Le même bateau...
La crise de la dette US est un prélude.
C'est un prélude de guerre civile, car pour certains, il n'y a rien à négocier. Ce sont des jusqu'au boutistes.
La chambre de commerce, largement extrémiste elle aussi, en prend peur. Elle veut de l'argent pour les plus riches, et rien que pour eux, mais elle est plus réaliste aussi.
En effet, les anglos sont, comme je l'ai dit, des gens parfaitement marginaux. Ils vomissent l'impôt, comme s'il était possible de s'en passer.
Le rôle de la guerre de 100 ans, dans l'imaginaire anglos a été déterminant. Les succès, les rançons ont persuadés ceux-ci que l'impôt était, en fait, inutile.
Plus tard, la conquête de l'Irlande a permis de faire aussi l'impasse. Le parlement anglais refusait l'impôt, l'irlandais (protestant) en votait des écrasants, et celui-ci concernait les catholiques.
Pour faire rentrer l'idée d'impôt dans la tête des français, il a fallu les catastrophes ininterrompues de la guerre de 100 ans, qui les ont persuadés que le payer, c'était le moindre mal.
Plus que le rôle de Jeanne d'Arc en 1429-1430, c'est le rôle des états généraux de Langue d'oc, qui votent de faibles crédits, la levée sera encore plus faible,
mais l'essentiel était accompli. Secouru et ravitaillé, Orléans devenait imprenable, et concurrement, on verrait l'armée anglaise se dissoudre faute d'argent pendant le même laps de
temps.
Jeanne changea simplement l'échec en défaite, puis en déroute.
Ceux qui vomissent l'état, spécialement Tea party, ont la jugeotte courte. En effet, pour eux, l'état vole "leur" argent, alors que, sans état, pas d'argent.
C'est pour cela que l'idée même de notation d'un pays par une agence théodule est space.
Un état, endetté, c'est quoi ? Un état qui, dans le contexte actuel "refuse" d'imposer, notamment les plus riches. Quelques 6000 milliards d'épargne, pour 1700 milliards de dettes, il n'y a pas le feu au lac.
Sachant que 80 % de l'épargne est concentrée sur 20 % des ménages, et 40 % sur 1 %, on voit bien où se situe le problème, c'est dans la connivence entre politiques et riches.
Nous vivons une situation, pas tellement différente de celle où se situe la série télé "Rome".
Petits écrasés, riches accapareurs, et finalement, riches proscrits et dépouillés. Car, finalement, il n'y a pas le choix. Ou bien le gouvernant finit par se servir, ou finit par s'écrouler, et le tic verbal des américains "MY money", leur reviendra dans la gueule. En effet, leur "My money", c'est de l'encre sur un bout de papier.
Quand l'état s'écroule, et il est dans une logique d'écroulement, où il s'empare de la fortune des riches, ou il disparait, et la fortune des riches avec lui.
Louis XV en 1770 choisit la banqueroute.
Louis XVI ne voulut pas faire banqueroute. Dans les deux cas, elle a eu lieu. Il vaut mieux la banqueroute AVANT la guerre civile, qu'APRES ou PENDANT. C'est la seule alternative.
Les défauts des états sont courants, et c'est le défaut avant tout, de l'imposition des riches. Les empereurs romains, avaient trouvé la solution. C'était dans la proscription. Ils confisquaient les biens des ennemis.
Pour le reste, on m'a envoyé de nombreux liens sur Nauru. L'île qui accordait des revenus de 2000 $ par mois à ses citoyens dans les années 1980, est à la cloche.
200 $, c'est désormais un bon salaire, notamment celui du président, il permet de manger. Tout le reste est devenu superflu, tout est guenille ou déchet, et il n'y a plus de possibilité de remplacer ce qui tombe en panne.
Il leur reste à atteindre le dernier degré de la crise : le massacre. Les îles sont connues pour connaitre périodiquement des guerres d'exterminations.
Là, les problèmes de santé pourraient aussi régler le problème "population". Espérance de vie en chute à 55 ans, et diabéte généralisé chez les autochtones...
On pille les dernières réserves de phosphates, et, là aussi, on paie l'absence de prévoyance totale des gouvernants précédents, le gaspillage accéléré des ressources, la corruption généralisée, le gaspillage des gouvernés.
Ces jean-foutres, gavés de phosphato-dollars, n'ont même pas été capables d'importer de la terre capable de remplacer le phosphate importé.
L'île ne produit rien. Les Hyperactifs vont à la pêche.
Il n'y a, en vérité, qu'une seule vérité, édictée au XVI° siècle, dans la contreverse qui créa la science économique : il n'y a de richesse que le travail des
hommes. Et même la terre souvent, n'est que le résultat du travail des hommes. En Norvége, 3 % de la surface est cultivable, en Russie, 10 %, en France, plus de 85 %.
En réalité, si ce chiffre a été atteint, c'est que le pays a été construit à la fin du premier millénaire. Une théocratie, celle des moines bâtisseurs, a littéralement bâti ce pays. Elle a rendu cultivable ce qui ne l'était pas, planté des arbres là où n'y avait rien, drainé ce qu'il fallait.
La dette "qu'il ne faut pas laisser au zenfan et piti zenfan", c'est pitoyable. Le capital à laisser, c'est une ressource renouvelable, comme la terre.
Là où elle est cultivée actuellement, elle est détruite, seules ont été épargné les zones non mécanisables, abandonnées aux forêts.
Pour régénérer les autres, il faudra 200 ans, et les moines bâtisseurs, c'étaient une théocratie, donc une dictature.
C'est pour cela souvent qu'une condamnation du totalitarisme, comme la condamnation du stalinisme est risible.
Parce que nos pays aussi ont été des dictatures, et c'est sur ce capital que nous vivons actuellement, et depuis des centaines d'années.
Défricher la Russie pour augmenter les surfaces, c'est possible.
Mais, là encore, spontanément, ça ne se fait pas. Il faut une pression. Staline n'était pas contre les défricheurs et voulait les favoriser, mais les russes ne sont pas défricheurs, ni colons.
Vu la taille du pays, ils préfèraient ce qui était déjà cultivé. Pour ce qui est de défricher, on laissait ça, aux temps des tsars aux déportés de
Sibérie.
Ils préféraient la "rente différentielle".
La terra preta d'Amazonie, le gouvernement brésilien aimerait retrouver la formule. Les premiers conquistadors qui s'aventurérent sur l'Amazone ont parlé d'une humanité foisonnante sur ses bords. Ceux qui suivirent crurent qu'ils avaient abusé sur l'aguardiente pris pour soigner les hallucinations de la malaria et les éléphants roses.
Ils ne savaient pas qu'Aguirre et ses sbires les avaient décimés. Non pas par les armes, mais par les maladies qu'ils avaient apportés.
Voilà le constat. Les gens, finalement, sont prêts à se mettre sur la gueule pour des symboles, la monnaie et la dette sont des symboles, pas plus, qui n'ont aucune valeur, mais servent à la différenciation sociale.
Le vrai investissement, c'est celui qui reste après plusieurs générations. Celui, dont en France, nous bénéficions depuis plus de mille ans, et qui ont multipliés les zones cultivables, "jusqu'au sommet des collines"
La dette, la monnaie, pffft !!!!!! Et le pire, c'est qu'on va nous emmerder pour ça...