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Le dernier épisode Depardieu...

2 Janvier 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

L'onde de choc Depardieu n'en finit pas d'agiter le monde médiatique. Et confirmer ce que je vous avais déjà dit.

Le monde cathodique vit par et pour la subvention, et avec la pire des dérives. Loin d'assurer un renouvellement des genres, des percées de jeunes espoirs et réalisateurs, ce monde vit dans la fonctionnarisation.

On prend quelques "valeurs sûres", connues de tous, à qui on accorde des cachets sans rapports avec leur prestation, parce que les circuits de distribution demandent ces "valeurs sûres".

 

Loin d'être incitatif à une quelconque prise de risque, ce système ronronne avec ceux qui ont réussi à se "faire un nom". 

 

Mais, bon, le système en lui même pêche. Un Depardieu sans ce système eût il fait 200 films ???
Certainement pas.
Peut être 20, avec de la chance. Mais, bon, ce système para-étatique nourrissier, ils pourraient peut être avoir aussi, la décence de l'en remercier ? Même pas.

 

L'homme est ce qu'il est, sans doute généreux personnellement, avec défauts et qualités, qu'on peut s'abstenir de juger, car nous avons tous les notres.

Il peut, légalement, très bien partir en Belgique. Ce n'est pas le problème.

Le problème n'est pas l'homme, mais la classe sociale. Quand une classe sociale, largement arrossée par la puissance publique, a le même comportement, ça pose problème, et plus largement encore dans le monde cinématographique.

 

Au niveau mondial, le cinéma français est largement marginal, et largement considéré comme provincial, avec quelques bonnes réalisations, de temps en temps, et l'on nomme cela "exception culturelle".
Le problème se situe dans le fait qu'on veuille concurrencer un domaine anglophone (500 millions de personnes), avec un "cheptel" francophone, de seulement 80. (bien entendu, je parle de personnes solvables).

 

Quelques acteurs français font une carrière de deuxième couteau aux USA ? Et alors ? Sortent ils du rôle de plouc de service ???

On verra une véritable percée quand on pensera à eux comme tête d'affiche pour un film à gros budget...
Pas avant.

 

Pour l'heure, "l'exception culturelle" continuera à ronronner, à produire des navets lassés et lassants, en recourant aux "valeurs sûres", en faisant des "suites I, II, III et IV", qui finiront logiquement en quenouilles, comme toujours, quand c'est trop long, et que pour virer à la saga, il faut quelque chose de plus.

 

En attendant, rappelons nous les vrais talents, ceux qui arrivèrent à la célèbrité souvent âgés, blanchis sous le harnais, et souvent sans le sou, ou avec beaucoup moins.
Il y a fallu attendre 40 ans pour qu'un record de but allemand soit battu. 20 fois moins payés, les footballeurs d'alors couraient quand même ?

