Le "coût" de la qualité (ou de la non qualité ?)...
2 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Bien entendu, la "qualité" de ses enseignements sert d'alibi.
Bien entendu aussi, celle-ci est entièrement sujette à caution. En gros, dans ce genre d'établissement, on enseigne la vulgate et la doxa du moment, on s'aligne sur les anglos à l'heure où le sceptre se transforme en bois mort.
Les universités où le management et la gestion étaient enseigné auraient du logiquement éviter toute perte financière, en évitant de ramasser la gamelle monstrueuse qu'elles ont bien mérité.
En réalité, les enseignements n'enseignent que le conformisme du moment, et celui de Dauphine vaut sans doute largement les cours de marxisme léninisme de la défunte université soviétique.
Là aussi, en réalité, il y a comportement absolument grégaire : je fais cela parce que tout le monde le fait (meilleur des cas), ou parce que je suis hargneux socialement (pire des cas).
Faire payer 4000 euros l'année, ne vise qu'à une chose : éjecter les pauvres, et faire rester les autres dans leur milieu, où ils pourront se reproduire socialement.
Un internaute m'avait alerté sur les externalisations, quand j'avais parlé des délocalisations.
Les délocalisations se font, simplement parce que les responsables sont des ichiffrés (la même illettrés, pour les chiffres), notoires, les cancres du fond de la classe, qu'ils ont pourtant, souvent fréquenté longtemps.
Les externalisations, aussi, sont l'oeuvre d'ichiffrés.
Mais vous savez ce que c'est, à force de faire des études, on oublie la base, c'est à dire l'addition.
On veut tout externaliser, de la comptabilité, du nettoyage, de l'informatique, de la maintenance, etc.
En oubliant, là aussi, qu'on ne paie pas la même chose. Le salarié permanent est disponible. Il est là, il connaît souvent les machines, les pannes, leurs humeurs, l'entreprise, il a fait son trou.
Le transport, le temps de découverte du technicien n'est pas pris en compte, comme n'est jamais pris en compte d'ailleurs, qu'il appartient à une entreprise, qui donc, aura, elle même, besoin de sa propre structure, de sa propre rentabilité. Tout ça se paie.
Mais il y a pire.
D'abord le je m'en foutisme de l'intérimaire, comme du sous-traitant, est légendaire. On ne parle même pas de l'intérimaire sous-traitant.
Mais il y a bien pire (peut être pas étranger, par exemple, aux 18 centrales nucléaires en panne à un moment).
L'intérêt, bien compris, par exemple du sous traitant informatique, c'est que le minimum fonctionne, et que tout le reste soit objet de couteuses facturations...
C'est bien connu, le cocu est content, et plus il est cocu, plus il est content...
L'ichiffré fait des additions, mais en ne retenant que certains des chiffres... Ceux qui l'arrangent, et ceux qui ne le dérangent pas, mais aussi et surtout, ceux auquels ils pensent.
Le nouveau, le sous-traitant n'est jamais au courant des codes multiples qui font la vie d'une entreprise.
Mais ces codes ont toujours une bonne raison d'être, et quand le client râle, le responsable, que fait il ? Il change le personnel d'intervention (histoire, sans doute de refaire d'autres bêtises).
Rien, finalement, ne remplace le lien de l'employé avec l'entreprise. A un certain âge, les gens ont besoin de se poser.
Les reconstitutions de carrières pour les retraites sont des mines d'or. Dans les années 1940 et 1950, les salariés bougeaient beaucoup, et en général s'arrêtaient de bouger quand ils trouvaient une entreprise et un emploi où ils se sentaient bien.
Dans les années 1960, règne du CDI, la productivité augmentait de 5-6% l'an, en 2007, c'était de 1-1.5 %.
Le salarié jetable est aussi un salarié démotivé. Et un salarié démotivé, ça coûte souvent plus cher que son salaire. Il ne fera pas le moindre effort, il ne fera que l'indispensable (et encore).
La pensée patrickienne du jour :
" Ne remets pas au lendemain, ce que tu peux remettre au surlendemain, ou au sursurlendemain, voir, qui a toutes les chances de tomber aux oubliettes !"
PS : la pause n'est pas concernée...
Pour revenir à Dauphine, ça n'a pas beaucoup d'importance d'ailleurs, vu le profil des formations concernées, pas franchement d'une utilité fondamentale (on pourrait les rebaptiser "sodomisation des drosophyles"), ou les remplacer par un distributeur de diplôme judicieusement placé dans les chiottes.
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