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La rentabilité des compagnies low-costs.

17 Mars 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien

Avionpapier.jpgLa rentabilité du transport aérien "low cost", repose sur un seul pilier : le racket des autorités locales.
Il y a trop d'aéroports, en France et en Europe, c'est le joujou des autorités politiques locales, en raison de retombées économiques supposées.
C'est très "in" d'avoir son "airport".
En réalité, ces retombées sont finalement réduites, très réduites.
Les avions se posent dans ces aéroports excentrés et passagers ou plus rarement fret s'évapore immédiatement.

C'est un cas aussi classique de surinvestissement économique, de rendement décroissant. La plupart des aéroports français ne survivent qu' à coup de subventions répétées et quasi-éternelles.
Il FAUT avoir son aéroport, dans une économie "ouverte" et "dynamique", "mondialisée". ça fait partie de la panoplie du parfait petit monde néo-libéralisé.
Les retombées sont estimées par les CCI, juges et parties. Elles sont trop impliquées pour être objectives.

Là aussi, on comprend les abandons massifs en cas de crise économique/crise de civilisation.
Pour le moment, les coûts sont assumés par les autorités politiques. La décentralisation a apporté aux compagnies low cost un tissu d'aéroports conséquent, qui constitue une vraie vache à lait.
Un ne veut plus payer, ou ne veut plus payer encore plus ? On déplace un peu la liaison, le voisin sera plus réceptif.

En ce sens là, une crise vraiment profonde met à bas des vaches sacrées. 
On n'a pas commencé la restructuration du maillage d'aéroports en France. Certains sont tout bonnement inutiles. 6 pistes dans un rayon de 40 ou 50 kilomètres, c'est une maladie mentale. On n'est pas dans le bush australien. Il y a des routes, des chemins de fer.

En réalité les retombées estimées sont largement surévaluées. On a le choix entre différends moyens de transports. En conséquence comment dire que l'impact de l'aéroport de Bergerac à 265 millions d'euros ? Surtout que vu le nombre de passagers, ils doivent trainer les cantines de billets pour arriver à ce montant là...

Le comportement des autorités obéit aussi dans ce domaine à une matrice qui les dépasse.
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