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B
Islam Karimov est le dictateur d'Ouzbékistan, au pouvoir depuis presque 23 ans.<br /> <br /> Islam Karimov a une fille, Gulnora Karimova, qui lui succèdera à la tête de l'Ouzbékistan lorsqu'il mourra.<br /> <br /> Je recopie l'article "Gulnora Karimova" de Wikipedia :<br /> <br /> Sa fortune et son lien de parenté avec le président ouzbek lui ont permis d'accéder au poste de vice-ministre ouzbèke des affaires étrangères chargée de la coopération culturelle et humanitaire.<br /> Elle est ainsi, par le biais de ce poste, la représentante officielle de l'Ouzbékistan auprès de nombreux organismes internationaux. Ce rôle lui permet de bénéficier d'une immunité diplomatique,<br /> laquelle lui a permis d'échapper à la justice américaine en 1999, lorsqu'elle fut poursuivie pour « enlèvement d'enfants » à la suite de son divorce. Elle se prépare à succéder à son père à la tête<br /> du pays, notamment en procédant à d'importants dons socio-culturels.<br /> <br /> Mercredi 5 décembre 2012 :<br /> <br /> Gérard Depardieu en duo avec la fille du dictateur ouzbek.<br /> <br /> Gérard Depardieu est partout où on ne l'attend pas et surtout là où il y a des polémiques. Il vient d'enregistrer une chanson avec Gulnara Karimova, la fille aînée du président ouzbek Islam<br /> Karimov. Un dictateur décrié sur la scène internationale pour ses méthodes brutales.<br /> <br /> En 1999, Islam Karimov avait d'ailleurs déclaré qu'il était "prêt à faire sauter les têtes de 200 personnes, à sacrifier leur vie, afin de préserver la paix et le calme dans la République". Un<br /> personnage loin d'être sympathique en somme, mais ce n'est pas ce qui repousse notre Gégé national. Loin de là.<br /> <br /> Dans cette chanson intitulée "Nebo moltchit" ("Le ciel se tait" en russe) et mise en ligne sur le site de Gulnara Karimova, Gérard Depardieu lit des poèmes en français écrits par la jeune<br /> femme."Excuse-moi, excuse-moi pour tout ce que je n'ai pu te dire, excuse-moi pour ce que je n'ai pu te garder...(sic)", dit Depardieu au début de la chanson d'amour.<br /> <br /> Le duo a enregistré la "chanson" la semaine dernière à Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan. C'était l'occasion car Gérard Depardieu était venu discuter de son rôle dans une série ouzbèke qui<br /> racontera les origines de la soie d'Asie centrale entre les Ve et VIe siècles.<br /> <br /> Et comme chez les Karimov, on est jamais mieux servi que par soi-même, c'est Gulnara Karimova qui a écrit le scénario de cette série dans laquelle Gérard Depardieu doit interpréter un empereur<br /> byzantin. Tout un programme donc.<br /> <br /> Gulnara Karimova, 40 ans, est une figure publique en Ouzbékistan. La fille du président, élu à 88 % des suffrages en 2007, multiplie les casquettes. Diplômée de l'université américaine Harvard,<br /> elle est la représentante permanente de son pays auprès des Nations unies à Genève et dirige aussi des projets caritatifs et culturels.<br /> <br /> Mais les activités de la dame à la quarantaine éclatante ne s'arrêtent pas là. A côté de ses engagements diplomatiques et politiques, elle a lancé une ligne de cosmétiques cette année et fait dans<br /> la création de bijoux et de vêtements. Bref, une sorte de Kim Kardashian... avec un père pas très à cheval sur les droits de l'Homme.<br /> <br /> http://www.metrofrance.com/people/gerard-depardieu-en-duo-avec-la-fille-du-dictateur-ouzbek/mlle!nUQVMFJ2UFHO6/
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S
@Roland<br /> C'est sûr qu'il faut en être dans le milieu du spectacle. Comment surnomment-ils les subsides?<br /> Ne serait-ce pas les showhas?<br /> Comme son homonyme, la rente des rentes. Valoriser la famille décimée. Faut quand même oser.
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L
Ci-dessus pour Roland of course (mon copier coller a été mangé).
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L
