubry ne fait que confirmer par ses propos l'idée même que le PS n'est plus que l'ombre de l'ombre de lui-même. Autant dire, une sorte de néolithique de la politique.<br /> On est à 4 millions de chômeurs, mais bon, c'est pas grâve, ouvrons en grand les frontières, et vive les Bisounours !<br /> <br /> Pour Dubaï les choses vont aller de mal en pis car la ressource pétro-dollar va rapidement devenir un vague (spéciale Patrick ;)) souvenir.<br /> <br /> <br />
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