Le "mix" énergétique...
1 Décembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
On parle de mix énergétique, et le mot est important.
En effet, si il y a une chose que n'aime pas notre société férue de la concurrence, c'est la concurrence.
En partant de la situation du XVIII° siècle, on peut voir l'évolution.
A ce moment là, effectivement, il y a mix. Bois, charbon de terre (en petite quantité), éolien, hydraulique.
Le propre de la révolution industrielle, c'est de faire disparaitre la concurrence dans un premier temps.
Daudet le montre dans les lettres de mon moulin. Le XIX°siècle voit le triomphe du charbon, et la naissance du pétrole.
Eolien, et hydraulique disparaissent du paysage, et le bois devient marginal.
Après, c'est le charbon qui se marginalise, au profit d'un pétrole triomphant, l'électricité nait entretemps reste peu importante et à usage spécifique.
Mais elle aussi, n'est que le reflet du dominant.
Fabriquée à grand coups de charbon dans un temps, puis de fioul, enfin de gaz et d'un peu de nucléaire.
En gros, il n'y a pas cohabitation, il y a marginalisation de certaines sources d'énergies, et le triomphe d'une en particulier, qui écrase les autres à l'exception de ses niches.
Le gaz lui même, dont on voit l'importance actuellement, est une création soviétique : cette source était absolument négligé, torché, comme une nuisance.
Il a fallu de gros investissements du ministère du gaz pour rendre cette source d'énergie compétitive et réaliste, et démontre au reste du monde que c'était gérable.
Le mix, c'est d'arriver à une coexistence des énergies, sans qu'une source écrase l'autre par des avantages comparatifs transitoires.
L'hydraulique en France avait pratiquement disparu, l'éolien aussi. Des vestiges.
La renaissance, comme on le voit, a été compliquée.
L'Hydraulique est une création de Vichy, dans un contexte de pénurie énergétique absolue, en même temps, le régime avait une idée derrière la tête. L'hydraulique, ça ne se déménage pas. Le
charbon peut s'exporter, mais à l'époque, l'électricité, ça n'est pas relié à l'étranger, du moins, très peu relié.
La crispation sur le nucléaire provient de cette vision ancienne du vingtième siécle, il fallait une solution unique.
Les transports aussi sont dans la même optique.
Le rail a bien ébranlé le transport fluvial,
la route a quasiment tué le rail.
Le TGV a tué le transport aérien local en France, sauf sur les aéroports les plus excentrés...
Donc, ce qui pose problème, c'est l'articulation des énergies, le "mix".
Pour qu'il y ait mix, il faut donc qu'il y ait une économie dirigée et une planification.
Le renouveau de l'éolien a été celui d'un renouveau technologique, appuyé par certains états.
Le Mix énergétique, sera simplement l'application d'une vieille maxime, celle de ne pas mettre ses oeufs dans le même panier, et que le pire arrive souvent.
Cela explique que la seule réelle énergie renouvelable, l'électricité hydraulique, remonte à l'impulsion donnée sous Vichy, qu'avant elle était d'origine charbonnière, et qu'après elle est
devenue nucléaire.
Mais elle a nécessité de gros investissements, qui s'ils demandent à être entretenus, peuvent perdurer longtemps.
Les STEP marines présentent aussi de gros avantages au regard de l'agitation historique. Ce serait des môles de stabilité, coûteux à établir, mais gros créateurs d'emplois, et réalisés quasiment pour l'éternité.
Mais, d'une manière générale, la solution du problème, ça consiste pour un gouvernement à zigouiller les lobbys énergétiques.
La somme des intérêts particuliers ne fait jamais l'intérêt général, et c'est éclatant pour l'énergie.
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