Bel exposé passionnel et passionné d’un exégète rastaman de choc !<br /> Sur Marley, je voulais en fait parler du Bob d’après Natty Dread, celui qui a été le plus perçu par le public européen. Il m’arrive d’écouter parfois les deux albums « island » de 73 (Catch a fire<br /> et Burning), qui contiennent des perles comme « Concrete Jungle » ou « I shot the sheriff », mais c’est surtout la période d’avant, celle de CBS, que je fais tourner encore avec le plus de plaisir<br /> (je trouve ainsi la première version de « Natural mystic » bien plus fascinante que celle d’Exodus).<br /> <br /> Au-delà de Natty Dread, j’avoue avoir un blocage avec sa musique (ou s’agit-il du discours convenu qui a été déversé à grand flot sur lui) lequel me rend certainement injuste ?<br /> <br /> Merci pour toutes tes illustrations sonores (Ah ! le « I’m a man » de Chicago, j’avais un pote qui nous le plaçais systématiquement à l’apéro histoire de nous stimuler le coude). Je t’en remets une<br /> pour marquer le coup. Un petit gars qu’aimait bien Marley. Il lui avait d’ailleurs dédié l’un de ses titres (punky reggae party) à lui et ses copains de « l’émeute ».<br /> <br /> http://vimeo.com/35817965<br /> <br /> Sur Poutine, il y a aussi l’histoire feuilleton de l’emprunt russe (100 ans et plus déjà) et de l’association de charlots qui prétendaient sans rire se faire payer en faisant saisir… L’église<br /> orthodoxe de Nice ! Poutine leur avait signifié personnellement par écrit qu’il n’était pas le Père Noël (Cette histoire est incroyablement française. J’avais un grand oncle qui s’était fait rouler<br /> par ces fameux emprunts. Il en gardait encore quelques titres par dérision. A la fin de la seconde guerre mondiale, il s’était refait en revendant de la ferraille aux américains et en montant un<br /> resto près de la manne de la Gare de Lyon. Il n’en avait plus rien à secouer de l’emprunt russe ! Mais d’autres semblent avoir un profil plus rigide. Je suis sûr qu’il y a des libéraux d’acier dans<br /> le tas).
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S
Si le GG a dansé la valse des canards cosaque, c'est qu'il s'est fait mettre prothèse de hanche à air comprimé, surtout avec la Meuf-ti, dit le trou encombré.
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B
Ramzan Kadyrov est le dictateur au pouvoir en Tchétchénie depuis 2007.<br /> <br /> Pour son trente-cinquième anniversaire, le 5 octobre 2011, des vedettes acceptent son invitation pour des montants inconnus : Jean-Claude Van Damme, Hilary Swank, Eva Mendes, Vanessa Mae (celle-ci<br /> pour 500 000 dollars, selon la presse locale).<br /> <br /> Un an plus tard, le 5 octobre 2012, Ramzan Kadyrov a de nouveau payé quelques vedettes pour venir fêter ses 36 ans dans la capitale de la Tchétchénie, Grozny.<br /> <br /> Question : combien de dollars le dictateur Ramzan Kadyrov a-t-il payé à Gérard Depardieu ?<br /> <br /> 500 000 dollars ?<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> « Gloire à Kadyrov ! » Depardieu célèbre son ami l’autocrate tchétchène.<br /> <br /> Depardieu n’est pas seulement l’ami de Nicolas Sarkozy et de Fidel Castro.<br /> <br /> Le 5 octobre 2012, Grozny a célébré sa fête annuelle, qui tombe opportunément en même temps que l’anniversaire du président de la République et autocrate tchétchène Ramzan Kadyrov, soupçonné de<br /> nombreux crimes.<br /> <br /> Invité d’honneur, l’acteur Gérard Depardieu est venu rendre gloire à son ami Ramzan Kadyrov, qu’il célèbre sur cette vidéo :<br /> <br /> « Gloire à Grozny, gloire à la Tchétchénie, gloire à Kadyrov ! »<br /> <br /> Selon un communiqué de presse officiel tchétchène, le gala auquel assistait Depardieu s’est terminé par une danse caucase au cours de laquelle Kadyrov a dansé quelques pas avec l’autre invitée de<br /> marque, l’actrice italienne Ornella Muti.<br /> <br /> Voir la vidéo complète :<br /> <br /> http://www.rue89.com/zapnet/2012/10/22/gloire-kadyrov-depardieu-celebre-son-ami-lautocrate-tchetchene-236434
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R
Ah décidément, 2013 s'annonce être un grand cru puisque notre ami Sclavus s'inscrit lui aussi dans l'humour émancipateur. Bonne année mon poteau!<br /> <br /> Sinon, j'ai deux infos que je creuse:<br /> 1/ Sarko aurait commandité en 2009 l'assassinat d'Hugo Chavez via la DGSE. Ca a foiré, le mec s'est fait gauler et il a pris 4 ans. Il vient d'être libéré et expulsé et l'affaire rendue publique.<br /> Pas de démenti du quai jusqu'à présent. Enorme.<br /> <br /> 2/ La réaction de Poutine à l'affaire Depardieu serait motivée par le refus de la mairie de Paris et de son maire Guitou d'autoriser la construction d'un église orthodoxe qui devrait se situer quai<br /> Branly je crois. Celle là est moins drôle que la première mais elle montre bien à quelle bande de banturles nous avons à faire. Gageons que eux, ils ne savent pas très bien à qui ils s'adressent en<br /> taquinant Vlad. La bête est susceptible et elle a de la mémoire.
