Le clash chinois II
1 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

La Chine c'était "L'empire du Milieu", le reste n'existait pas ou était des tributaires. L'ambassade anglaise, accueillie au début du 19° siècle, fut elle reçue comme "tributaire" (payant le tribu), au grand ébahissement des britanniques, qui venaient de gagner la guerre de 1792-1815.
Les visions du monde, chinoise, US, européenne et même russe sont fondamentalement différentes.
Les européens, avant la couillonnade que constitue l'Union européenne avait jusqu'en 1918, une attitude "westphalienne".
Du nom des traités de paix de 1648. Malgré une guerre épouvantable de 30 ans, malgré les pertes de chaque côtés, tous abandonnent l'idée d'une victoire totale.
Les guerres acharnées auxquels ils se livraient modifiaient à long terme assez peu leurs frontières, et il leur fallait faire la paix avec des ennemis qui seraient toujours là, sans avoir pu les détruire.
Mais, au niveau militaire, quand les européens font la guerre, ce n'est jamais à moitié. Les combats sont souvent destructeurs et acharnés.
Mais les paix étaient souvent bien conçus. La paix de 1815 est un modèle du genre, elle réintègre immédiatement, et même avant, dans la négociation, le paria -la France-, dans le jeu.
Aucun pays ne se sent réellement vaincu, au contraire du traité de paix de 1919, "diktat" imposé et largement américanisé. La BCE, aussi, Bruxelles aussi, sont des éléments de "diktat", complètement étrangers à la culture européenne.
En Chine, par contre, ce n'est pas le cas. L'armée y est marginale de longue date, pas très bien considérée, plus une armée de maintien de l'ordre intérieure qu'une armée de conquête et de projection.
Si contre la population civile, elle peut commettre des atrocités, l'armée chinoise, n'est pas d'une très grande valeur militaire et à tendance à prendre la poudre d'escampette quand ça barde trop. Le pouvoir chinois est dans l'armature étatique.
Pour les USA, ils ressemblent un peu à la Chine, mais avec des traits européens. Comme la Chine, ils n'ont, dans leur esprit, que des vassaux, pas d'amis, ou des ennemis, mais si la férocité militaire ne leur manque pas, elle se tourne, comme la Chine, plutôt contre les civils, les guerres indiennes ayant eux le rôle de matrice fondatrice.
L'armée américaine n'a jamais été connue par ses ennemis pour être valeureuse ou combative, simplement elle est bien dotée en matériel.
Ses déboires pendant la guerre civile s'explique par ce peu de valeur militaire, face au sud, qui lui, était l'élément militaire des USA. La durée du conflit (1861-1865), ne peut qu'étonner, étant donné la différence des potentiels en lutte (4 contre 1).
Pour la Russie, c'est un peu différend des européens, ils aspirent au système westphalien, savent se montrer pugnaces et combatifs, mais en général, pas aux frontières. En cas de guerre, ils perdent vite quelques provinces périphériques (de toute façon, dans l'optique russe, c'est que des T. du C. qui y habitent), mais leur gestion de l'espace est un paramètre que personne n'a pu résoudre jusqu'à maintenant.
Les européens, n'ont pas bien compris que vouloir imposer une vision "westphalienne" est impossible, ni aux yankee, ni aux chinois.
Seuls les russes aspirent à y être associé, et le renouveau de la diplomatie westphalienne implique d'abord la liquidation du monstre qu'est l'union européenne.
L'union européenne est un monstre importé, la transformation de l'Europe en Empire, chose qu'elle a toujours refusé.
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