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S
Roland tu n’y es pas ; le sécateur dont pensait Simplet c’était pour les prépuces.
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R
oups j'ai oublié le lien:<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=GYa25YyTkxI
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R
Back Out, extrait de "Best Of The Wailers" 1968<br /> <br /> Produit par Leslie Kong
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R
Survival:<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=FgP8Gah8c9A
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R
Ben La Gaule, c'est marrant, on ne s'est pas concertés sur ce coup là mais tu es juste dans mon arrière cour, là. J'ai passé près de 30 ans de ma vie à jouer du reggae.<br /> <br /> Dans la video d'hier, les gars qu'on peut y voir sont quasiment les mêmes qui ont enregistré "best of the wailers" en 1968, sous la direction de Leslie Kong qu'on voit dans ta vidéo, Kong était le<br /> producteur qui avait enregistré Marley pour la première fois en 1962 avec le titre ska "Judge Not". C'était avec Coxsone, le principal faiseur de hits dans la Jamaïque des années 60. Il est décédé<br /> d'une crise cardiaque à la fin de 68. La légende dit que Bunny (wailer) qui est un peu "Obeah" (sorcier)lui aurait jeté un sort au motif que le "best of the wailers" était encore à venir, ce en<br /> quoi il avait raison puisque l'année suivante débutait une fructueuse collaboration avec Lee Perry qui est à mon avis le véritable inventeur du Reg. Avant, il y avait le Ska, très rapide, puis le<br /> rock steady, un peu plus lent, et enfin le reggae. Ce genre musical était pratiqué uniquement en Jamaïque ou les quelques grands studios (quatre planches et un magnéto 2 pistes) sortaient en série<br /> des "dub plates" instrumentaux qui alimentaient les DJ. Il y avait des sound systems partout et c'était là que ça se passait à l'époque. Les Wailers devinrent N°1 en Jamaïque en 1964 avec le titre<br /> "Simmer Down". Il ne quittèrent jamais cette place jusqu'à la mort de Marley. L'essentiel de cette production était qualifiée de "conscious music" car elle parlait du quotidien des jeunes, comme le<br /> rap des années 75-78 le fera par la suite. L'expression "rude boy" vient de là.<br /> <br /> Parmi les nombreux groupes qui émergèrent à cette époque, on peut citer Toots, les Cimarrons, les Gladiators, Burning Spear, Culture, Inner Circle, Dennis Brown, Pablo Moses, Third World, Des DJ<br /> comme Big Youth et toute l'école anglaise qui donnera Aswad, Steel Pulse, Linton Kwesi Johnson...<br /> <br /> Le tournant religieux eut lieu à partir de 65, lors de la visite du négus en Jamaïque. Les rastas qui vivaient isolés depuis bien longtemps connurent une popularité nouvelle. Marley adopta cette<br /> "religion" comme de nombreux jeunes de son époque parce que son message était libérateur et émancipateur comme souvent les religions naissantes avant la grande récup.<br /> <br /> Mais l'essentiel du message était social. La vie en Jamaîque a toujours été dure et violente, c'est un ex dominion, cela laisse des traces durables. Une oligarchie blanche gouvernait par la<br /> corruption une population noire et métisse maintenue dans la suggestion par des institutions franchement policières et une église anglicane qui était le produit du passé coloniale. Voila la vraie<br /> raison de l'expansion du rastafarisme et de son vecteur, le reggae, dans les années 70.<br /> <br /> Les Wailers existaient depuis 10 ans lorsque Marley, en désespoir de cause, se tourna vers Chris Blackwell, le patron d'Island pour être produit et distribué dans le monde entier. Le but était la<br /> propagation du reggae et du message venu de l'ancien testament qu'il véhiculait. Leurs 10 années de carrière Jamaïcaine ne leur avaient rapporté à peu près rien, le système de distribution étant en<br /> fait une vaste escroquerie qui laissait les artistes quasiment sans le sou même si ils étaient très populaires comme les Wailers. Après bien des essais avec Perry puis Johnny Nash (reggae down<br /> broadway), tous infructueux, les Wailers n'avaient plus trop de choix possibles.<br /> <br /> Les musiciens en général ont un truc à faire passer, une sorte de message. Quand c'est fait, ils sont en général condamnés à se répéter, poussés par la grosse machine qui veut toujours plus de<br /> fric. Pourtant à mon humble avis, Marley n'est jamais tombé dans ce travers. Je ne suis pas d'accord avec ton appréciation sur le mysticisme de bazar. Cette facette de sa personnalité est en fait<br /> assez peu présente dans sa discographie alors que les thèmes militants, les rockers, sont bien plus nombreux. A part l'album Kaya qui est constitué d'outtakes d'Exodus et qu'on peut qualifier de<br /> gentillet, tous les autres disques sont des brûlots, en particulier les deux derniers, Survival et Uprising, et Marley n'avait renoncé en rien à ses thèmes d'émancipation jusqu'à sa mort. Survival<br /> en particulier, sorti en 1979 est entièrement politique et virulent.<br /> <br /> Le reggae est mort quelque part dans les années 80, en même temps que les résidus du mouvement punk face à la déferlante de soupe aseptisée sans laquelle on n'existait pas médiatiquement. C'est<br /> également la période de l'apparition de MTV et de ses standards commerciaux qui vont s'imposer à tous les styles partout dans le monde. A partir de ce moment, on a assisté également à la mort des<br /> labels indépendants et des petites maisons d'édition, pour finir par le big five que nous connaissons actuellement. Entre temps, tous les artistes marginaux ou même simplement originaux furent<br /> éjectés du circuit. (je fais ici un parallèle avec le foot dont nous avons parlé hier, les périodes de vérolage correspondent)<br /> <br /> Sur le plan de la théorie musicale (mais je doute que nos amis enfumés la connaissent) le reggae se caractérise par le temps fort sur le 2ème temps avec le rimshot et la grosse caisse. Ca s'appelle<br /> le One Drop, inventé par Sly Dumbar et Carlton Barrett. C'est surement pas clair comme je le dis mais disons que c'est la recette technique.<br /> <br /> J'ai aimé cette musique jusqu'au début des années 80, par la suite je m'en suis éloigné à cause du phénomène de pourrissement que tu décris mais qui concernait la musique en général. Les années 80<br /> ont été une pure catastrophe pour la musique populaire et ont généré la réaction du mouvement grunge dans le début des années 90, mouvement dont la récupération par les majors à été encore plus<br /> rapide que par le passé. Depuis, calme plat, selon moi, la musique originale, créative et inventive a purement et simplement disparu, ouvrant la voie à des redites à n'en plus finir.<br /> <br /> C'est un paradoxe. En effet, il n'a jamais été aussi facile pour un musicien de se produire dans des conditions qui auraient fait rêver les artistes des années 70, et ce pour un coût dérisoire. Il<br /> existe également des moyens de s'auto produire et distribuer via internet. Là aussi, on en aurait rêvé il y a 30 ans. Et le résultat est quasi nul, tout le monde se contentant de repomper avec plus<br /> ou moins de talent ce qui s'est fait dans le passé.<br /> <br /> Je ne sais pas quel sera le futur de la musique, les musiciens sont nombreux mais je crois que le système dans lequel nous vivons bride la créativité sous toutes ses formes. Probablement, lorsque<br /> nous serons délivrés de nos chaines et des malfaisants qui les tiennent, une nouvelle époque s'ouvrira, en musique comme ailleurs. Pour ma part, j'y suis prêt.<br /> <br /> J'espère ne pas avoir été trop long, merci à toi pour ce dialogue. Et une petite référence pour conclure, c'est pas du Reggae:<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=yOvGa-8-Lns<br /> <br /> C'est Chicago première époque avec Terry Kath avant qu'il ne se mette une balle dans la tête. Le titre, c'est I'm A Man.
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L
@ Rolland<br /> <br /> Encore une chose sur la musique, histoire d’adoucir les mœurs d’ambiance.<br /> <br /> En fouinant machinalement sur internet je viens de tomber sur ces perles, qui m’ont rappelé bien des choses et des réflexions que m’étais faites sur le reggae, musique qui a subi elle aussi les<br /> aléas de l’évolution du monde. Elles figuraient sur l’album « Unlimited », le meilleur qu’a jamais réalisé Jimmy Cliff, et qui est sorti en Europe en 1973, un peu avant le « Catch a fire » de Bob<br /> Marley.<br /> <br /> Le reggae était à l’origine une musique très « folklorique » -sans donner de valeur péjorative au terme- proche du gospel américain, dont elle était probablement une extension imprévue, avec<br /> l’originalité de se jouer sur des rythmes latinos (un prof de guitare avait essayé un jour de m’expliquer le reggae par le solfège, je n’ai rien compris du tout, le solfège m’a toujours assommé. Je<br /> me suis toujours contenté de jouer le reggae –pas trop mal- comme Herr Jourdain faisait de la prose).<br /> <br /> Il s’agissait donc d’une musique déjà fonctionnellement religieuse dans sa forme, ce qui ne l’a pas empêché de véhiculer des thèmes souvent très politiques, comme avait su le faire le mieux Jimmy<br /> Cliff à mon avis, au moment de la sortie de cet album.<br /> <br /> Pourtant ces caractéristiques musicales du genre se sont estompées précisément à partir de cette époque, parce que Marley de son côté leur avait fait prendre un autre virage.<br /> Lui (mais avec l’appuis des producteurs des major qui l’on embauché), avait senti que, pour pénétrer le marché européen, le mieux était d’en accentuer le côté « blues/rock », ainsi que le poids des<br /> guitares électriques.<br /> <br /> Les thèmes purement politiques se sont aussi affadis dans sa musique, laissant la place à ce qu’il faut bien appeler un mysticisme de bazar, mais qui a fait un tabac chez les enfants des classes<br /> moyennes urbaines occidentales, avides de consensus pacifique et de « messages spirituels » bien dans l’air du temps (la fin des années soixante-dix).<br /> <br /> Dépassé, Jimmy Cliff s’est de son côté réfugié dans une soul de grande consommation et vaguement exotique, ne retrouvant que très rarement la hargne et le talent de ses origines.<br /> <br /> Tout ceci pour faire comprendre les raisons pour lesquelles le reggae jamaïcain, aujourd’hui, ne cause plus que de cul, de shit, de fric et de grosse voiture, sous l’oeil bienveillant d’un dieu<br /> improbable, sorte d’alliage tropical du père noël et de l’oncle Picsou. Quant à la forme, elle est désormais figée dans du béton.<br /> <br /> Les perles :<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=3uRN0YVf7Ms<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=whZM1CUJ6io<br /> <br /> Pour l’anecdote, ce qu’il y a à sauver de Marley. Ses ballades sentimentales laïques.<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=ogVqeZ97AY0<br /> <br /> Merci de ton attention.
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R
et PS, méfiance avec le grand sécateur. Ces bêtes là, on sait comment ça démarre, mais ça a une fâcheuse tendance à s'emballer ensuite. Et puis il va falloir fouiller les caves de la conciergerie<br /> pour voir si il en reste un en état de marche. Ce bon vieux rasoir national...
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R
@simplet:<br /> <br /> "dans les discrètes banques d'affaires privées aux noms circoncis"<br /> <br /> Ainsi donc, pour toi aussi, 2013 est l'année de l'humour?
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P
@ Sclavus<br /> <br /> Des déchets, de la complaisance, certains acteurs et réalisateurs trop payés la trop grande influence des chaînes de télé sont les défauts, certains peut-être incontournables, du système français<br /> de financement. Lynch s'est peut-être laissé aller à la facilité sentant moins la pression des financiers, certains artistes en ayant besoin pour être créatif.<br /> <br /> Malgré tout, je crois qu'il faut garder le système de financement, ne serait-ce que pour maintenir un peu de la culture française dans le monde intelectuel. Par ailleurs, il me semble que le<br /> système co-produit des films étrangers et donc ne se limite pas à la francophonie
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L
@ Julien<br /> <br /> Le problème dans votre raisonnement –très classique- est que la demande existait bien avant l’offre et avec encore plus de force qu’aujourd’hui, si l’on en juge aux conditions d’inconfort que les<br /> foules de spectateurs acceptaient jadis pour assister à des spectacles sportifs.<br /> Pourtant l’offre a su rester très longtemps dans la limite de ce que d’autres appellent la décence commune, et si l’on en est arrivé à ce que le sport est ce qu’il est aujourd’hui (au passage, vous<br /> auriez pu prendre un autre exemple que le handball), c’est bien que le problème est venu de l’offre.<br /> Parlez de « responsabilisation de la demande » peut être singulièrement hypocrite à une époque où l’offre dispose de tous les moyens de persuasion et de manipulation, et dont la condition même de<br /> sa survie est la création de « bulles » dans tous les domaines (l’inflation salariale des footeux en est bien une).<br /> Il en est des excès du sport spectacle comme de ceux de la prostitution et du reste, ce serait aussi à l’offre de se responsabiliser.<br /> Vœux pieux en l’état des choses, bien sûr ! Je ne m’en lamente pas. Il y a une vie après les jeux du cirque, même pendant.<br /> <br /> @ Roland<br /> <br /> Nous sommes d’équerre, en abscisse et en ordonnée.
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S
Salut,longue et vigoureuse à tous.<br /> Pour revenir au GG,je me fous de la cotation morale et je l'adoube pour son pragmatisme.<br /> Enfin, quand même, tout le mode gémit de se faire baiser par ces virus politico-financiers et pas de plaisir. Quand un type se taille avant de devoir donner pour le prétendu remboursement<br /> d'intérêts et autres fantaisies de ces escrocs, nous devrions l'applaudir et faire de même.<br /> Il a des burnes le GG et la jalousie ou la trouille des merdias gauchistes tenaillent un bon nombre qui voudraient faire de même. Particulièrement les accusateurs les plus accablants.<br /> Pourtant l'exemple est donné par le haut, le très "minable" haut. Concentration des exilés fiscaux se trouvent dans le cac, dans les discrètes banques d'affaires privées aux noms circoncis. On<br /> oublie aussi de souligner une fois encore que ceux qui ont voté ces impôts démesurés, n'en payent pas, eux. Pas besoin d'exil pour ces cancers de la Nation. P....n, y aura du boulot pour le grand<br /> sécateur.
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S
@Pierre Paris ; ton analyse est bonne ; c’est un monde que tu connais ; en fait « l’exception culturelle » qui me parait (paraissait plutôt) capable de meilleur comme du pire - est merveilleusement<br /> illustrée par un auteur pour qui j’ai bcp de respect : David Lynch ; son Mulholland Drive a été refusé par toutes les majors américaines car trop subversif ; il a été produit en France et ce fut un<br /> chef d’œuvre absolu ; le coup d’après il fait un truc vide grandiloquent et abscons avec Inland Empire ; cette fameuse « exception culturelle » n’est plus capable de fabriquer qqchose de comparable<br /> à Mulholland mais par contre les Inland… sortent par dizaines tous les ans.<br /> @Roland<br /> Bon retour ; ça fait plaisir de te lire ; trop fort Zbig –The Big il a tout compris : tu ôtes aux Moulouds le foot et le porno et il faudra recourir à l’armée (mais attention à une vraie alliance<br /> internationale du genre qu’on a utilisé contre la Lybie, Serbie, Iraq etc.) pour pacifier les villes comme Marseille, Paris, Manchester…<br /> A par ça bonne année (et La Gaule - bonne et constante) à tous le monde.
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J
@ Lagaule<br /> <br /> Je ne parlais pas que des produits dérivés, mais aussi des abonnements TV. Il ne faut pas déresponsabiliser les gens. La majorité des français aiment les soirées bière foot chez eux ou dans un bar,<br /> etc ...<br /> Les médias surfent sur cette demande. Plus il y a de spectateurs, plus il y a d'auditeurs, donc plus les droits de retransmission augmentent.<br /> <br /> Aux USA, le football est ignoré, les basket ou baseball adulés.<br /> <br /> Le fait que les médias / les banques / ... font couler l'argent n'est pas une cause, mais une conséquence. La cause, c'est le nombre de spectateurs.<br /> <br /> Rugby, handball, ... sont loin d'avoir la même notoriété et de ce fait moins inondés par les liquidités.<br /> <br /> Le foot en Europe est la représentation type du capitalisme. C'est notre système. Ce qui me fait rire, ce sont les gens qui hurlent à l'aberration des salaires des joueurs mais qui sont les<br /> premiers à payer les chaînes sport pour ne manquer aucun match.<br /> <br /> Tout le monde veut des produits Apple (iphone, ipod, ...), c'est pas pour autant qu'on a demandé à Steeve Jobs de ne pas être millionnaire.<br /> Apple ou foot, même combat, c'est du "divertissement" non nécessaire, juste du plaisir.<br /> <br /> Ceux qui râlent doivent être cohérent avec eux mêmes, qu'ils arrêtent de consommer, surtout quand c'est inutile.
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